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Les 50 ans de mai 68
Le 22 mars 1968, Daniel Cohn-Bendit entre dans la faculté de Nanterre entouré de milliers d’étudiants. Dans la nuit du 22 au 23 mars, le Mouvement du 22 mars sera mis en place. C’est le point de départ des événements de mai 68, qui fêtent aujourd’hui leurs cinquante ans.
Les débuts : 22 mars 1968
Mai 68 a véritablement démarré le 22 mars 1968 à la faculté de Nanterre, avec la naissance du Mouvement du 22 Mars. Une idée libertaire qui fût à l’origine des rassemblements étudiants, des grèves et des combats de rue entre CRS, étudiants et grévistes venus rejoindre leurs rangs.
Un grand mouvement social sans précédent parti de Paris et ses étudiants, qui s’est diffusé aux classes populaires et sur l’ensemble de la France. Daniel Cohn-Bendit en fût un des personnages les plus médiatisés.
27 jours de lutte
Mai 68 va du 3 mai 1968, jour où la police occupa la Sorbone, jusqu’au 30 mai 1968, lorsque le général de Gaulle annonça la dissolution de l’Assemblée Nationale et la mise en place de nouvelles élections législatives.
Mais au-delà de mai 68, il y a eu juin 68, une grosse période de grèves durant laquelle salariés et ouvriers ont rejoint le mouvement étudiant. Usines occupées, débrayages et conflits, c’était alors le quotidien des français.
Des centaines de blessés graves, au moins cinq morts, des tonnes de pavés lancés, mai 68 est curieusement arrivé après une décennie de prospérité pour la France, en pleine période des « Trente Glorieuses ».
L’apogée des « Trente Glorieuses »
En 1968, le nombre de chômeurs est de 500 000 sur une population de 49,7 millions d’habitants soit un taux de chômage de 1% (contre 5% aujourd’hui). Les événements de mai 68 peuvent être perçus comme un paradoxe en regard d’une société qui, économiquement, va beaucoup plus mal en 2018.
Mais le nombre de chômeurs augmentant dès 1967, année où le gouvernement créa l’ANPE (Agence Nationale pour l’Emploi), la précarité pointe malgré tout le bout de son nez, les smicards sont légion et les français se sentent de plus en plus exclus de la prospérité. Ces faits associés à une réelle volonté de rupture avec le pouvoir et l’autorité amèneront à l’explosion de mai 1968.
« Changer le monde. Changer sa vie »
Un regard très intéressant sur ces événements de 68 a été porté par le collectif Sombrero et sous la direction d’Olivier Fillieule, Sophie Béroud, Camille Masclet et Isabelle Sommier, dans le livre « Changer le monde. Changer sa vie », sortie hier aux Éditions Actes Sud.
Un ouvrage à découvrir pour son approche différente, au travers du regard de militants anonymes de l’époque, des ouvriers, des féministes. Pas des stars devenues célèbres grâce à mai 68, simplement des « monsieur tout le monde ». Le bouquin a également l’avantage de ne pas être centré sur la capitale, Paris, mais sur cinq métropoles régionales ; Marseille, Lyon, Nantes, Rennes et Lille, en allant au-delà des années 68, et en posant plusieurs questions une fois arrivé en 2018, dont une essentielle : que sont devenus les militants de mai 68 ?
Crédit photo : George garrigues© – Wikimedia
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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