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Voitures électriques : de 1834 à la nouvelle Nissan LEAF modèle 2018

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Contrairement à ce que de nombreux automobilistes pensent, la voiture électrique n’a pas été inventée au XXIème siècle. Les premiers prototypes datent de 1834 et en 1900, 83% des véhicules fabriqués aux États-Unis étaient électriques ! À l’occasion de l’arrivée le mois prochain de la nouvelle Nissan LEAF, monsieurvintage.com a voulu regarder dans le rétroviseur des autos 100% électriques.
Nissan Leaf vue arriere

La nouvelle Nissan LEAF arrivera en concessions dès le mois de mars 2018. Crédit photo Nissan©

Le constructeur japonais Nissan sortira la deuxième génération de la LEAF au mois de mars 2018. Un second opus qui remplacera la première version lancée il y a maintenant 8 ans, et qui est devenue la voiture 100% électrique la plus vendue au monde, avec 280 000 exemplaires écoulés depuis 2010.

Une autonomie de 378 km

Cette Nouvelle Nissan LEAF est équipée d’une batterie lithium-ion de 40 kWh, contre 30 kWh sur la précédente. L’autonomie passe à 378 km, contre 250 km sur l’ancienne version (selon le cycle NEDC). La LEAF 2 s’agrandit un peu avec une longueur de 4,48 m (4,45 m sur les anciens modèles jusqu’à 2017) et gagne en puissance, puisque le nouveau moteur électrique développe 150 chevaux, contre 109 auparavant.

Une batterie de 60 kWh est également prévue pour l’automne 2018. Côté poids, la nouvelle LEAF 2 accuse 1520 kg sur la balance, contre 1516 pour la version précédente. Un léger embonpoint largement compensé par l’augmentation de puissance. La voiture devient plus nerveuse, avec le 0 à 100 km/h avalé en 8,6s contre 11,5s sur la version antérieure. La vitesse maximale quant à elle reste identique, à 144 km/h.

Voiture électrique Nissan Leaf blanche

Nissan annonce 378 km d’autonomie. Crédit photo Nissan©

378 km d’autonomie annoncée, que de chemin parcouru depuis l’arrivée des premières voitures électriques. Le premier véhicule électrique est né en 1834 des mains d’un forgeron ; Thomas Davenport. Il s’agissait alors d’un petit train électrique, ancêtre de nos jouets d’enfants.

La Jamais-Contente dépasse les 100KM/h

En 1881, l’ingénieur français Gustave Trouvé présentera une voiture électrique à l’Exposition Internationale d’Électricité de Paris. Le 28 avril 1899, l’ingénieur et pilote belge Camille Jenatzy franchit la barre des 100 km/h avec une voiture électrique baptisée la « Jamais-Contente ». Il atteint 105,88 km/h sur la route centrale du parc agricole d’Achères (dpt 78), au volant d’une sorte d’obus posé sur 4 roues.

Jamais Contente première voiture electrique à dépasser les 100km/h, photo noir et blanc

La « Jamais-Contente » en 1899. Premier véhicule électrique à dépasser les 100 km/h. Photo Wikimedia©

Il pulvérise ainsi le record détenu par le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat, qui avait atteint 92,78 km/h le 4 mars 1899.

À la fin du XIXème siècle, il existe alors trois types de véhicules :

-les autos à moteur essence
-les autos à moteur vapeur
-les autos à moteur électrique

L’électrique représente un tiers de la production d’autos en 1900

Rien qu’aux États-Unis, en 1900, sur 4 192 véhicules produits, 1 575 sont électriques, 1 681 à vapeur et 936 à essence. Malgré les performances de l’électrique et sa production importante, cette énergie ne décollera pas. Pourquoi donc ? Deux raisons essentielles à cela :

1° La recharge

les avantages de la technologie des moteurs à essence étaient plus nombreux que l’électrique qui posait un problème principal : la recharge (où trouver un lieu pour charger son véhicule ?), le temps de charge et le poids des batteries.

2° La Ford T

Henry Ford voulait produire une voiture à bon marché. Qui dit accessible dit moteur à essence au début du XXème siècle. Il sera produit 16,5 millions de Ford T entre l’année de son lancement : 1908 et la fin de la production en 1927. Un véhicule qui a largement démocratisé l’automobile en général et le moteur à essence en particulier.

Henry Ford, qui était pourtant un grand ami de l’inventeur Thomas Edison, avait envisagé d’équiper sa célèbre Ford T d’un moteur électrique, qui serait alors doté de batteries Edison. N’oublions pas qu’à cette époque, la société Edison détient seul l’exploitation des batteries au nickel-fer aux États-Unis.

Ces batteries au nickel-fer étaient les plus performantes du marché. Leur poids était réduit de moitié par rapport aux batteries au plomb et elles bénéficiaient d’un temps de recharge beaucoup plus rapide (2 fois plus rapide).

Ford envisage la production de masse en 1915

C’est ainsi qu’Henry Ford déclara le 11 janvier 1914 au New-York Times : «Dans une année, je l’espère, nous serons en mesure de mettre en production une automobile électrique. Monsieur Edison et moi-même travaillons depuis quelques années sur une automobile électrique qui serait bon marché et pratique ».

Un souhait concret et volontaire animait donc les deux hommes pour produire une voiture électrique, à grande échelle. Mais ce lancement n’a jamais vu le jour ! Alors, que s’est-il passé entre la déclaration du 11 janvier 1914 et le retrait de Ford vis-à-vis de l’électrique ?

On ne le saura probablement jamais mais certains faits restent troublants, comme cet incendie survenu le 10 décembre 1914 dans l’usine Edison du New-Jersey, à l’endroit même où les chaînes de production des Ford-T électriques devaient être installées.

Autre explication : la pression exercée par les pontes de l’industrie du pétrole, qui avec le succès de la Ford-T à moteur thermique, étaient convaincus du potentiel énorme des voitures à essence, et des bénéfices à venir.

Nissan leaf essai routier, plus large autonomie

Équipée d’une batterie lithium-ion de 40 kWh, contre 30 kWh sur la précédente. Crédit photo Nissan©

L’avenir sera électrique

Toujours est-il qu’en 2018 et depuis le début du XXIème siècle, face à la pénurie annoncée du pétrole d’ici une trentaine d’années et la pollution grandissante, la voiture électrique est plus que jamais à l’ordre du jour.

La nouvelle Nissan LEAF 2 arrivera en concessions le mois prochain, un exemple concret de l’avènement du 100% électrique. Elle sera vendue à partir de 22 900 euros (bonus écologique et prime à la conversion déduits).

Compacte/coupé electrique Nissan Leaf, vue de profil

Le modèle 2018 mesure 4,48 m soit 3 cm de plus que la version précédente. Crédit photo Nissan©

Il s’est vendu 750 000 voitures électriques dans le monde en 2016, soit une progression de +40% par rapport à l’année précédente.

2 Commentaires

2 Comments

  1. Eric

    24/02/2018 at 14h50

    Très bon article. Bien documenté.

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