Test Lomo'Instant Automat & Wide : les deux instantanés Lomography

On vous présentait une version spéciale et estivale du Lomo’Instant cet été, on a donc profité pour organiser un essai groupé de ces deux différents formats d’appareils instantanés proposés par Lomography.

What’s in the box !?

Lomography n’est pas chiche en termes de contenu et l’on retrouve toute une panoplie de goodies dans la boîte des deux appareils. Le contenu dépend bien évidemment de la version choisie mais sur les packs standards incluant la gamme d’objectifs vous aurez le droit à :

• L’appareil en lui-même (of course)
• Un objectif pour prises de vue rapprochées, style macro
• Un objectif ultra grand-angle
• Le Lomo’Instant Splitzer, permettant d’associer multi-expositions avec des cadrages tronqués créatifs
• Un objectif fish-eye (uniquement pour le Lomo’Instant Automat)
• Plusieurs filtres colorés à associer au flash
• Et enfin plusieurs petites cartes servant de tutoriel à certaines techniques photographiques.

Un bon petit lot additionnel donc, qui ouvre les portes à de nombreuses options créatives et aide les packs Lomography à se démarquer des propositions comme les Fujifilm Instax, Instax Square, ou les produits Polaroid.

Design et ergonomie : ludique et vintage à la fois

Faisant la part belle aux rondeurs et au plastique, ces deux petits appareils ont un beau charme vintage à faire valoir. La simplicité d’opération transparaît dans les lignes épurées et on ne peut s’empêcher de s’attacher au design assez enfantin. Mention spéciale pour le Lomo’Instant Wide qui, avec son gros boîtier un peu pataud, déclenche des réactions unanimes auprès des copains. Un vrai tombeur, drôle et original !

Dans les deux cas, la facilité d’opération est au rendez-vous avec des commandes réduites et bien placées. Les deux appareils présentent plus ou moins les mêmes réglages, avec sur chaque boîtier un accès rapide à la sur ou sous-exposition, le réglage du flash, et un déclencheur immanquable. Là encore, la version Wide se démarque avec une ergonomie un peu plus simple à saisir et de meilleurs interrupteurs.

Le choix du style de mise au point se fait directement sur l’objectif, via une bague permettant de choisir une mise au point macro, standard pour portrait, ou à l’infini dans le cadre de la photographie de paysage et autres sujets éloignés. Une petite déception à déplorer sur cet élément puisque la bague s’avère très peu fluide et le passage d’un mode de mise au point à l’autre est souvent hasardeux.

Quant à la visée, elle est optique et indirecte sur les deux. Lomography fournit un viseur additionnel à utiliser avec l’objectif ultra grand-angle (sur le Wide uniquement) afin de pouvoir cadrer correctement. La qualité de visée est plutôt moyenne sur le simple Automat mais reste suffisante pour l’utilisation de l’appareil. Le viseur du Lomo’Instant Wide, quant à lui, est plus clair et volumineux, amenant un réel confort à l’usage.

Photographier avec le Lomo’Instant : fun et simplicité au programme

L’expérience de prise de vue avec ces deux appareils est très simple et permet de se focaliser sur ce qui importe : le sujet. Avec des réglages automatisés permettant d’obtenir une exposition correcte dans la plupart des cas, et un travail de mise au point relégué à un choix à faire parmi trois réglages, il n’y a donc plus qu’à pointer l’appareil dans la direction souhaitée.

Le poids très contenu des deux appareils en font de parfaits compagnons de route, et le peu d’électronique embarquée permet d’obtenir une bonne autonomie depuis les piles les alimentant.

Le « grip » de la version Wide s’avère un peu plus conséquent et il se révèle être un meilleur allié lors des sorties prolongées grâce à la prise en main plus aisée qui en découle. Les réglages plus espacés et lisibles en font également un appareil plus agréable à utiliser de manière générale, sans parler du viseur très agréable.

Les clichés résultants sont assez identiques en termes de finesse et de couleur, sans être transcendants, ils sont suffisamment qualitatifs pour l’usage attendu de ces appareils ; c’est-à-dire capturer des instants de vie sans complication. Le Lomo’Instant Wide fournit des impressions plus conséquentes et se prête bien mieux au jeu de la recherche artistique avec un support suffisamment large pour apprécier une belle composition.

Verdict

Lomography frappe fort avec ces deux appareils qui ne payent pas de mine. Sans être beaucoup plus onéreux que les propositions des concurrents, ils se distinguent surtout par leur versatilité grâce au choix entre les différents objectifs, là où Fujifilm et Polaroid doivent composer avec un unique caillou. Ce choix supplémentaire se monnaye quelque peu mais nous semble être suffisamment utile pour justifier le coût.

Gros coup de coeur pour la version Wide qui, entre un très beau format de sortie, une ergonomie supérieure, et un look complètement loufoque, à su nous convaincre en quelques minutes seulement. Pour 60 euros de plus, il s’impose donc comme un choix un peu plus pertinent et bien plus original d’après nous. Le format plus encombrant pourra cependant freiner les plus baroudeurs d’entre vous, mais comparé au poids d’un vrai système numérique on reste encore dans quelque chose de très transportable !

Lomo’Instant Automat : 4/5

Lomo’Instant Wide : 5/5

Lomography Lomo’Instant Automat + Kit objectifs : 179.00€

Lomography Lomo’Instant Wide + Kit objectifs : 239.00€

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

www.monsieurvintage.com