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Exposition sur les années 90 au Centre Pompidou-Metz

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Le Centre Pompidou-Metz organise une grande rétrospective sur les années de la génération « X », de 1984 à 1999, l’exposition retrace la fin d’un siècle et d’un millénaire.

Exposition 1984-1999

On suit cette génération anonyme, coincée entre l’éclatement du bloc soviétique et l’essor d’Internet, cette génération qui vibra aux contacts des compositions de Nirvana, Portishead et Massive Attack. X comme inconnu, indéfini. Période historique difficile à cerner que les années 90, le musée lorrain se propose pourtant de nous ramener en arrière dans ces années floues, où le déclin de l’économie s’amorce déjà tandis que l’essor des nouvelles technologies n’a pas encore eu lieu.

Centre Pompidou Metz

Plutôt que de reconstituer une époque ou chercher à retrouver un soi-disant âge d’or révolu, l’exposition s’échine à mettre au jour les créations de l’époque qui annonçaient les oeuvres d’aujourd’hui. Entre les premières utopies d’Internet et les rave parties, l’altermondialisme et le cinéma d’auteur, François Cusset se propose de nous faire revivre une époque trouble : « Un monde où les “jeunes”, ceux du moins qui ont atteint l’adolescence au coeur des années 1980, ont dû réinventer contre un vide critique abyssal les modalités de la désertion et de l’exil intérieur, façonner des contre-mondes qui le rendissent habitable et des autonomies plus ou moins temporaires – un monde dissous où “être triste” tînt lieu en soi de rapport au monde et fut même, comme le dit l’un d’entre eux, “la seule manière de n’être pas tout a fait malheureux” – François Cusset, auteur de l’ouvrage accompagnant l’exposition.

Pompidou Metz 1984-1999 exposition

Les oeuvres rassemblées s’intègrent dans un paysage « scénarisé », dans une scénographie établie par l’artiste Dominique Gonzales-Foerster (artiste française internationalement reconnue). Ce voyage visuel s’accompagne d’une balade audio en 3 étapes :

–  Des témoignages de personnalités représentatives de l’époque telles que Michel Houellebecq

– Des art-calls extraits du projet dirigé par Jacob Fabricius en 1997

– Et enfin une playlist musicale mettant à l’honneur les pistes emblématiques de cette période, en vrac on retrouve : Dinosaur Jr, David Bowie, PJ Harvey, Alain Bashung, Primal Scream, Etienne Daho, Cat Power, Nirvana, NTM, Bruce Springsteen et Sonic Youth pour une sélection éclectique donc, et que Monsieur Vintage n’aurait pas renié dans ses articles Chanson du jour !

Pompidou Metz 1984-1999 exposition

Le monde de la musique voit alors l’essor du rock indé et lo-fi, de groupes ne cherchant pas le succès à tout prix et qui proposent des créations à l’esprit désabusé. Ce mouvement s’oppose à la suprématie des groupes de « vieux », dotés de tout le matériel musical possible mais qui stagne dans un bouillon de paresse ininspirée. C’est aussi l’avènement du rap avec Public Enemy et Ice-T aux Etats-Unis, NTM en France. Des textes crus et cyniques qui viennent dépeindre un monde qui a perdu ses idéaux, qui n’a plus aucun évènement historique pour se définir. On retrouve cet esprit dans Fight Club, le livre en 1996 et le film en 1999 marque toute une génération sans repères : « On a pas de grande guerre, pas de Grande Dépression, notre guerre est spirituelle, nos grandes dépressions sont nos vies. » scande Brad Pitt dans le film de David Fincher.

Pompidou Metz 1984-1999 exposition

L’exposition retrace d’ailleurs la décennie en images dans une grande salle de cinéma projetant des bande-annonces et autres vidéos d’artistes ; au programme : Godart, David Lynch et Lars von Trier, entre beaucoup d’autres !

Présentée depuis le 24 mai de cette année et jusqu’au 2 mars 2015, l’exposition est accessible tous les jours excepté le mardi moyennant une place à 12 € (gratuite pour les – de 26 ans).

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