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Essai : la nouvelle Harley-Davidson Fat Boy 2018. Monstrueuse et docile à la fois

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Le 23 août 2017, Harley-Davidson annonçait le plus grand lancement dans l’histoire de la marque depuis sa création, en 1903. 13 nouveaux modèles 2018 étaient présentés : 8 Softail et 5 Touring. Une révolution encore plus importante que « le projet Rushmore » initié en 2013. Le 29 septembre, nous essayions cette nouvelle gamme et fin octobre, c’est la Fat Boy qui passait entre nos mains pour tester la nouvelle machine de Milwaukee. Voici notre compte-rendu.
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La Fat Boy 2018 : un monstre docile.

Une révolution pour la marque de Milwaukee

Harley-Davidson annonçait le 23 août dernier la sortie de 13 nouveaux modèles 2018. 8 dans la famille Softail et 5 dans la gamme Touring. Une révolte Sir ? Non, une vraie révolution pour la marque de Milwaukee, qui n’avait jamais connu lancement plus important depuis la naissance de la marque, en 1903.

Quels sont ces 13 nouveaux modèles ?

8 nouveaux Softail: Fat Boy, Heritage Classic, Low Rider, Softail Slim, Deluxe, Breakout, Fat Bob et Street Bob.

5 nouveaux Touring : CVO Street Glide®, CVO Road Glide® et CVO Limited, ainsi qu’un nouveau style « blacked-out » pour le Street Glide® Special et le Road Glide® Special.

Deux cylindrées sont disponibles pour la gamme Softail :

Milwaukee-Eight™ 107

Cylindrée de 107ci (1745 cm3) en série sur tous les modèles
Alésage de 100 mm et course de 111,1 mm, avec un taux de compression de 10,0:1
0-100 km/h – accélération 10 % plus rapide qu’avec le Twin Cam 103 à haut rendement
100-130 km/h en 5ème vitesse – accélération 16 % plus rapide qu’avec le Twin Cam 103 à haut rendement.

Milwaukee-Eight™ 114

Cylindrée de 114ci (1868 cm3) en option sur 4 modèles
Disponible sur ces quatre modèles : Fat Bob 114, Fat Boy 114, Breakout 114, Heritage Classic 114
Alésage de 102mm et course de 114,3 mm, avec un taux de compression de 10,5:1
Admission Ventilator avec graphismes et badge 114
ABS en série
0-100 km/h – accélération 9 % plus rapide qu’avec le Milwaukee-Eight 107
100-130 km/h en 5ème vitesse – accélération 13 % plus rapide qu’avec le Milwaujee-Eight 107

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Look de « Bad Boy ».

Qu’y a-t-il de nouveau chez Harley pour ces modèles 2018 ?

Nouveau moteur, nouveau châssis, nouvelle suspension (mono-amortisseur arrière / fourche à cartouche Showa à l’avant), poids allégé, maniabilité améliorée, plus de douceur, nouvelle plateforme à double balancier d’équilibrage caractérisent la nouvelle gamme Harley-Davidson 2018. À noter que tous les Softail de la marque sont équipés d’une prise USB.

3 modèles essayés

Conviés par Harley-Davidson le 29 septembre dernier dans leur fief de Créteil, nous avions alors pu goûter à ces nouvelles motos, en circuit urbain et sur routes de campagne. Trois modèles nous étaient alors passés entre les mains ; le Fat Boy, le Fat Bob et la Superlow dans sa jolie robe jaune. Deux modèles nous ont particulièrement accroché ; le Fat Boy et le Fat Bob.

Un Fat-Boy et un Fat-Bob bluffants

Nous avions particulièrement apprécié la position de conduite du Superlow 883 et sa maniabilité. Mais on avait adoré le bon coup d’pied aux fesses que procuraient les 2 « Fat » avec leur moteur 114 ! Une maniabilité étonnante en regard du poids des machines, délesté de 13 kg tout de même, et de leur monte de pneus, notamment sur la Fat Boy qui est équipée excusez du peu du plus gros pneu fabriqué par Michelin pour une moto : 160 mm à l’avant et 240 mm à l’arrière !

« Ce n’est pas une Harley-Davidson ! » disent les puristes

La Fat Bob 2018 quant à elle ne laisse pas indifférent, avec son nouveau phare à LED « Signature » (comme pour la Fat Boy) inspiré directement des meurtrières de char ! « Ce n’est pas une Harley-Davidson ont dit les puristes ! », on peut les comprendre tant ce nouvel opus est une révolution pour la marque, un très gros lancement chez Harley. Harley ou pas, cette Fat Bob est assez déconcertante par sa hargne, son freinage et son comportement bestiaux.

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Très réussies, les roues pleines empêchent la chaîne ou le « U ».

Comme un goût de « reviens-y »

Un goût de « reviens-y » nous était par conséquent resté dans la bouche et nous décidâmes quelques semaines plus tard de barouder un peu plus avec ces nouvelles « Fat ». D’abord avec la Fat Boy entièrement revue, qui est étonnement aussi facile à manier qu’à dompter, malgré ses 304 kg à sec. Ce fût chose faite la semaine dernière, voici le résultat de notre essai du Fat Boy 2018 :

Tout est nouveau sur la Fat Boy 2018

Après 27 ans au catalogue de la marque, la nouvelle Fat Boy ne fait pas qu’annoncer d’être nouvelle, elle l’est vraiment. Par son look d’abord, qui tranche véritablement avec l’ancienne version. Tout ou presque change sur le modèle 2018 ; les roues qui deviennent totalement pleines, le guidon, la selle (redessinée), le look, la ligne de pots d’échappement, le moteur, le châssis, la fourche et la suspension. On remarque également au premier coup d’oeil la présence de nombreuses belles pièces usinées dans l’aluminium ou le chrome.

Le Fat Boy en impose

Le Fat Boy 2018 en impose pour sûr. Selle basse placée à seulement 67,5 cm du sol (celle du Fat Bob culmine à 71 cm), gros réservoir avec double bouchon (dont celui de gauche qui est factice) selle large, garde-boues énormes, pneus impressionnants : des Michelin Scorcher 11 en 160 mm à l’avant et 240 mm à l’arrière, ligne d’échappement chromée 2 en 1-2 et large guidon surmontant une magnifique fourche en aluminium brossé, coiffée d’un nouveau phare « Signature » à LED du plus bel effet.

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La fourche est une réussite totale.

Un look de “bad boy” incroyable

Le look est incroyable, la moto imposante. Amaigrie de 14 kg, la Fat Boy 2018 accuse quand même 304 kg à sec sur la balance, mais une fois enfourchée et la béquille relevée, le poids ne se fait pas sentir et la machine paraît très bien équilibrée. À l’arrêt comme en mouvement.

Contact à distance

La clef ne sert qu’à déverrouiller le Neiman puisque pour démarrer et rouler, il vous suffit de la mettre dans votre poche (dispositif qui fonctionne jusqu’à une distance de 3 mètres). Une fois le démarreur enclenché le borborygme sourd et puissant s’échappe de la superbe double ligne d’échappement. Un son de série plutôt sympa, qui peut être amplifié facilement en trifouillant un peu la sortie de pot. À noter que la longue béquille latérale (il n’y a pas pour rappel de béquille centrale sur la Fat Boy) se déploie et se ramène assez facilement.

Une direction facile même si le poids se fait sentir

La direction se fait sentir à l’arrêt mais n’apparaît pas comme une enclume à déplacer, c’est un bon point. La position de conduite est assez naturelle, les bras légèrement tendus pour aller chercher le large guidon et le buste un peu sur l’arrière. Les repose-pieds sont gigantesques et permettent aux plus « palmés » de poser toute la longueur de leurs chaussures dessus.

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Des reposes-pieds gigantesques.

Une moto loin d’être discrète

Premier feu rouge les pieds se posent au sol. Les têtes se tournent, qu’elles soient dans des voitures, sur des passants ou encore plus, casquées sur les brêles qui m’entourent. Cette Fat Boy ne fait pas dans la discrétion alors si vous voulez passer incognito, oubliez-là. Le son des pots n’arrange pas les choses dès qu’on tourne la poignée, ni l’énorme pneu de 240 mm à l’arrière, qui confère à la moto un look de « prépa ».

Accélération puissante mais contenue

Feu vert je tourne la poignée. L’accélération est puissante, franche et linéaire sans être violente. On est plus proche du V-Max que d’une sportive, mais attention ça part vite et les 94 chevaux distillés par le gros V2 de 1868 cm3 ne forment pas un carrousel, il s’agit bel et bien d’une cavalerie prête à galoper.

Remonter les files n’est pas un problème

Planté dans les embouteillages parisiens, je décide de remonter les files du périphérique. Le phare à LED visible de très loin, le gabarit du monstre et le bruit du moteur permettent sans klaxonner de s’ouvrir un chemin entre les voitures, l’avantage du gros format qui impose le respect. Les rétroviseurs chromés ne dépassent pas les extrémités du guidon, ce qui permet de bien anticiper le passage des zones étroites.

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Un pneu arrière énorme : 240 mm. Fabriqué spécialement par Michelin pour le Fat Boy.

Une fois de plus, malgré son poids et son gabarit la Fat Boy se conduit facilement, à mon grand étonnement. Notez qu’il faut tout de même quelques tours de roues pour se faire à cette nouvelle version de celle qui était enfourchée par le Terminator T-800 dans Terminator 2, en 1991. Une machine qui allait comme un gant à Arnold Schwarzenegger et son fusil à pompe.

Le compteur posé sur le réservoir est simple et complet à la fois

Le compteur du Fat Boy est posé sur le réservoir. Les différentes informations défilent par une simple pression sur le bouton placé à gauche du guidon : jauge à essence graduée, autonomie restante avant la réserve, trip total, trip A, rapport enclenché, température et régime moteur. Tout ce qu’il faut pour rider.

Klaxon un peu faiblard pour une telle machine

Le klaxon lui, a perdu de sa voix et force est de constater que son ramage ne se rapporte plus à son plumage. Un son plus puissant et grave serait le bienvenu.

Autonomie proche de 400 km

Côté consommation, la Fat Boy 2018 est peu gourmande. Notre consommation moyenne a été de 4.7 litres aux 100 km, en cycle mixte (ville/nationales/autoroute). Le réservoir de 19 litres (18,9 litres exactement) permet donc de prévoir de longues distances sans faire le plein trop souvent, avec une autonomie proche de 400 km.

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Le compteur est posé sur le réservoir.

Confort : suspension améliorée mais encore perfectible

Côté suspension, Harley-Davidson a fait un réel effort. L’amortissement est en progrès, même si l’on ressent encore les passages bosselés ou les pavés parisiens dans la colonne vertébrale. Un autre bon point.

La Fat Boy s’exprime pleinement hors de la ville

Sur nationale ou autoroute, la Fat Boy s’exprime pleinement. Dans son comportement routier, sa tenue de cap et son confort général. Dénuée de protection, tenir la moto au-delà de 130 km/h devient forcément physique, mais la nouvelle Fat Boy devient plus maniable sur petites routes, se penchant plus facilement dans les virages. Plus maniable, elle est également plus vive et plus souple, plus douce aussi. Son couple de 155 Nm n’y est pas étranger et permet de passer les 6 rapports sans dépasser le 70 km/h et sans trop tousser. Les accélérations en 3ème et 4ème sont franches et puissantes, un vrai régal.

Attention néanmoins au freinage sur l’angle, déstabilisant voire même « casse-gueule » pour les novices. La Fat Boy n’aime pas qu’on lui pince les disques en courbe, à bon entendeur..

Puissante mais faite pour cruiser

Le Fat Boy est donné pour 185 km/h en vitesse de pointe, limitée électroniquement. Mais un tel mastodonte est d’abord fait pour cruiser gentiment, en s’autorisant de temps à autre une montée d’adrénaline en mettant la poignée dans le coin, entre deux feux rouges ou sur les petites routes de campagne.

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Signature Harley-Davidson : la transmission par courroie.

Freinage puissant sans être radical

Le freinage est assuré par un simple disque de 300 mm à l’avant, pincé par un étrier à 4 pistons. À l’arrière, la moto est dotée d’un disque de 292 mm et étrier à 2 pistons. Un arrière qui freine fort même si l’avant est bien mordant sans être aussi efficace que celui de la Fat Bob, seul modèle Harley-Davidson à être équipé d’un double disque à l’avant.

Oubliez le duo (sans le dosseret disponible en option)

Il est temps de passer au duo en emmenant notre photographe Éric sur notre lieu de « shooting ». Taille et poids moyen, mon passager n’est pas à l’aise sur le Fat Boy. La faute à une selle trop courte et à l’absence de maintiens. Notre modèle d’essai est en effet dépourvu du dosseret disponible en option, qui équipait la moto que nous avions essayée chez Harley fin septembre. Un détail qui a vraiment toute son importance, vu que la sangle située à l’arrière de la selle ne sert strictement à rien.

Recherche du point mort agaçante

Autre bémol de cette Fat Boy et commun à Moto Guzzi : la recherche du point mort, qui n’est pas des plus faciles. À noter également que les roues pleines, si belles soient elles, empêchent l’utilisation d’une chaîne ou d’un « U ». Il faudra donc prévoir l’achat d’un ou deux bloque-disque si vous souhaitez acquérir cette nouvelle Fat Boy.

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V-Twin 114 Harley-Davidson : 1868 cm3.

Bilan

En résumé, cette Fat Boy 2018 est véritablement une nouvelle machine, comme le sont les autres nouveautés Harley. Il ne s’agit pas là d’un effet d’annonce suite à un restylage quelconque ou à quelques bricoles apportées ici ou là, mais bel et bien d’une révolution chez les américains de Milwaukee. Plus légère, plus puissante, plus maniable, plus sécurisante, plus musclée et plus dynamique, cette nouvelle Fat Boy l’est sur toute la ligne.

Prix du modèle essayé : 23 960 euros

Coloris disponibles: Vivid Black / Black Tempest / Industrial Grey / Bonneville Salt Pearl / Wicked Red-Twisted Cherry / Anniversaire-Legend Blue/Vivid Black (114 seulement) et Anniversaire Blue Denim (114 seulement).

Note : 17/20
Les +

Le look
Le moteur
Suspension en progrès
Qualité de fabrication
Poids allégé (-13 kg)
Consommation

Les –

Le prix
Recherche point mort
Duo

FICHE TECHNIQUE

Harley-Davidson Fat Boy 2018
Moteur : disponible en 107 (1745 cm7) ou 114 (1868 cm3)
V-Twin Milwaukee-Eight
Puissance : 94 chevaux
Couple : 155 Nm à 3000 tr/mn
Transmission : par courroie
Boîte : 6 rapports
Vitesse maximale : 185 km/h
Hauteur de selle : 67,5 cm
Poids à sec : 304 kg
Capacité du réservoir : 18,9 litres
Pneumatiques : Michelin Scorcher 160 mm à l’avant et Michelin Scorcher 240 mm à l’arrière
Freins : 1 disque de 300 mm à l’avant étrier 4 pistons et 1 disque de 292 mm à l’arrière étrier 2 pistons

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Crédit photo : Éric Bodin© & Philippe Pillon©
9 Commentaires

9 Comments

  1. Bose2881

    09/11/2018 at 17h05

    94 cv pour lequel le 114 ou le 107

    • Philippe Pillon

      10/11/2018 at 12h39

      Bonne question. Les 94 cv sont sur la version 114. La version 107 elle en annonce 86 …

  2. wacquez thierry

    19/03/2020 at 22h27

    compte tenu du confinement, pouvez vous me donner le montant d’une mensualité en L O A pour commander une fat boy,merci pour réponse,bien cordialement, thierry.

    • Philippe Pillon

      20/03/2020 at 16h44

      Bonjour Thierry, il faut vous rapprocher d’un concessionnaire Harley-Davidson pour ça.

  3. SOBREVIA FREDERIC

    03/04/2021 at 16h36

    J en ai eu une …. mais contrairement a ce que je lis … ca tourne pas… ca freine mal… partie cycle molasse …. et ca accélère moyen. Tres belle moto mais sur les petites routes c est un camion…

  4. Route 66

    09/08/2021 at 12h24

    En 107 ou 114 ?

  5. Route 66

    09/08/2021 at 12h28

    J’ai une 114 et je trouve que pour le poids ça tracte pas mal et le freinage sont plus que correct pour une « Harley »

  6. Route 66

    09/08/2021 at 12h30

    Le freinage et la partie cycle… 😉

  7. Anthony.B

    04/09/2021 at 18h16

    Je suis totalement satisfait de mon FATBOY 30ème anniversaire. Maniable et imposant. J adore. Dommage qu il est presque impossible de remplacer la visserie chrome par du noir.

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