Motors
Essai Royal Enfield Bullet 500 Trials : un trail résolument vintage
Créée en 1892, la marque Royal Enfield a toujours proposé des motos vintage. Ce n’est donc pas pour adhérer au phénomène de mode du rétro dans la moto, que ce fabricant indien est spécialisé dans les machines au look résolument ancien. Nous avons essayé le dernier opus de la gamme, la Royal Enfield Bullet 500 Trials, un trail rétro au look qui ne passe pas inaperçu.
Élargissement de la gamme
Sortie en août 2019 et après avoir essayé les nouvelles Continental GT et Interceptor 650 cm3, équipées du tout nouveau moteur bicylindre 650 cm3, il nous tardait d’enfourcher la nouvelle Bullet 500 Trials. Le fabricant indien (anciennement britannique) utilise stratégiquement les 120 millions de dollars investis début 2018 pour le développement de nouveaux modèles, en élargissant sa gamme de motos.
Hommage à la Bullet Trial 350
La marque Royal Enfield propose avec la Bullet 500 Trials, une machine qui rend hommage à la Bullet Trial 350 de 1948, qui était équipée d’un moteur monocylindre culbuté de 346 cm3, la G2, qui remporta de nombreux prix en Enduro.
Après l’Himalayan, la Continental GT et l’Interceptor, c’est donc au tour de la Bullet 500 Trials d’élargir la gamme. Une façon pour le constructeur de ne pas oublier celle qui représente tout de même le plus gros de ses ventes, notamment en Inde.
Galerie d’images Royal Enfield Bullet 500 Trials – Crédit photo monsieurvintage.com©
La moto de Tintin
Au premier coup d’œil et comme les autres Bullet du fabricant, la machine fait penser à une moto « à la Tintin » : vintage et à selle monoplace sur ressort, telle la Gillet-Herstal 400 cm3 de 1931 dont se serait inspiré Hergé dans le Sceptre d’Ottokar.
Ne passe pas inaperçue
Forcément, avec un look pareil, elle ne peut donc qu’attirer les regards, surtout dans notre livrée d’essai : grise avec un cadre rouge. Pour démarrer la moto 2 possibilités : à l’ancienne c’est-à-dire au kick, dans une souplesse surprenante et au premier coup de jambe sur le kick, au point mort, ou à la clef. À noter que le Neiman se désactive en introduisant la clef à droite, sous le guidon et non pas au tableau de bord.
Une moto d’égoïste
Le borborygme est pétaradant et plutôt grave et étouffé, rappelant celui des motos asiatiques (pour écouter le son cliquez sur ce lien). Équipée seulement d’une selle monoplace sur ressort, la Bullet 500 Trials ne peut donc accueillir qu’une seule personne et il n’y a pas de possibilités d’installer une selle biplace d’ailleurs, la moto est dépourvue de repose-pieds à l’arrière.
Une bouille d’hippopotame
La face avant de la machine est plutôt rigolote avec son gros phare rond surmonté de 2 petites veilleuses. L’ensemble rappelle étrangement la tête d’un hippopotame, un design volontaire de la part du fabricant ? (voir notre photo ci-dessous).
Scrambler baroudeur
Le pot typé « scrambler » remonte vers le porte bagage sur le côté droit de la moto, pour laisser passer la boue, les herbes hautes ou la neige pour les motards qui traverseront des contrées sauvages avec leur Bullet. Le guidon droit et assez haut engendre une conduite droite et confortable, et incite à se mettre debout sur la moto pour les passages difficiles. Équipée de pneus mixtes à crampons, la Bullet 500 Trials peut sans problème sortir de la route pour s’aventurer sur les pistes ou en hors-piste, avec des suspensions dont le débattement reste toutefois assez limité : 130 mm à l’avant et 80 mm à l’arrière.
Un peu tape-cul
La selle est confortable mais l’amortissement des ressorts est moins souple que sur la Classic Chrome que nous avions essayée en janvier 2017. Un amortissement global un peu rigide, il faut le noter.
Freinage : peut mieux faire
La Bullet 500 Trials freine mal il faut bien le dire. Il faut vraiment écraser la poignée de droite pour avoir l’impression de piler, idem pour la pédale de droite pour freiner la roue arrière. On se demande par conséquent si l’ABS est vraiment utile, mais il est en tout cas monté de série sur la machine.
Boîtes de rangement latérales inutilisables
Comme sur d’autres modèles Royal Enfield, la Bullet 500 Trials est équipée de nombreux petits compartiments de rangement chromés, placés sur les flancs de la moto. Mais comme sur les autres modèles, difficile de les ouvrir et encore plus de les refermer une fois ouverts.
Béquille centrale : faut des bras
En ville, la Bullet 500 Trials se faufile facilement et passe partout. Le rayon de braquage est correct et permet des manœuvres aisées. La poignée rouge située à l’arrière gauche de la moto n’est vraiment pas de trop, parce que garer la machine sur la béquille centrale n’est pas évident, il faut vraiment appuyer fort avec la jambe droite et tirer vers le haut avec la main droite pour voir la Bullet se dresser sur ses ergots rouges !
140 km/h
Sur route, le mono 500 propulse la moto jusqu’à 140 km/h sans trop de difficultés, avec une légère tendance au guidonnage sans que ce soit dangereux. Et comme il fallait s’y attendre, on prend tout le vent en pleines face et poitrine, vu que la moto est dépourvue de protection. À noter qu’au dessus de 90 km/h, les rétroviseurs ont la tremblote et rendent flou ce qui se passe derrière, peu pratique et gênant au niveau de la sécurité.
Pneus étroits : attention aux bandes rafistolées
À noter que l’étroitesse des pneumatiques (90 à l’avant et 110 à l’arrière) n’est pas très adaptée aux routes esquintées de Paris et de son périphérique, comme de toutes les autres zones routières rafistolées de bandes de goudrons. Passer dessus demande d’en être informé au préalable pour ne pas être surpris du manque de stabilité de la moto sur ces passages délicats.
Consommation : prévoyez maxi 200 km
Dépourvue de jauge et d’informations de consommation, il nous a été difficile de calculer précisément notre consommation durant notre essai fait de ville, d’autoroutes et de départementales. Mais nous avons parcouru 200 km avant que la réserve ne s’allume pour faire le plein.
Bilan
La Royal Enfield Bullet 500 Trials est une moto indéniablement vintage. Par son look d’abord, mais également par son bruit, son freinage perfectible et son confort à l’ancienne. Elle fait tourner les têtes sur son passage, avec des badauds qui se demandent s’il s’agit là d’un vieux modèle restauré, ou d’un réplica et a le mérite d’afficher un design différent de la production actuelle. Suffisante pour les balades en ville ou en moto de résidence secondaire pour se promener, elle présente des limites pour les longs trajets en raison de son manque de protection, son manque de reprise (27,2 chevaux de puissance) et sa selle assez spartiate. Pour 5 795 euros, il s’agit plus d’une moto « plaisir des yeux » que fonctionnelle.
Les +
Le look vintage
Le son
Le démarrage au kick
Accessible permis A2
Les –
Le freinage perfectible
La tenue de route
L’amortissement
Monoplace
FICHE TECHNIQUE ROYAL ENFIELD BULLET 500 TRIALS
Type monocylindre 4 TEMPS, refroidissement par air
Cylindrée 499 cm3
Puissance 27,2 chEVAUX à 5250 tr/min
Couple 41,3 Nm à 4000 tr/min
Alimentation injection
Mise en route démarreur électrique ou kick
Transmission chaîne
Cadre / Châssis tubulaire en acier
Suspension avant fourche télescopique diamètre 35 mm, débattement 130mm
Suspension arrière double amortisseur, débattement 80mm
Type de freinage ABS
Frein avant disque diamètre 280 mm
Frein arrière disque diamètre 240 mm
Pneu avant 90/90 x 19
Pneu arrière 110/80 x 18
Poids 192 kg
Hauteur de selle 805 mm
Longueur 2080 mm
Empattement 1380 mm
Réservoir 13,5 litres
Coloris gris/vert et gris/rouge
Permis A2 (permis moto 35 kw)
Norme Euro4
Garantie 2 ans
Disponibilité août 2019
Prix 5795 €
Notre galerie d’images Royal Enfield Bullet 500 Trials – Crédit photo : monsieurvintage.com©
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Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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dubrulle
23/03/2020 at 16h39
Petite erreur, la moto de TinTin était une Gillet-Herstal de 400 cm3
GELEY-GAUTHIER
24/05/2021 at 20h14
Cette trials bullet existe en option en bi-places reversibles:
https://www.scuderiamoto83.fr/public/img/big/BULLETTRIAL2PLACES1png_5f7c1f892aba7.png.
Ca fait un point négatif en moins ^^
Stepharm
12/02/2022 at 18h32
Pour en posséder une depuis 3 ans, votre compte rendu me laisse dubitatif.
Le confort est plutôt excellent (assise large et moelleuse + ressort de selle), le freinage est honnête et très largement suffisant pour stopper la bête qui au passage est bien incapable de « taper le 140 » surtout dans cette version avec un pignon de sortie de boite de 17 dents, tout au plus est elle capable d’un timide 120.
L’autonomie est plutôt situé vers les 400 km avec une conso moyenne en roulant à 70/80 de 3 / 3,5 litres.
les pneus sont très rassurant même sur le mouillé et permettent la prise d’angle (tout est relatif quand même) sans se faire peur, en tous cas ils ne sont pas vicieux et plutôt de bonne facture (marque inconnu en France) et à l’occasion cela permet une sortie sur du chemin sans broncher…ca n’en fait bien sûr pas un enduro et là n’est pas sa vocation.
Quand au béquillage en faisant appuis avec son corps ca vient tout seul.
Le neiman est bien sur le tableau de bord . . . sous le guidon c’est le blocage de direction.