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Cuba et les Etats-Unis vers une levée de l'embargo

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Ce qui s’est passé aujourd’hui aux Etats-Unis comme à Cuba est perçu comme une nouvelle révolution, un mot que les cubains connaissent bien tant il est associé à l’histoire du pays, apparaissant encore sur les panneaux géants qui bordent les routes du pays, ou sur les façades de bâtiments.

Le Président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro ont simultanément fait une déclaration annonçant le rétablissement des relations entre leur deux pays. Rappelons que les Etats-Unis avaient déclaré l’embargo sur Cuba le 7 février 1962, suite aux nationalisations massives de propriétés et entreprises américaines décidées par Fidel Castro, pour redistribuer les terres au peuple.

L’embargo des Etats-Unis sur Cuba est considéré comme le plus long de l’histoire contemporaine puisqu’il dure depuis maintenant 52 ans. Une petite ouverture avait eu lieu en 2000 avec la levée de l’embargo sur les produits alimentaires et sur les médicaments.

Une seconde ouverture avait été amorcée à la fin de l’année dernière avec Raul Castro qui décrétait la réouverture des importations de véhicules neufs ou d’occasion : une révolution à Cuba quand on sait que le parc est constitué de 120 000 véhicules jamais sortis du pays : 50% de voitures anciennes américaines laissées là durant l’heure de gloire de la bonne entente entre les 2 pays, et 50% de véhicules soviétiques.

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Fortement appuyé par le Canada et le Vatican, ce rapprochement sera d’abord diplomatique et devrait déboucher sur l’ouverture d’une ambassade américaine à La Havane dans les prochains mois, et la facilitation des voyages entre les 2 voisins, ainsi qu’un allégement des restrictions sur le commerce.

Plus que 2 discours, ce qui vient de se passer aujourd’hui outre Atlantique est une vraie révolution. Des gens en liesse retenue dans les rues ont fait part de leur contentement, sans pour autant s’emballer en masse et de façon trop voyante, puisque manifester à Cuba n’est pas dans la coutume locale.

La population cubaine de « Little Havana », le quartier cubain de Miami a quant à elle été beaucoup moins joyeuse, bien au contraire. Les ressortissants cubains exilés en Floride ont en effet traité Barack Obama de « lâche », estimant être lésés après avoir tout perdu à Cuba pour venir s’installer en Amérique.

Une double déclaration inattendue en tout cas, qui marque un changement net dans la politique des Etats-Unis envers la seconde île caribéenne en termes de population, derrière l’ex Hispaniola (l’île d’Haïti).

Crédit photo : Philippe Pillon

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