Le nouvel album du groupe AC/DC est enfin arrivé dans les bacs. Baptisé « Power Up », il succède au « Rock or Bust » sorti fin 2014, il y a déjà 6 ans. Nous avons écouté la nouvelle galette, qui réunit la formation initiale du band australien, à l’exception de Stevie Young, venu remplacer tonton Malcolm disparu le 18 novembre 2017.

POWER-UP : le nouvel album d’AC/DC
La sortie d’un nouvel album d’AC/DC est toujours un événement mondial. D’une part parce que les australiens ne sont pas du genre à produire un nouveau disque tous les ans, loin de là puisque leur rythme à eux c’est plutôt tous les 6 ans et ce, depuis le début des années 90 avec la sortie de « The Razors Edge », et d’autre part parce que le groupe bénéficie d’une énorme population de fans à travers le monde, qui guette la moindre nouvelle note de guitare sortie de la Gibson d’Angus Young. Pour ce 17ème album studio, on retrouve la formation initiale avec Brian Johnson au chant (depuis 1980), Angus Young à la guitare, Phil Rudd à la batterie, Cliff Williams à la basse et enfin Stevie Young, qui remplace Malcolm Young à la guitare.
En fans que nous sommes, nous avons donc écouté le nouvel album d’AC/DC : « Power Up ». Un disque où, pour la seconde fois après « Rock or Bust« , le chanteur Brian Johnson pose davantage sa voix. La galette s’ouvre par « Realize« , du pur AC/DC binaire comme on l’aime à la rythmique implacable, tenue par Phil Rudd. Les chœurs en « back » ne sont pas sans rappeler ceux de « Thunderstruck », ça envoie du lourd, c’est bon à entendre et ça fait du bien.
« Rejection » succède à « Realize » avec là encore, une intro typiquement AC/DC ; riffs de guitare soutenus par la batterie qui arrive en second, encore des chœurs très présents sur ce 17ème album. On a bien aimé les modulations dans la voix de Brian Johnson, qui groove un peu sur le morceau. Vient ensuite « Shot In The Dark » qui était sorti en premier single et qui est lui aussi, dans la pure veine du groupe. C’est carré et représentatif du groupe, pas de surprise, des chœurs et du gros son.
Arrive le 4ème morceau « Through The Mists Of Time » qui marque un tournant dans l’album, avec une allure plus pop que rock (arghh je prends le risque de me faire étriper par les fans ..). Grosse présence des chœurs là encore, un changement de rythme au milieu de morceau appuyé de « Ahhhh Ahhhh Ahhhhh » plutôt doux, on frôlerait presque la chanson pour road-movie, avec une voix plus douce, qui passe bien, le tout est changeant et calme la cavalerie envoyée sur les trois précédents morceaux, mais on aime toujours. Jusque là c’est un sans faute pour AC/DC.
« Kick You When You’re Down » prend la place du 5ème morceau, sans apporter de surprise à l’album. On est sur du AC/DC classique, c’est donc du bon et du gros son. « Witch’s Spell » arrive en 6ème place et comme sur « Through The Mists Of Time », Johnson pose sa voix sur un morceau très radiophonique, sans crier, à la cool. Plutôt agréable à écouter.
En 7ème position de l’album : « Demon Fire« . Avec un titre pareil forcément ça va cracher se dit-on ! Et bien ça crache en effet, avec une grosse rythmique en fond, une bonne ligne de basse omniprésente et une voix d’introduction qu’on a adoré et qu’on vous laisse le soin de découvrir. « Wild Reputation » arrive derrière en 8ème position : pas mon morceau préféré mais il fait le job comme on dit, carré, lourd et puissant, du bon gros rock sans surprise.
Le 9ème titre : « No Man’s Land » est lent, puissant et fera très certainement remuer la tête des fans lors de la prochaine tournée du groupe. Du pur AC/DC. 10ème morceau : « Systems Down« , sans surprise aussi, ce ne sera pas LE morceau de l’album ni celui que les fans attendront avec impatience sur scène. C’est forcément bon qui aime le groupe, mais sans originalité et au fond : qu’est-ce qu’on demande à AC/DC ? Qu’ils fassent du AC/DC et c’est, à titre personnel, ce que je regrette un peu. Fan du groupe depuis 1976, j’aime quand il me surprend par un « Back in Black », un « Hells Bells », un « For Those About To Rock » ou encore, plus récemment, un « Stormy May Day ». Jusqu’à maintenant, je n’ai pas ressenti ça en écoutant ce « Power Up ».
Et on arrive bientôt à la fin du disque, avec le 11ème morceau baptisé « Money Shot« . Un morceau rock de construction classique, typiquement AC/DC. La voix de Brian Johnson ne monte pas trop et se pose parfaitement sur les chœurs en fond. L’album se clôture par un « Code Red » de très bonne facture. Lent, cassé et avec une voix coupante qui se brise nette en fin de phrase, le morceau n’est pas sans rappeler le style des britanniques de Judas Priest. Écoutez bien le morceau, remplacez la voix de Johnson par celle de Rob Halford et vous serez dans un album de « Judas ».
Power Up est un pur produit AC/DC. La production est énorme, comme le son et tout est bien placé; chaque plan de batterie, ligne de basse, solos d’Angus Young et la voix de Johnson. Celle-ci est globalement moins haute que sur de précédentes productions, plus posée, celle de la raison peut-être. Mon seul regret est de ne pas avoir trouvé dans cette nouvelle galette un morceau, LE morceau qui transpire AC/DC à le hurler dans une fosse, face au groupe, comme un hymne. Non, le nouveau « Let There Be Rock » n’est pas dans « Power Up », dommage. Curieusement, j’ai bien accroché sur « Through The Mists Of Time », son côté swinguant, qui en fera balancer quelques uns à n’en pas douter. Je n’serai pas surpris qu’on l’entende encore et encore sur les ondes radiophoniques.
Mais bon, comme chaque nouveau disque d’AC/DC s’écoute plusieurs fois avant d’en tirer tous les bienfaits, j’y retourne. N’hésitez pas à poster vos avis et commentaires sur ce tout nouveau « Power Up » !
POWER UP – AC/DC – sortie : 13 novembre 2020 – disponible en CD et vinyle
Crédit photo : Columbia/Sony©

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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