Art
Test : Beats Studio3 Wireless, sonorité moderne et écrin design
La troisième itération du Beats Studio3 propose un casque sans-fil moderne et polyvalent. L’est-il assez pour enterrer l’image d’une marque qui mettait trop en avant les basses auparavant ?
Beats Audio : la genèse
Lancée en 2006, la marque Beats a été fondée par Dr. Dre. Un rappeur influent qui avait changé le visage du hip-hop en 1992 avec son album culte The Chronic, propulsant au passage Snoop Dogg sur le devant de la scène puisqu’il apparaissait sur une grande partie des tracks de l’album.
Le motto de la marque est le même depuis le début : faire entendre TOUTE la musique, telle que les musiciens l’ont conçue. Concrètement cela se traduit par une sonorité calibrée pour mettre en exergue les basses, une partie du spectre très exploitée dans la production mainstream actuelle.
Le casque over-ear que nous testons aujourd’hui est le Studio3 Wireless, le modèle emblématique de la gamme qui promet qualité sonore élevée en sans-fil, connectivité intuitive et annulation de bruit, ainsi qu’une batterie longue-durée et une construction qualitative.
Une finition digne du positionnement haut-de-gamme
Le Beats Studio3 présente une finition à la hauteur de ses ambitions et de son positionnement tarifaire haut-de-gamme. Aucun couac à relever, le design est plutôt sobre, surtout dans cette robe bleu nuit assez chic. Le casque est confortable grâce aux coussinets bien pensés ainsi que l’arceau à l’intérieur assez moelleux. Il appuie assez fermement sur la tête mais sans devenir gênant pour autant, on a en tout cas aucune inquiétude concernant la bonne tenue du casque sur le crâne. Il est de plus possible de moduler l’arceau via deux parties extensibles bien calibrées et simples à utiliser, permettant de retrouver en quelques secondes son espacement favori.
Les oreillettes du Studio3 se replient vers l’intérieur afin de réduire la place prise par le casque dans un sac ou autre.
L’interface est assez simple à appréhender. Sur l’oreille droite on retrouve un bouton permettant d’allumer/éteindre le casque et désactiver/activer l’annulation de bruit. Des diodes lumineuses discrètes et qualitatives informent du niveau de charge.
Une endurance de chameau numérique
Une batterie d’ailleurs donnée pour 22h d’autonomie, une endurance très honorable qui peut être poussée jusqu’à 40h une fois l’annulation de bruit désactivée. Le Beats Studio3 s’inscrit donc dans le haut du panier en termes de durée de vie de la batterie. À noter que le Studio3 ne peut pas être utilisé en mode 100% passif, même branché sur la prise jack proposée, il faudra compter sur une autonomie de 40h. Un maigre désavantage au vu de la bonne autonomie.
Une batterie qui se recharge de plus très rapidement : l’autonomie complète de 22h est récupérée en seulement 90mn, tandis que la technologie FastFuel donne 2 heures d’autonomie en 5mn, et 3 heures en 10 minutes !
Interface et connectivité à la page
D’autres commandes sont présentes sur l’oreillette gauche : lecture/pause en plein centre et augmenter/réduire le volume avec les parties hautes et basses. Il est en revanche fort dommage de ne pas avoir utiliser les parties gauche et droite pour ajouter des commandes permettant de changer de morceau ! Un manque fort heureusement comblé par la possibilité de passer au morceau suivant/précédent en pressant deux/trois fois de suite le bouton central. On aimerait cependant un accès encore plus direct, une bonne piste pour la prochaine mouture du Studio.
Au-delà de ces commandes intuitives, le Beats Studio3 propose une connectivité facilitée, pour peu qu’on utilise du matériel Apple. La puce W1 intégrée permet en effet d’appairer très simplement le casque en l’approchant simplement d’un iPhone, un message apparaît alors à l’écran pour connecter les deux. Le compte iCloud est ensuite reconnu et tous les autres appareils Apple reliés à ce compte peuvent reconnaître le casque dans leur liste de périphériques Bluetooth.
Il aurait été encore plus intuitif de permettre la connexion simultanée à plusieurs appareils pour passer encore plus simplement de son iPhone à son Mac mais le processus reste dans l’absolu simple et rapide.
Une sonorité plus mature, très polyvalente
Passons enfin aux performances sonores de ce Studio3, le vrai point distinctif pour ce genre d’appareil ! Longtemps catalogués comme étant trop basseux, les casques Beats récents proposent une signature sonore plus homogène, sans renier pour autant l’héritage typique de la marque.
Le Studio3 Wireless ne déroge pas à cette tendance et propose une sonorité dynamique mais jamais caricaturale. Les basses sont présentes, impactantes, mais dans le même temps maîtrisées et ne débordent plus sur le reste du spectre comme par le passé.
Les médiums sont extrêmement neutres sans être creux, avec une légère emphase sur le bas-médium. Le Studio3 se distingue là des productions Sennheiser. Un choix qui permet de rendre l’écoute flatteuse pour tous les types de fichiers et de bitrate, tout en rendant le casque simple à écouter sur de longues périodes et plutôt polyvalent.
Les aigus sont, de manière surprenante, presque autant en avant que les basses. Une brillance qui permet de donner du détail et de la texture dans le haut du spectre et d’effacer l’emphase naturelle sur les basses. Sans être très détaillées comme sur certains casques hi-fi ouverts, les hautes-fréquences sont bien reproduits et complètent à merveille le bas du spectre pour rendre le casque très agile dans de nombreux genres musicaux différents.
On se surprend ainsi à trouver le Studio3 plutôt efficace dans le genre classique, grâce à ce haut du spectre assez mordant et bien présent. Il est bien entendu le plus à son aise dans la musique moderne et plus particulièrement les albums rap/hip-hop, pop et électro, grâce aux basses qui s’étendent très bas sans jamais perdre en force pour autant.
De manière amusante, le Studio3 Wireless est donc totalement dans son élément quand il s’agit de jouer un album mentionné plus haut : « The Chronic » de Dr. Dre. Les basses puissantes mais calibrées donnent un vrai corps au morceau, tandis que les aigus mettent en exergue les détails du mastering. De même sur l’électro, ou le spectre médium assez neutre est de toute manière peu exploité de base, laissant les points forts du casque parler au meilleur de leur forme.
Un autre genre sur lequel ce casque brille est la K-pop, les productions très dynamiques sont rendus de manière très satisfaisante par la signature sonore moderne. Rock et Hard-Rock passent également très bien, à l’image de l’album « Black Ice » d’AC/DC ou des productions des Arctic Monkeys.
La soundstage est plutôt large, sans atteindre la largeur d’un casque ouvert ou semi-ouvert forcément. Mais il y a de quoi placer un orchestre classique sans sentir une étroitesse gênante. Les médiums assez neutres empêcheront en tout cas d’atteindre des sommets sur certains genres comme soul, funk, folk etc. La représentation reste satisfaisante mais certains morceaux manqueront de corps, comme les albums de Charles Mingus et les voix féminines de certaines chanteuses manquant ainsi de texture, sans être dénaturées pour autant.
À noter que, comme pas mal d’autres casques, la personnalité du Studio3 a évolué durant notre test. Un rodage aidé par l’administration de plusieurs heures de pink noise, permettant d’ouvrir le son du casque en peu de temps. Les aigus et médiums se sont donc aérés petit à petit et le casque a clairement gagné en polyvalence au fil des jours, tandis que les basses ont gagné en définition de leur côté.
Réduction de bruit et verdict
Passons à la réduction de bruit : le Studio3 livre une performance décente, suffisante pour apprécier en toutes conditions une sensation d’isolation permettant de profiter de sa musique au mieux. Alors oui, les casques Bose et Sony font mieux, mais parfois tellement bien qu’ils font souffrir les oreilles des auditeurs de la différence de pression importante avec l’extérieur. Rien de cela avec le Studio3 qui reste portable durant une longue durée, aidé par son confort étudié.
On aurait en revanche aimé voir différents niveaux de réduction de bruit pour moduler le rendu selon les conditions extérieures. De même pour les modes sonores, à l’inverse d’un Sennheiser PCX550 qui proposait avec brio différents profils musicaux, il faudra se contenter de l’unique rendu original – certes très polyvalent – sur ce Studio3.
Globalement, Beats signe un casque réussi et qui s’éloigne franchement des clichés entretenus sur les productions de la marque. Le Studio3 est confortable, bien fini, chic sans être bling-bling, intuitif à l’usage (surtout pour ceux équipés chez Apple) et propose un rendu sonore vraiment polyvalent, à l’aise dans de nombreux genres musicaux.
Nous avons ainsi préféré son rendu à celui du très connu Bose QC35, moins dynamique, trop neutre pour notre goût et à la soundstage plus étroite. Le Studio3 se place très honnêtement auprès des casques Sennheiser, références assez claires sur le chapitre de la qualité audio. Il manque encore un peu de texture dans le milieu du spectre mais les basses et hautes fréquences vraiment réussies permettent au casque de briller sur une bonne partie de la production musicale.
Les plus :
– Bien fini et agréable à l’oeil
– Grande autonomie
– Connectivité simplifiée
– Rendu sonore polyvalent
– Un son qui s’ouvre au fil des jours via le rodage des composants
– Un prix finalement plutôt compétitif
– Très bien calibré pour les genres dynamiques : rap/hip-hop, rock, électro, pop…
Les moins :
– Manque d’accès plus direct pour changer de morceau
– Réduction de bruit dans le milieu du marché
– Quelques genres dans lequel le casque brille un peu moins, sans être mauvais pour autant
Note finale : 4/5
Tarif public : 349.95€, nombreux coloris différents disponibles.
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
-
A la Uneil y a 3 mois
Jeux Olympiques : les origines, évolution, impact et chiffres
-
A la Uneil y a 3 mois
Shelley Duvall, célèbre pour son rôle dans “Shining”, est morte à l’âge de 75 ans
-
A la Uneil y a 1 mois
“Moto & Rock : les bikers battent le rythme”, en librairie le 25/09/2024
-
A la Uneil y a 3 mois
Soirée spéciale Tina Turner ce soir sur ARTE
-
A la Uneil y a 2 mois
Alain Delon : le dernier géant du cinéma français est mort
-
A la Uneil y a 1 mois
Renault présente la Renault 17 électrique
-
A la Uneil y a 3 mois
26 juillet 1908, le FBI était créé aux États-Unis
-
A la Uneil y a 3 semaines
Ford annonce le retour de la Capri en version 100% électrique