Connect with us

Art

"Gran Torino" sera diffusé ce soir à 20.55 sur TF1

Publié

le

La chaîne TF1 diffusera ce soir à 20.55 le film Gran Torino, de et avec Clint Eastwood. Un long métrage empreint de l’ADN Eastwood ; patriotisme, critique de l’Amérique et personnage tendre sous une carapace de granit.

gran-torino-1

Walt Kowalski vient de perdre sa femme. Le film s’ouvre sur la scène d’enterrement à l’église. D’origine polonaise, Walt est un américain moyen qui vit dans une zone pavillonnaire en banlieue de Highland Park (Michigan).

Vétéran de la guerre de Corée, puis ouvrier chez Ford, Walt Kowalski en a rapporté un bijou : une Ford Gran Torino vert bouteille qu’il bichonne à l’arrière de sa maison.

Raciste, inflexible et bourré de préjugés, il vit sa vie de veuf avec sa chienne Labrador Daisy, passant la plupart de son temps à dégommer des bières sur son perron.

Récemment installée à côté de la maison de Walt, une famille Hmong ; les Vang Lor. Walt ne les aime pas, comme tous ceux qui ne sont pas comme lui d’ailleurs, en dehors de ses potes qu’il retrouve chez le coiffeur ou au bar (avec une scène mythique entre Kowalski et son ami/coiffeur rital).

Un soir, le fils de ses voisins : Thao, tente de lui voler sa Gran Torino, mais Walt Kowalski débarque avec un fusil semi-automatique de l’armée américaine : un M1 GARAND.

Thao ayant agi sous la pression d’un gang voulant l’enrôler, Walt décide de se dresser face à lui, seul contre tous en sauvant Thao un soir de descente des membres du gang, ce qui n’est pas sans rappeler ses rôles de solitaire dans les westerns spaghettis l’ayant rendu célèbre.

Walt devient un héros et se voit recevoir des offrandes de la part de ses voisins jusqu’alors détestés. Le curé de la paroisse en rajoute une couche en voulant absolument faire venir Walt à l’église, le prêtre avait promis à la femme de Kowalski de veiller sur son mari.

Les fils du vétéran ne pensent qu’à une chose : mettre papa en maison de repos et toucher l’héritage le plus vite possible bref, Walt Kowalski en a sa claque et décide de faire une ultime chose, qui pourrait enfin racheter ses pêchés et abréger ses souffrances, le scénario laissant deviner que Walt est gravement malade.

Regard acerbe et patriote indécrottable, Walt Kowalski garde en lui une grande part d’humanité et un courage exemplaire. Droit dans ses bottes il n’aspire qu’à une chose : la paix et surtout : qu’on ne l’emmerde pas alors quand des gangs commencent à fouler sa pelouse, Walt se réveille.

Kowalski va apprendre à découvrir ses voisins, comprendre qu’avant d’être des étrangers, ils ont été des gens malheureux, en exil et essayant de fuir un passé terrifiant, comme lui. Une approche humaine et intelligente menée de main de maître par ce grand réalisateur, trop longtemps enfermé dans une case estampillée « fasciste » dans les années 70/80, avec ses rôles de l’inspecteur Harry.

Epoque à laquelle The New Yorker écrivait à la sortie du film L’inspecteur Harry, en janvier 1972 : « ce genre de film d’action a toujours recélé un potentiel fasciste, qui a fini par faire surface ». Harry Callahan, flic aigri venant de perdre sa femme faisait son boulot de flic à San Francisco. Si le critique de l’époque avait su lire entre les lignes du scénario, il aurait alors pu déceler le potentiel incroyable du réalisateur/acteur Eastwood, à l’origine de films tels que « Sur la route de Madison », « Million dollar baby » ou ce « Gran Torino » diffusé ce soir.

Sorti le 25 février 2009 en France, Gran Torino avait attiré 3 454 741 spectateurs dans l’hexagone. Il avait rapporté 269 millions de $ de recettes pour un budget de 33 millions de $.

La musique du film a été réalisée par Kyle Eastwood, fils de Clint. Son autre fils : Scott Eastwood joue également dans Gran Torino, il interprète le rôle de Trey.

Gran Torino – dimanche 29 novembre 2015 – 20.55 sur TF1

Je souhaite écrire un commentaire !

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Advertisement

Tendance