M COM'MUSIQUE ouvre une nouvelle ligne de production de vinyles en France

Quelques jours après le « disquaire Day », M COM’ MUSIQUE ouvre une nouvelle ligne de production en France et multiplie par quatre sa capacité de production de disques vinyles. Une bonne nouvelle pour les amateurs de microsillons.

Les ventes de disques vinyles ont progressé de +59% en France pour 2017. Crédit photo : Alexis Pillon©

Le grand retour du vinyle

Le retour du vinyle, amorcé à la fin des années 2000, connaît depuis quelques mois une accélération fulgurante pratiquement partout dans le monde. C’est une bonne nouvelle, mais les presseurs ne peuvent pas suivre cette accélération, et les délais commencent à s’allonger.

Après avoir été les premiers en France à avoir refabriqué une presse à vinyles en 2015, M COM’ MUSIQUE, une société créée en 2014 avec la volonté de défendre un son analogique de très haute qualité, ouvre aujourd’hui une nouvelle ligne entièrement automatisée, multipliant par 4 sa capacité de production. M COM’ MUSIQUE peut désormais presser 850 000 disques vinyles par an.

« Tout doit être réglé comme du papier à musique… »

Antoine OLLIVIER, cofondateur de M COM’ MUSIQUE, témoigne : « Nous avons écouté nos clients, récolté et analysé des données techniques, bref nous avons travaillé dur pendant plus d’un an pour ouvrir cette nouvelle ligne de production. Le son vinyle est très exigeant, car analogique. Depuis notre création, nous avons axé notre démarche sur un très haut niveau d’exigence sur la qualité, et nous voulions rester sur les meilleurs standards. »

Un orchestre de 7500 musiciens

Mickael COLLET, cofondateur de l’entreprise et directeur technique, explique l’ampleur du défi : « Une presse vinyle c’est comme un orchestre de 7500 musiciens : toutes les pièces doivent jouer au bon rythme, et tout se joue au micron près. » Dans un clin d’œil, il ajoute : « Oui, on peut dire que tout doit être réglé comme du papier à musique. »

+9% aux USA

En 2017, le marché international du disque vinyle continue sa progression. Aux Etats-Unis, selon The Vinyle Factory (site américain spécialisé dans le vinyle), l’année 2017 a été aussi forte que 1991 en terme de vente de disques vinyles, l’année de sortie de l’album « Nevermind » de Nirvana, une des plus grosses ventes d’albums au monde avec plus de 30 millions d’exemplaires écoulés. Le marché au pays de Trump enregistre ainsi en 2017 une progression de +9% par rapport à 2016.

+26,8% en Angleterre

En Angleterre, le British Recorded Music Industry enregistre pour sa part une augmentation de +26,8% en 2017 versus 2016.

+56% en France

Mais la plus forte progression du marché du Vinyle revient à la France, avec une progression des ventes de vinyles de +56% en 2017 versus 2016, selon le Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP). 3,1 millions de disques vinyles ont été vendus dans l’hexagone en 2017, un record ! Les ventes physiques de musique en France et toujours selon le SNEP ont représenté 51,2% du marché de la musique, alors qu’elles représentaient 92,8% en 2007. Une baisse naturelle avec l’augmentation des ventes dématérialisées, mais qui comprend une forte hausse des ventes de vinyles.

Pas que pour les mélomanes

Le retour au vinyle n’est plus un phénomène réservé uniquement aux mélomanes. Il s’élargit à toutes celles et ceux qui commencent à rejeter la dématérialisation, mais également à tous ceux qui tout compte fait, reconnaissent au microsillon une dynamique musicale et une chaleur perdues avec le Compact Disc.

+49% sur les platines vinyle

Toujours en 2017 pour la France, le nombre de ventes de platines vinyles s’élève à 145 000 unités, soit une progression de +49% en comparaison de 2016. L’occasion de s’écouter « Smells like teen spirits » en vinyle. Un morceau gravé sur le second opus de Nirvana : « Nevermind », sorti le 24 septembre 1991.

Crédit photo : Alexis Pillon©

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

www.monsieurvintage.com