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Le périphérique parisien limité à 50 km/h à partir du 1er octobre 2024

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peripherique parisien - Vintage

Le périphérique parisien sera limité à 50 km/h à partir du 1er octobre 2024, malgré les oppositions et le mécontentement des franciliens. Ce boulevard de Paris est une voie de contournement qui entoure la capitale française, s’étendant sur environ 35 kilomètres. Inauguré en 1973, il est rapidement devenu une artère clé pour le transit dans et autour de Paris, permettant de relier les différentes portes de la ville et facilitant l’accès aux banlieues. Revenons sur la genèse de cette infrastructure majeure, les limitations de vitesse instaurées à son ouverture, ainsi que leur évolution au fil des décennies.

Genèse du périphérique parisien

L’idée d’un axe périphérique autour de Paris remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque les premières réflexions sur un contournement de la ville ont vu le jour. Néanmoins, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que le projet a véritablement pris forme. Au début des années 1950, Paris connaissait une croissance démographique rapide et une explosion de la circulation automobile. Les autorités ont donc cherché à créer une voie rapide pour désengorger les rues du centre de la ville.

Le boulevard périphérique est construit sur l’emplacement de l’ancienne zone militaire de défense, dite « Zone non aedificandi », qui entourait Paris. La construction a débuté en 1958 et s’est achevée en 1973, avec une inauguration partielle tout au long des années 1960. Le tronçon final a été ouvert en avril 1973, achevant ainsi ce grand projet urbain. Le périphérique parisien est composé de deux voies principales dans chaque sens, avec de nombreuses sorties (portes) pour relier la ville et les banlieues environnantes.

Les limitations de vitesse à l’ouverture

Lorsque le boulevard périphérique a été ouvert en 1973, la vitesse y était initialement limitée à 80 km/h. Cette limite a été instaurée pour assurer la sécurité des conducteurs et pour éviter des accidents sur cette infrastructure où le trafic est souvent dense. À cette époque, la circulation sur le périphérique était moins chargée qu’aujourd’hui, mais la montée rapide du nombre de véhicules allait bientôt modifier cette réalité.

L’évolution des limitations de vitesse

Au fil des années, le périphérique a vu sa circulation devenir de plus en plus intense, avec plus de 1,1 million de véhicules l’empruntant quotidiennement au début des années 2000. Pour s’adapter aux conditions de circulation et à la montée des préoccupations en matière de sécurité routière, plusieurs révisions de la limitation de vitesse ont été effectuées :

1. Années 1980-2000 : La limitation de vitesse reste inchangée à 80 km/h. Néanmoins, la gestion du trafic devient une priorité, avec la mise en place de panneaux de signalisation lumineuse pour alerter les conducteurs en cas d’embouteillages ou d’accidents.

2. 2014 : Pour améliorer la sécurité et réduire la pollution, la limite de vitesse du périphérique parisien est abaissée à 70 km/h à partir du 10 janvier. Cette mesure s’inscrit dans une politique plus large de réduction des nuisances liées à la circulation dans et autour de Paris. À cette époque, la densité du trafic rendait difficile de maintenir des vitesses plus élevées, et les autorités ont constaté une baisse du nombre d’accidents après cette réduction.

3. 2014 : La mairie de Paris, sous la houlette d’Anne Hidalgo, renforce cette politique en abaissant à nouveau la vitesse à 60 km/h sur certaines portions du périphérique, notamment lors des pics de pollution. Cependant, cette mesure n’est que temporaire, et la limite générale reste fixée à 70 km/h.

4. 2024 : à partir du 1er octobre 2024, la vitesse du périphérique sera limitée à 50 km/h. Les autorités locales estiment que cette mesure pourrait améliorer la qualité de vie des riverains et limiter les accidents. Toutefois, cette décision reste en débat, en particulier en raison des craintes liées à l’impact sur la fluidité du trafic.

Avec la mise en place des 30 km/h intra-muros depuis le 30 août 2021, puis cette nouvelle mesure abaissant la vitesse limite à 50 km/h sur le périphérique, Paris devient une ville où l’on circule (très) lentement. Reste à savoir si les radars fixes continueront de flasher à 70 ou 50 km/h à partir du 1er octobre 2024, cette décision étant sous la responsabilité de l’État.

Le boulevard périphérique de Paris est bien plus qu’une simple voie de circulation : c’est un témoin de l’évolution des politiques de mobilité urbaine et des défis constants que posent l’urbanisme et le développement durable. Depuis son ouverture en 1973 avec une limitation de vitesse à 80 km/h, le périphérique a vu sa vitesse limitée diminuer progressivement, reflétant les préoccupations en matière de sécurité et d’environnement. Le débat sur une nouvelle réduction de la vitesse continue de faire rage, signe que le périphérique reste au cœur des réflexions sur la mobilité à Paris.

Crédit photo : Guilhem Vellut© – wikimedia – licence creative commons.
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