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Musique

Whiplash : batterie et Jazz pour un drame fabuleux

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« Whiplash » est le second long métrage du jeune réalisateur américain Damien Chazelle, après « Guy and Madeline on a Park Bench » sorti en 2009. Du Jazz, un batteur ambitieux, deux acteurs extraordinaires, Whiplash n’est pas un film sur le Jazz, mais un drame rythmé sur des partitions de Duke Ellington et Hank Levy.
affiche-whiplash

Le film a reçu 3 Oscar en 2014.

Une bande son géniale

Whiplash vient de sortir en DVD. Les puristes disent qu’il ne s’agit pas d’un film sur le Jazz, mais d’un drame sur fond jazzy centré sur l’histoire d’un batteur obstiné et de son mentor tyrannique.

C’est vrai. Mais la bande son est géniale, les protagonistes exceptionnels, la photographie chaude, superbe et la mise en scène réussie. C’est haletant comme un thriller et le film ne suit aucun des schémas habituels du film musical.

Une formule diablement efficace

Alors certains reprocheront à Damien Chazelle de rester centré sur un jeu à deux, occupé par Miles Teller dans le rôle du batteur Andrew Neiman et le prodigieux J.K Simmons dans la peau du professeur de musique tyrannique Terence Fletcher, avec des plans qui se ressemblent, mais il n’empêche que la formule est diablement efficace.

Andrew est un batteur de Jazz. A 19 ans, il vient d’intégrer la très prestigieuse école de musique new-yorkaise ; le « Shaffer Conservatory », formant les meilleurs musiciens de New-York et donc, du monde dixit le despotique Fletcher.

L’ennui, c’est que le jeune Andrew est tombé sur un os : Fletcher. Habillé de noir, jean moulant et t-shirt mettant en exergue son corps de « prof de fitness », sec et musclé, le crâne rasé, le regard clair et puissant, Terence Fletcher n’a rien du prof de musique traditionnel. il se rapproche plus du sergent Tom Highway, interprété par Clint Eastwood dans « Le maître de guerre » sorti en 1986.

J.K Simmons : un fabuleux tyran

« Alors les tarlouzes vous êtes prêtes ? », « Petit connard », « Tu veux devenir un raté comme ton père ? », « Bouboule tu dégages t’as fait une fausse note », « Le premier connard qui flingue mon tempo dégage immédiatement de mon orchestre » : voici quelques pics lancés par le tyrannique Fletcher à ses élèves.

Si par miracle il devient sympathique, c’est pour mieux enfoncer son élève, afin selon lui qu’il se dépasse, aille au-delà de ses limites et devienne non pas le meilleur musicien, mais LE musicien. Une pédagogie particulière qui emmènera le jeune batteur dans un combat avec lui-même, allant même jusqu’à larguer sa petite amie qui risque d’être un frein à son ascension et à sa passion.

Devenir le meilleur : l’histoire de Charlie Parker

La technique d’enseignement Fletcher est basée sur une anecdote qu’il raconte à son élève, celle de l’histoire qu’a connue Charlie Parker alors qu’il jouait avec Jo Jones. Ce dernier lui lança une cymbale en pleine tête parce qu’il jouait mal. Plutôt que de baisser les bras, celui qui allait devenir le célèbre « Bird » travailla alors de façon acharnée pour être simplement le meilleur.

Pour les amateurs de Jazz, la bande originale de Whiplash vaut le détour, avec des passages récurrents du « whiplash », morceau du saxophoniste Hank Levy sorti en 1973 (une bonne torture pour les batteurs) et du « Caravan » de Duke Ellington/Juan Tizol/Irving Mills sorti en 1936.

C’est vrai, Whiplash n’est pas un film sur le Jazz, mais il plaira aux amateurs du genre par sa bande son, les musiciens du film qui ne sont pas des acteurs mais de vrais joueurs de Jazz, l’interprétation bien dosée et très juste de Miles Teller, lui-même joueur de batterie depuis l’âge de 15 ans et cerise sur le gâteau ; l’interprétation magistrale de J.K Simmons dans le rôle du professeur de musique Terence Fletcher.

Oscar du meilleur acteur en 2014

Ce dernier a d’ailleurs été récompensé pour son rôle par l’Oscar du meilleur acteur en 2014. Le film a reçu 3 Oscars, le Grand Prix Sundance, le Golden Globe et le Grand Prix du public à Deauville. Un juste retour pour J.K Simmons, acteur exceptionnel trop souvent utilisé sur des seconds rôles. Il nous montre avec Whiplash l’étendue de son talent. Un film à découvrir en DVD et Blu-ray-Disc et à regarder absolument en version originale.

B.O du film Whiplash
1. Snare Liftoff (I Want To Be One Of The Greats) (0:43)
2. Overture – Justin Hurwitz (3:19)
3. Too Hip To Retire – Tim Simonec (3:03)
4. Whiplash – Hank Levy (1:55)
5. Fletcher’s Song In Club – Justin Hurwitz (1:28)
6. Caravan – Duke Ellington & Juan Tizol (9:14)
7. What’s Your Name (If You Want The Part, Earn It) (1:30)
8. Practicing – Justin Hurwitz (1:43)
9. Invited – Justin Hurwitz (0:54)
10. Call From Dad – Justin Hurwitz (0:40)
11. Accident – Justin Hurwitz (5:21)
12. Hug From Dad – Justin Hurwitz (1:19)
13. Drum & Drone – Justin Hurwitz (1:34)
14. Carnegie – Justin Hurwitz (0:36)
15. Ryan / Breakup – Justin Hurwitz (0:31)
16. Drum Battle – Justin Hurwitz (2:21)
17. Dismissed – Justin Hurwitz (2:51)
18. Good Job (He Was A Beautiful Player) (1:28)
19. Intoit – Stan Getz (3:19)
20. No Two Words – Nicholas Britell et Justin Hurwitz (1:41)
21. When I Wake – Justin Hurwitz (3:50)
22. Casey’s Song – Justin Hurwitz (1:57)
23. Upswingin’ -Tim Simonec (2:12)
A la fin du film Whiplash, une petite pépite vous attend, nous ne la mettrons pas en ligne oh non ! Prenez le temps de visionner le long métrage et vous nous en direz des nouvelles. En attendant, voici le bande annonce :

Article mis à jour le 10 décembre 2017.
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