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Transformers 4 conquiert les cinémas asiatiques

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Le 4ème volet de la série Transformers, réalisé par Michael Bay, bat tous les records en Chine. En ayant engrangé plus de 270 millions de dollars en dix-sept jours, le film au budget faramineux de 165 millions de dollars (30 millions de moins que Transformers 3) se trouve d’ores et déjà rentabilisé par sa seule exploitation sur le territoire chinois. Le long-métrage, distribué par la Paramount, est déjà en passe d’atteindre les 300 millions de dollars de recettes, ce qui serait une première historque en Chine.

Transformers 4 movie poster

Ce succès le fait passer devant les recettes d’Avatar, réalisé par James Cameron et star du box-office en 2009 avec plus de deux milliards de dollars de recettes, dont il dépasse désormais les revenus en Chine de plus de 50 millions de dollars, sans prendre en compte l’inflation.

Il faut dire que les studios lorgnent de plus en plus du côté du marché asiatique, qui est un formidable vivier de plus de trois milliards de consommateurs potentiels, des consommateurs dont le niveau de vie ne cesse de s’élever. Et pour attirer ce public différent, les récentes super-productions hollywoodiennes intègrent des éléments qui parlent aux asiatiques. On l’avait déjà vu avec Pacific Rim, dont la bobine se déroulait durant une heure en mettant en scène un Hong-Kong ravagé par les batailles titanesques entre robots géants et monstres d’outre-espace. C’est maintenant Transformers 4 : L’Extinction qui s’installe en Chine pour environ 40 minutes de film, Michael Bay a filmé plusieurs scènes sur place à Hong-Kong, ainsi que d’autres plans aux Etats-Unis en faisant passer des villes américaines pour chinoises, notamment Detroit et Chicago.

Outre cette localisation géographique apte à charmer le public chinois, le long-métrage dispose d’un placement de produits bien « localisée », avec des boissons lactées chinoises de marque Shuhua, déjà vues dans Transformers 3 avec la scène de l’ascenseur, des ordinateurs Lenovo ou encore la China Construction Bank et la liqueur chinoise Jian Nanchun (ce n’est pas une boisson pour tout le monde avec ses 52% d’alcool !).

Jian Nanchun liquor

Transformers 4 est également co-produit par la China Movie Channel et on retrouve également deux stars chinoises au casting : Li Bingbing et Hang Gen, on avait déjà vu la première dans Resident Evil : Retribution en 2012.

Malgré tout, cet appel du pied assez ostentatoire lancé au marché chinois ne fait pas que des heureux, et pour cause : plusieurs marques disposant d’un contrat de placement de produits dans Transformers 4 ont intenté un procès à la Paramount, qui distribue le film. Pangu Plaza, un luxueux hôtel situé à Beijing (Pékin), est resté insatisfait car on ne voit son établissement qu’une poignée de secondes. Encore pire pour Chongqing Wulong Karst Tourism puisque la compagnie locale déplore l’absence totale de son logo dans le film, malgré le contrat signé. Un vrai soufflet quand on considère le rôle important qu’elle a joué, privatisant une ville entière et ses alentours pour une semaine de tournage et permettant à Michael Bay de filmer certains plans parmi les plus appréciés de Transformers 4.

Transformers 4 Optimus Prime

On voit bien que la conquête du marché chinois n’est pas aussi facile que prévue. On comprend la gourmandise hollywoodienne quand on sait que le placement de produits participe parfois à hauteur de 30% au financement des productions chinoises, mais un peu plus de respect et de subtilité envers le public chinois ne serait pas de trop, car pour l’instant c’est légèrement du colonialisme cinématographique auquel on assiste. Il faut dire que la communication n’a pas été aisée puisque les contrats de placement de produits ont été effectués entre la production du film et les marques concernées par des agences tierces, engendrant erreurs de traduction et confusion dans la compréhension. Il n’empêche que ce charme forcé n’est pas passé inaperçu, et un internaute chinois de conclure sur Weibo (le réseau social chinois) : « C’est écoeurant de voir autant de voir autant de publicités dans un seul film. ». Et il faut bien avouer qu’entre la canette chinoise sortie en plein milieu du désert texan et la carte de crédit d’une banque chinoise qui fait son apparition sur les trottoirs de Detroit, la cohérence en prend un petit coup.

Pour rappel, Transformers 4 est un pseudo-reboot de la série de films d’action de Michael Bay, connu pour Armageddon et Pearl Harbor, et régulièrement moqué sur Internet pour son amour exacerbé des explosions. Ce quatrième opus est financé par Steven Spielberg en tant que producteur exécutif. Le casting est complètement nouveau, avec Mark Walhberg en protagoniste principal qui remplace un Shia LaBeouf ayant perdu l’amour des studios suite à ses démêlés judiciaires et autres apparitions cocasses, comme celle-ci au Festival de Cannes. Le long-métrage a été filmé en 3D et dispose de plusieurs scènes en IMAX. L’aboutissement du projet ne fut pas de tout repos puisque Michael Bay ne voulut pas rempiler à la réalisation dans un premier temps. Paramount lui proposa de financer son projet personnel de comédie caustique pour le convaincre, ce qui fit franchir le pas à Bay qui démarra le tournage après avoir terminé celui de No Pain, No Gain.

Transformers 4 casting

Transformers 4 introduit les Dinobots, des dinosaures-robots, on prédit des robots-ninjas-zombies pour le prochain opus à la rédaction ! On retrouve toujours la galerie d’Autobots avec Optimus Prime, Bumblebee etc. Les belles voitures sont à nouveau de la partie avec, en vrac : Corvette C7 Stingray, Chevrolet Camaro, Hummer H2, Bugatti Veyron et Pagani Huayra. La dernière réalisation de Michael-Bay en est à plus de 750 millions $ de recettes mondiales.

Trailer de Transformers 4 :

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