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Musique

Grand corps malade : des mots pour nos maux et Charlie hebdo

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Fabien Marsaud, plus connu sous le pseudonyme « Grand corps malade » et celui par qui le Slam fût démocratisé en France n’est pas resté insensible aux récents évènements qui ont ébranlé la France.

Jongleur de maux et de mots, Grand corps malade a couché un texte sur papier, c’était dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, alors que la liberté de s’exprimer était assassinée dans le 11e arrondissement parisien.

Dès le lendemain matin, le compositeur John Mamann composait la musique. Une fois en ligne sur You tube, le clip a été visionné plus de 560 000 fois en 24H, confirmant l’effroi général de cette situation de guerre survenue en plein Paris, et la mobilisation générale face à une tentative d’assassinat de ce qui fait la République : la liberté de penser et de s’exprimer.

jesuischarlie

Un texte fidèle au style du slameur de Seine Saint-Denis : lent, lourd en émotions et ciselé.

En voici le contenu complet :

7 Janvier 2015, j’ai pas envie d’aller au lit
Je préfère prendre un stylo car, ce soir, je suis Charlie

Les artisans de la liberté ont rencontré leur destinée
Ce soir, j’écris pour eux parce que je sais pas dessiner

Soyons soixante-six millions à avoir la même idée
Pour que leurs cartouches d’encre à eux ne soient plus jamais vidées

Laissons des traces indélébiles pour que l’avenir puisse savoir
Que leur talent et leur courage ne vivent pas que dans nos mémoires

Écrivains, paroliers, dessinateurs, graffeurs
Musiciens, poètes, peintres et sculpteurs

Célébrités, anonymes, professionnels et amateurs
Faisons en sorte que cet élan s’affiche plus loin que sur Twitter

Des hommes sont morts pour défendre la liberté d’expression
Mais leurs idées doivent rayonner, ne subir aucune pression

Contre l’obscurantisme, avec honneur et insolence
À nous de prendre les crayons pour que leur combat ait un sens

J’ai mal à l’être humain, comment en est-on arrivé là?
Perdu dans ce vacarme, la fraternité chante a cappella

La barbarie grandit sans aucune trace de dignité
En 2015, le monde a perdu toute humanité

Je suis Charlie
Je suis Charlie
Je suis Charlie

Si seulement les mois qui viennent pouvaient me faire mentir
Si seulement ce drame abject pouvait nous faire grandir

Puissions-nous nous réunir pour croire ensemble à l’embellie
Quoi qu’il advienne, j’ai un stylo car, ce soir, je suis Charlie

Texte : Grand corps malade – musique : John Mamann

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