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Bernie Bonvoisin : l'interview

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Premier album nous sommes en 1979 ; une main sur laquelle s’écoule du goudron liquide, sur un fond noir et bleu, 5 lettres que beaucoup d’ados nés au milieu des années 60 reproduisaient sur leur sac « US » : TRUST. Un homme ; Bernie Bonvoisin, fondateur et leader du groupe de Rock français dont la traduction signifie : « confiance ». Des paroles qu’on prend comme un « uppercut », des riffs bien placés, une musique puissante et carrée. Un succès phénoménal. De l’eau a coulé sous les ponts, les textes de Bernie sont plus que jamais d’actualité. Nous avons rencontré l’homme, et l’auteur/interprète/écrivain/acteur/scénariste et réalisateur. Un artiste, un vrai. Ceux de la trempe des « Audiard » qui appellent un chat un chat, et qui n’ont pas leur langue dans leur poche.
TRUST-BERNIE _BONVOISIN

« Antisocial » morceau extrait du 33 tours « Répression » sorti en 1980.

Bernie Bonvoisin : L’interview

Trust a été fondé en 1977, on se souvient des « Satan Jokers », des « Warning » ou autres « Vulcain », mais Trust reste le seul groupe de Hard Rock qui ait connu un véritable succès en France. Comment vous l’expliquez ça, Bernie ?
Je préfère dire groupe de Rock nous concernant. On a une identité qui nous est propre, je crois que c’est ça qui a plu. On le voit encore aujourd’hui, Nono a quitté le groupe (Norbert Krieff, guitariste et co-fondateur du groupe TRUST avec Bernie Bonvoisin ndlr) et on a eu une période de transition avec un collectif : »Kollektif AK-47 ». Fin 2013 et début 2014, on a fait des dates avec ce collectif, dans des clubs, où on faisait 300/400 personnes.
Ce qui est marrant c’est qu’en Novembre de l’année dernière on faisait des endroits à 400 places, et en Mars 2014, on faisait autant de spectateurs dedans, qu’au dehors de la salle ! Les gens étaient hystériques, ce qui montre que la notoriété est toujours là.

Mais vous n’aviez absolument pas communiqué là-dessus ?
Ah non on a fait ça « à l’arrache » ! On est partis dans une camionnette ; pas de « light », pas de « roadies », juste un « ingé son ». On montait et démontait le matos nous-mêmes, le groupe un manager et le mec qui conduisait la camionnette !

Avec votre notoriété on imagine que c’était un souhait de votre part ?
Oui bien sûr, c’est important d’être en phase avec le public, et de se recadrer de temps en temps. C’est pour ça qu’on a fait cette tournée « à l’ancienne ».

On peut envisager un nouvel album de TRUST ?
Oui c’est prévu. Nono est parti, et on reforme le groupe initial sans lui (depuis, le groupe s’est reformé en 2017 avec Norbert Krieff ndlr), avec un album hyper ouvert. Ce sera différent de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, on tape dans des trucs qu’on a jamais fait. 2 grosses « Majors » veulent nous signer, ça montre l’intérêt du projet.

On connaît « Antisocial », « L’élite », « Marche ou crève », autant de sujets qui sont toujours actuels sauf qu’il n’y a plus de « TRUST » en 2014. Il semblerait que le Rap ait repris le flambeau qu’en pensez-vous ?
Oui le Rap a repris le truc. Mais on est aujourd’hui dans une problématique de l’artiste qui veut s’engager ou non ! On me dit souvent ; « Vous êtes un artiste engagé ». Dans ce cas j’ai tendance à rétorquer ; « Demandez aux artistes qui ne s’engagent pas pourquoi ils ne le font pas ? » Ce serait intéressant comme question, même si on connaît la réponse. Ceux qui disent « Ce n’est pas mon boulot de faire ça », et que t’arrives à vivre dans ce monde et qu’autour de toi personne ne te touche, faut être un sale mec.
En même temps on peut concevoir que certains ne s’engagent pas par crainte de vendre moins de CD, d’avoir moins de monde à leurs concerts. Beaucoup d’artistes se « chient dessus » par crainte des retombées. La misère a toutes les formes possibles et imaginables, cette réaction en est une.

Votre démarche n’a jamais été de devenir une star, et de briller sur les planches, qu’est-ce qui vous motivait ?
Ce qui m’intéresse c’est de faire de la musique, voilà. Après on a eu la chance d’avoir une histoire qui tenait la route, mais c’est beaucoup de travail c’est comme tout, il n’y a pas de recette magique. On a toujours été cash et clair avec les gens, ça plaît ou pas. On n’a jamais cherché à « tortiller du cul » pour séduire ça ou ça … On a fait les choses comme on les sentait.

C’est vous qui écrivez les textes ?
Oui, pour les anciens et nouveaux albums.

Qu’est-ce qui vous touche ?
Là tu vois on est sur une grande et belle avenue parisienne, t’as des belles boutiques et tout, et moi ça m’gêne de voir qu’il y a des mecs la nuit qui dorment devant ces magasins et qui n’ont rien. Je trouve ça anormal, ça me dérange et j’en parle comme je peux. Après c’est la conscience de chacun qui parle. Mais moi ça m’casse les couilles de voir ça.

Il y a eu 8 albums studio de Trust. Le dernier c’était « Treize à table » en 2008. Un album surprenant non ?

Alors ça, «surprenant» ça veut dire que ça n’a pas plu ! Il faut être ouvert. Les gens sont hystériques, et c’est hyper important de s’ouvrir la tête, et de se dire que ça peut être différent. Faut sortir des clivages, de dire « Le Rock c’est comme ça, le Rap c’est comme ça … ». Faut sortir de ces trucs là et voir ailleurs ce qui se passe. J’écoute aussi bien du « Led Zep » que « La Callas », avec tout ce qu’il y entre les deux, sans distinction, sans juger, il faut prendre les choses telles qu’elles viennent et être ouvert.

Vous vous appelez « Monsieur Vintage », donc vous devez vous intéresser à tout, à toutes les formes, et le fait qu’un groupe de Rock prenne un DJ qui mix derrière et fasse du Rap, si ça vous gêne c’est pas normal, et dans ce cas c’est vous qui êtes anormal, c’est pas nous ! Faut pas être intolérant comme ça. Les gens qui hystérisent moi j’leur dit de passer leur chemin et basta. A l’Olympia on a fait un concert et à la fin y’en a qui se sont mis à siffler, moi j’leur ai dit d’aller voir ailleurs, si ça ne leur plaît pas, qu’ils ne viennent pas. On est pas là pour faire plaisir à tous, si c’que j’fais te plaît pas tant pis.

J’adore le Rap, j’aime comment c’est fait, comment c’est produit, et si ça plaît pas tant pis mais encore une fois faut être ouvert et respecter l’artiste. J’écoute tout, j’adore la musique arabe, j’adore Piaf et je suis ouvert à toute forme de musique. Il faut sortir des carcans. Ça c’est très français à mort, aux Etats-Unis c’est différent, les rappeurs, tout le monde travaille ensemble, tout le monde fait des « featuring » ensemble. C’est Run DMC qui remet Aerosmith en piste et tout, faut arrêter avec ces conneries là. On a fait « Antisocial » c’est vrai, ça a plu, et les gens voudraient que toute notre putain de vie on continue à faire de l’»Antisocial ». Prenez 10 personnes dans une pièce, demandez-leur de prendre une photo, il n’y en aura pas une identique à l’autre, la vie c’est ça, la création est un truc de l’instant et il faut là laisser s’exprimer chez chaque artiste.
Souvent on me demande ; « Mais Bernie Antisocial comment vous avez fait ? » tout ça … Mais je n’sais pas moi comment j’ai fait ! C’est comme ça, on arrive juste au bon moment, et on est en phase, faut arrêter de calculer, puisque tu ne sais rien. Antisocial, p’têt qu’il y a un bon riff et un texte qui tient la route et c’est tout.

Quand on vous parle d’Antisocial : est-ce que ça vous gonfle ?
Non, bien sûr, comment ça pourrait me gonfler ? Il y a eu un sondage fait par Le Nouvel Observateur en 2000 qui demandait aux gens ; «Quelles sont les chansons qui vous ont marqués au siècle dernier ? » Ma chanson en fait partie elle devait être 58e ou 62e alors de quoi je vais me plaindre ? Ce serait indécent de ma part, mais cette chanson a été un moment parmi tant d’autres. Pour moi il y a des choses dans ce que j’ai fait qui sont 1 milliard de fois plus importantes que cette chanson. C’est pas celle que je préfère, mais voilà c’est comme ça.
Quand vous faites de la musique, c’est une démarche égoïste, mais il faut la faire pour soi, pas pour les autres. Si ça plaît, tant mieux, si ça ne plaît pas, tant pis. Quand j’ai fait « Antisocial », je n’ai pas pensé à ça. En tout cas je remercie tous les jours de pouvoir faire ce qui me plaît.

Bernie, vous êtes quelqu’un de sensible à l’esthétisme, on le voit au travers des réseaux sociaux et de ce que vous postez parfois. Marlène Dietrich, Audrey Hepburn et bien d’autres. Est-ce que vous êtes nostalgique d’une époque ?
Je suis nostalgique des bonnes manières, des femmes qui s’habillent en femmes, qui boivent des coups et fument des clopes, je suis nostalgique de tout ça moi. Nostalgique d’un sens de la vie qui a disparu, pour ne parler que de Dietrich, plus féminin qu’elle il n’y a pas. Une attitude a disparu, liée à l’élégance. Quand tu prends le film « Les tueurs » de Robert Siodmak, la première scène d’Ava Gardner où elle explose à l’écran, elle est dans une robe noire absolument magnifique, et la première chose qu’elle fait c’est demander du feu à Burt Lancaster ! Aujourd’hui les femmes n’ont même plus un verre de Whisky à la main, elles ne fument plus, parce qu’aujourd’hui on a plus le droit de rien faire et de montrer !
En ce moment je me fais la rétrospective de Claude Sautet, mais dans ses films les gens n’arrêtent pas de fumer, ça boit des coups, Piccoli allume clope sur clope, c’est cet ensemble esthétique, l’attitude et le côté « burné » qui me manquent.

Si vous deviez changer quelque chose dans votre parcours ce serait quoi ?
Non je ne changerai rien, changer éventuellement des choses pour les autres, ou vis-à-vis des autres oui, mais pas pour moi.

Il y a quelqu’un que vous auriez aimé être ?
Non, je suis bien tel que je suis, je suis droit dans mes bottes, j’ai pas ce « voyage » là en moi, je suis admiratif de certains, mais aucune envie de prendre leur place … C’est plus le fait d’être à une époque. La vie me sert plutôt bien, ce serait indécent de se plaindre, et demander mieux, parce que la vie ça peut être mieux, comme ça peut être pire. S’ouvrir aux autres, ça oui, mais être un autre non c’est pas mon truc.

Vous êtes engagé dans des associations humanitaires ?
NON. Je ne le fais pas pour une seule et unique raison. J’ai la chance de connaître quelques personnes vraiment exceptionnelles, qui dévouent leur vie à ça, à soulager la souffrance. J’ai une amie, une grande psychiatre. Elle avait tout pour avoir une vie rêvée, et elle a tout laissé tomber pour s’occuper des combattants tchétchènes, des enfants-soldats au Mozambique, ce genre de « choses » quoi. Elle a travaillé pour une ONG française très connue, et elle s’est barrée quand elle a vu comment ça fonctionnait. Les mecs vivent dans une sublime maison à Kaboul où des gens les servent, l’humanitaire comme ça non. A 3 heures de chez nous on assassine des gens, en Syrie par exemple et nous on est là, bien, au soleil, mais ça on le paiera parce que le mal appelle le mal.

Ce qui m’inquiète, c’est qu’on a rien retenu de rien, et je dis « honte sur nous », c’est terrifiant. Quand je vois certaines choses, j’ai honte d’appartenir à cette putain de race. Le point ultime on l’a touché quand j’ai vu la pendaison de Saddam Hussein, quand j’ai vu toutes ces merdes en train de filmer, faire des photos, je me suis dit « Ouah j’appartiens à cette race-là » quoi. On montre aux gens comment on s’abaisse encore plus bas qu’un tyran pour l’exécuter, comme les merdes qui ont lynché Kadhafi, à 200 sur un mec putain ! On a eu un « Saddam » hyper digne, mort dignement entouré de merdes qui shootaient ça ! C’est pire que tout, et ça c’est d’la crasse.

On va revenir à quelque chose de plus léger, vous parliez d’un nouvel album de Trust, cet opus sera très ouvert visiblement, mais côté cinéma, des projets ?
Comme le disait Orson Welles ; « Un film se fait quand l’argent est à la banque ». Des projets mais on en reparlera, rien de concret pour le moment.

Parlons du réalisateur et du comédien, aujourd’hui on a envie de travailler avec vous ?
A ce que j’en vois oui. Oui je pense, j’ai un univers d’écriture qui est atypique, particulier et on le sait. Ceux qui veulent travailler avec moi le savent, et sont intéressés.

On a souvent comparé vos dialogues à ceux d’Audiard, un compliment extraordinaire !
Moi je suis très heureux de ça, on m’a parlé de « Janson », de « Prévert » tout ça, des gens que je lis et que je respecte énormément, je suis très touché par ça.

Bernie Bonvoisin quand il va au cinéma aujourd’hui, il va voir quoi ?
Comme en musique, un peu de tout, je suis très ouvert là-dessus. J’ai eu une époque où je suivais des réalisateurs en particulier comme Oliver Stone, Eastwood aussi, mais il faut être ouvert. J’ai adoré le dernier « Scorsese » ; « Le loup de Wall Street » où Leonardo DiCaprio est extraordinaire ! Le jeune mec qui est avec lui tout le long du film est super également ; Jonah Hill. Un DiCaprio hors-norme.

Les comédies françaises ?
Je vote tous les ans pour les « César » et j’avais beaucoup aimé le film de Guillaume Gallienne ; « Les garçons et Guillaume, à table ! ». Lui il est arrivé avec un sujet, un point de vue, une écriture, mettre en scène, jouer et tout réussir : « Ouah ! ». Je pense que c’est quelqu’un qui peut partir dans différentes directions, un véritable artiste. On ne peut pas le mettre dans une case Guillaume Gallienne.
Aujourd’hui, des produits y’en a plein, mais des artistes qui viennent avec une vraie proposition, on en manque. Des gens qui viennent avec une vraie proposition ça c’est intéressant. Et là je vais vous faire tomber de votre chaise, moi par exemple, j’adore Lady Gaga et vous savez pourquoi ? Elle est venue avec une proposition, c’est une vraie artiste, elle fait des trucs « voix-piano » avec un véritable talent, mais elle arrive avec un « truc ». Elle a fait du cabaret, elle a joué dans des bars pendant des années et elle a son style.

C’est comme la chirurgie esthétique, les gonzesses elles vont chez le même chirurgien, et elles se retrouvent avec la même putain d’bouche, la même putain d’paire de nichons. La musique et le cinéma c’est pareil. On ne prend plus de risques, on ne sait plus qui a vraiment mis en scène, il n’y a plus de patte. Il faut que les gens consomment et c’est ça le problème.
En France, Julien Doré lui il est arrivé avec une proposition aussi tu vois. Des baltringues y’en a et à ceux-là moi je dis « rentrez chez votre mère ». Stromae tiens, voilà un artiste qui arrive avec une proposition, c’est pas un produit, mais un artiste. T’as aussi ceux qui sont juste bons à faire « Les Restos du Cœur », parce que c’est quoi « Les Restos du Cœur » hein ? Une bande d’artistes pleins aux as qui demandent à des smicards de venir « donner » !? J’ai fréquenté et connu Coluche, il a du se retourner dans sa tombe plus d’une fois, c’est honteux.

Est-ce que c’est compliqué pour Bernie Bonvoisin de trouver de l’argent pour un film ?
Oui ça l’est quand même, puisque le basique des choses aujourd’hui c’est d’avoir un scénario sans fond et avec des acteurs connus. Le problème qu’ils vont avoir avec moi, c’est que moi je veux décider, mon problème dans tout ça c’est que je me considère comme un artiste, et j’arrive justement, avec ma proposition. Tu ne m’imposes pas ce qu’il faut faire, l’échange oui s’il est utile pour le film. J’ai également refusé de faire des films, sur des projets déjà montés par exemple. Je « caste » ma figuration, mais je ne prends pas des produits « clefs en main ». Sur cette putain de planète, il y a une chose qu’on a en commun c’est le libre arbitre, faire, ne pas faire et ça, c’est important !

En terme d’écriture, un projet de bouquin ?
Oui j’ai encore des choses qui sont en cours, mais là j’ai eu des priorités personnelles, et j’ai laissé des choses de côté, que je vais reprendre. L’écriture en fait partie.

Bernie on revient un peu sur la musique. On connaît l’amitié qui vous liait à Bon Scott, l’ancien chanteur du groupe AC/DC, vous êtes toujours en contact avec eux ? Et quel est votre avis sur le groupe suite à l’AVC que Malcolm Young a fait récemment ?
Ouais, j’étais pote avec Bon Scott tout le monde le sait. Là ça fait un moment que je ne les ai pas eu, mais je souhaite simplement un bon rétablissement à Malcolm. Je les avais rencontré en studio, et en tournée voilà, on vivait comme des potes normaux, après, pour le groupe ce que je souhaite, c’est d’abord la santé pour Malcolm.

On vous voit très peu dans les médias !
Oui c’est vrai,  je passe en TV quand j’ai quelque chose à dire en fait, je n’y vais pas pour montrer ma tête, mais pour parler de ce que je fais à un moment donné.

Demain François Hollande vous dit de venir à son gouvernement, vous y allez ?
Non, je n’ai rien à faire en politique. Le pays aujourd’hui est géré comme une entreprise, et le rôle du politique n’a plus aucun sens. Je pense qu’il est trop tard pour réparer nos conneries. Aujourd’hui, on s’occupe des choses quand on se les prend dans le gueule, comme l’écologie mais ça, il fallait s’en occuper il y a 30 piges. On ne peut plus réparer. On est juste des putains d’branleurs et ça, on ne veut pas l’admettre !

Interview de Bernie Bonvoisin réalisée le 9 Mai 2014 par Philippe Pillon & Claude Petrolesi.

Article mis à jour le 4 novembre 2017.
1 commentaire

1 commentaire

  1. Dominique

    12/05/2016 at 18h34

    « Ce qui m’inquiète, c’est qu’on a rien retenu de rien, et je dis « honte sur nous », c’est terrifiant. Quand je vois certaines choses, j’ai honte d’appartenir à cette putain de race. Le point ultime on l’a touché quand j’ai vu la pendaison de Saddam Hussein, quand j’ai vu toutes ces merdes en train de filmer, faire des photos, je me suis dit « Ouah j’appartiens à cette race-là » quoi. On montre aux gens comment on s’abaisse encore plus bas qu’un tyran pour l’exécuter, comme les merdes qui ont lynché Kadhafi, à 200 sur un mec putain ! On a eu un « Saddam » hyper digne, mort dignement entouré de merdes qui shootaient ça ! C’est pire que tout, et ça c’est d’la crasse. »
    Ca, c’est dit… et bien dit!

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