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Les 110 ans d'Alfa Romeo : épisode 1
Alfa Romeo fêtera ses 110 ans le 24 juin 2020. L’occasion pour la marque de revenir sur ses origines au travers de plusieurs épisodes, sous la forme d’une « Storie Alfa Romeo », dont le 1er épisode débute aujourd’hui : « À bord de la 24 HP, des origines aux premières victoires internationales (1906-1925).
Un carburant commun : la passion
Se plonger dans la genèse d’une marque automobile est toujours un exercice intéressant, parce qu’on y découvre à chaque fois l’élément essentiel et commun à tout lancement : la passion.
L’histoire d’Alfa Romeo ne déroge pas à la règle puisque c’est un double passionné qui est à l’origine de l’enseigne : Pierre Alexandre Darracq. Passion des affaires et de l’automobile ont amené ce français à la moustache en guidon de vélo, aux origines de la marque italienne.
Du vélo à l’auto
Pierre Alexandre Darracq a débuté sa carrière come dessinateur industriel à l’arsenal de Tarbes. En 1891, il crée son entreprise de bicyclettes à Bordeaux, sous la marque Gladiator. S’intéressant aux affaires et à l’automobile, il commence à produire des voitures en France, sous la marque Darracq en rencontrant un certain succès.
De l’Italie au dépôt de bilan
Il décide ensuite de les exporter, ouvrant des succursales à Londres puis en Italie où il commença ses activités à Naples en avril 1906. Mais cette ville était trop éloignée de la France, rendant le voyage complexe et coûteux. Alors, en décembre, il transféra la production à Milan dans le quartier du Portello. Mais outre les difficultés logistiques, il se rendit compte qu’il y avait aussi des problèmes liés au marché. Le marché automobile italien est difficile : quelques milliers de voitures seulement sont présentes sur les routes et le pouvoir d’achat moyen est généralement faible. Facteur aggravant, les clients potentiels en Italie ont des attentes différentes de celles des Français : les Darracq étaient certes légères et peu coûteuses mais manquaient de puissance aux goûts des italiens. Fin 1909, Darracq décida donc de mettre sa société en liquidation.
Un nouveau départ
Ugo Stella, directeur général de Darracq, croit toujours au potentiel de l’usine de Portello. Il trouve un financement et décide de reprendre l’usine en réembauchant les 200 personnes qui y travaillaient. La marque A.L.F.A est créée, acronyme de Anonima Lombarda Fabbrica Automobili (Société anonyme lombarde de constructions automobiles). Un gros risque mais calculé puisque le nouveau patron avait trouvé l’homme de la situation pour l’aider dans son projet : l’ingénieur Giuseppe Merosi.
À l’automne 1909, Stella lui demande de créer deux voitures entièrement nouvelles de catégories 12 et 24 ch, plus puissantes que la Darracq, adaptées aux goûts des clients italiens et disposant d’un châssis permettant le montage de carrosseries prestigieuses.
La 24HP
Dans son logement de Milan, au 17 via Cappuccio, le jeune ingénieur dessinateur travaille nuit et jour et, le 1er janvier 1909, il remet les plans de sa première voiture au bureau technique. La 24 HP. C’était très probablement la seule fois dans l’histoire de l’automobile, qu’un modèle était créé avant la marque qui allait la vendre.
2 ans de salaire de l’époque
Le 24 HP disposait d’un moteur 4 cylindres monobloc (peu commun à l’époque) de 4 litres de cylindrée et 42 chevaux, avec transmission à cardan unique pour les roues arrière. Elle bénéficiait d’un châssis robuste avec longerons et traverses en tôle emboutie, permettant aux carrossiers Castagna, Schieppati, Sala et Bollani de développer des versions torpédos et limousines pour une clientèle très exigeante. Le 24 HP visait haut dès le départ : aujourd’hui elle serait classée dans la catégorie premium avec un tarif correspondant à deux ans de salaire d’un employé de l’époque.
La première Alfa
Ce modèle était également rapide, atteignant les 100 km/h, une prouesse à l’époque et bénéficiait d’un soin d’assemblage et de matériaux de haut niveau. Non seulement, elle allait vite mais elle pouvait aussi compter sur des qualités routières exceptionnelles. Pas étonnant donc qu’elle ait été si bien accueillie. La première A.L.F.A. était déjà une vraie Alfa Romeo : élégante et sportive, technologiquement avant-gardiste et affichant un charisme incomparable. Ce serait la formule magique pour la marque tout au long de sa longue histoire qui la rendrait unique dans les annales de l’automobile. Merosi s’est rendu compte qu’il était sur la bonne voie. En 1911, il développe la 24 HP Corsa : moins lourde, plus puissante … telle une GTA d’aujourd’hui en quelque sorte ! Avec ce modèle sorti un an à peine après sa fondation, A.L.F.A. allait entrer dans le monde de la course. La première victoire allait intervenir lors de l’épreuve Parme-Poggio di Berceto en 1913 : le pilote Nino Franchini arrivait deuxième au général et premier de sa catégorie.
La 40/60 HP : taillée pour la course
Pour une marque naissante, la course était le meilleur moyen de se faire un nom. Conscient de cela, Merosi décidait de franchir le pas et de construire une voiture de course avec un nouveau concept moteur. En 1913, la 40/60 HP était prête. Castagna, le constructeur d’autocars, avait été chargé de carrosser le châssis de cette A.L.F.A. en adoptant les principes d’une nouvelle science : l’aérodynamique. Le résultat ? La fantastique torpédo Ricotti Aerodinamica 40/60 HP, une création que l’on penserait tout droit sortie d’un roman de Jules Verne et qui pouvait atteindre les 139 km/h.
Alfa rencontre Romeo
Comme pour d’autres constructeurs automobiles de l’époque, la guerre allait changer la donne. A.L.F.A devait participer à l’effort de guerre et produire munitions et moteurs d’avions. La société en commandite nommée ingénieur Nicola Romeo & Co reprenait l’usine du Portello, la reconvertissant pour une production militaire. Le département de production d’origine était flanqué d’une nouvelle fonderie, équipé de machines-outils et d’équipements achetés directement aux États-Unis. De quelques centaines d’employés, l’entreprise allait rapidement en compter plus de 1 200.
L’ingénieur sénateur Nicola Romeo, futur sénateur du Royaume d’Italie, est une autre figure incontournable de l’histoire de la marque au Biscione. Pendant la guerre, il racheta de grandes sociétés d’ingénierie de machines telles que « Costruzioni Meccaniche di Saronno », « Officine Meccaniche Tabanelli » à Rome et « Officine Ferroviarie Meridionali » à Naples. Il renomma son entreprise qui devint « l’ingénieur Nicola Romeo Anonymus Co. » et lorsque la Banca Italiana di Sconto demandait la liquidation d’A.L.F.A, il était prêt à la racheter
Cela allait conduire à un désaccord avec les précédents propriétaires au sujet du nom. Nicola Romeo décida donc de commercialiser ses produits en combinant Alfa avec son nom de famille Romeo. Les premiers véhicules à porter le nom de la nouvelle marque furent les 20-30 HP et leur dérivé, l’ES Sport. Des voitures qui allaient suivre les traces des modèles créés par Merosi avant la guerre : élégantes, rapides et avec forte une personnalité.
Dans les années d’après-guerre, des pilotes de course comme Giuseppe Campari, Antonio Ascari, Ugo Sivocci et le jeune Enzo Ferrari allaient pouvoir se distinguer lors de nombreuses courses en Italie : Mugello, Parme-Poggio di Berceto, Targa Florio, Aoste-Gran San Bernardo, Coppa delle Alpi… Les victoires s’enchaînaient. Il ne manquait plus que le succès au niveau international.
Le chef-d’œuvre de Merosi
« La réponse italienne aux véhicules les plus élégants du monde » : ainsi s’exprimait la presse britannique au sujet de la nouvelle Alfa Romeo RL lors de sa présentation au Salon de Londres en novembre 1921. La RL redéfinissait les règles de l’automobile et ce modèle est très probablement le chef-d’œuvre de Merosi. Son moteur 6 cylindres de 3 litres à culasse détachable et soupapes commandées par un système de bielles et culbuteurs disposait d’une puissance de 56 ch. La RL atteignait des vitesses de l’ordre de 110 km/h.
En 1923, Merosi allait produire deux versions spéciales Corsa destinées à la compétition. Leur poids était réduit à 980 kg. Elles avaient été conçues pour remporter la Targa Florio. Et c’est ce qu’elles allaient faire. En avril, Ugo Sivocci prenait place sur la ligne de départ de l’épreuve sicilienne avec un trèfle vert à quatre feuilles peint sur fond blanc sur le côté de sa voiture. Le porte-bonheur allait faire son effet : Sivocci triomphait lors de la 15ème édition de la Targa Florio (première victoire d’une longue série) et le Quadrifoglio entrait dans l’histoire de la Marque.
Le concepteur présenté par Ferrari
Le moment était venu de séparer les modèles produits en série des voitures de course spécialement préparées pour les grands prix. Et c’est Enzo Ferrari qui proposait la bonne personne pour le poste de responsable technique : Vittorio Jano.
C’était un jeune ingénieur piémontais qui avait travaillé pour FIAT, spécialiste moteurs et châssis. Il allait apporter des idées révolutionnaires à Alfa Romeo, telles que la suralimentation pour les moteurs à faible cylindrée.
1925 : la consécration
La Gran Premio P2 créée par Jano, avec Ascari au volant, allait écraser tous les concurrents sur le circuit de Crémone, avec une vitesse moyenne de plus de 158 km/h. Les victoires de la P2 ont amené Alfa Romeo au sommet de la compétition automobile. Et en 1925, la marque remportait le premier championnat du monde des Grands Prix, reconnu et organisé par l’Association internationale des automobiles clubs. Pour célébrer cette grande victoire, le logo Alfa Romeo allait se voir entouré d’une couronne de lauriers.
Crédit photo : Alfa Romeo©

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
A la Une
Les avantages de choisir un crédit auto

Depuis quelques années maintenant les marques parlent d’un montant mensuel et non plus global quand il s’agit de communiquer le prix d’une voiture. Principe commercial de base qui consiste à rapporter une somme à la plus petite unité pour attirer le client, mais également une nouvelle proposition qui consiste en une location, le plus souvent avec option d’achat. Mais cette LOA n’a pas que des avantages, au contraire et le classique crédit auto continue de présenter bien des avantages.

Volkswagen Bettle modèle 2017. Crédit photo : Volkswagen©
Crédit auto ou crédit personnel ?
L’achat d’une voiture est souvent un investissement important pour de nombreuses personnes. Que vous envisagiez d’acheter une voiture neuve ou d’occasion, vous pouvez vous retrouver face à un dilemme financier. C’est là qu’un crédit auto peut s’avérer utile. Un crédit auto est un prêt spécialement conçu pour financer l’achat d’un véhicule. Sa différence avec un crédit à la consommation réside dans le fait que la somme prêtée par la banque doit être exclusivement destinée à l’achat d’une auto. Du fait qu’à une somme allouée corresponde un bien en face, d’une valeur existante et fixée (la cote), les banques sont davantage rassurées quand vous contractez un crédit auto plutôt qu’un crédit personnel ou à la consommation. Autre avantage du crédit auto : son taux est généralement plus bas que le crédit à la consommation.
Et la LOA dans tout ça ?
Le fait d’opter pour un crédit auto est donc plus intéressant qu’un crédit à la consommation d’une part, et à la LOA (Location avec Option d’Achat) d’autre part. Le problème principal de la LOA réside dans le fait que vous n’êtes pas propriétaire de la voiture. En cas de problème personnel ou de mutation professionnelle (notamment à l’étranger, pensez-y si une possibilité d’exercer votre job en dehors de la métropole existe), vous ne pouvez pas vendre le véhicule à votre guise et récupérer l’argent.
Autres inconvénients de la LOA
1. Somme à verser à la commande, qui peut monter jusqu’à 20% du montant total de la voiture.
2. Somme à verser si vous souhaitez faire un retour anticipé (la plupart du temps, le concessionnaire vous fera une reprise en deçà de votre crédit LOA).
3. Somme à verser au terme du contrat LOA pour que vous deveniez le propriétaire de la voiture.
4. Frais à verser si vous dépasser le forfait kilométrique établi au début de la LOA.
5. Frais de remises en état (les marques sont moins regardantes si vous reprenez une auto chez elles, mais si vous décidez de changer de fabricant, c’est une autre paire de manches).
Les avantages du crédit auto
Opter pour un crédit auto reste par conséquent, aujourd’hui, le meilleur moyen de financer l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion. Actuellement (mai 2023), le taux moyen proposé par les organismes de financement, sur la base de 40 000 euros sur 4 ans, pour un célibataire en CDI, est de 6,30%. La Maaf propose une offre qui est à 5,39%, soit un point de moins, jusqu’à la fin du mois de mai.
Mais le crédit auto ne présente pas que l’avantage de devenir immédiatement propriétaire d’un véhicule, ou de bénéficier d’un meilleur taux. Entrons un peu plus dans le détail pour découvrir les bénéfices divers qu’il offre :
1. Accessibilité à l’achat d’une voiture : L’un des principaux avantages d’un crédit auto est qu’il permet aux personnes d’acheter une voiture même si elles ne disposent pas immédiatement des fonds nécessaires. Plutôt que d’économiser pendant une longue période, vous pouvez obtenir un prêt auto et conduire votre nouvelle voiture dès maintenant. Cela offre une plus grande flexibilité financière et vous permet d’acquérir le véhicule dont vous avez besoin plus rapidement.
2. Répartition des coûts : L’achat d’une voiture peut représenter une dépense importante. Avec un crédit auto, vous n’avez pas besoin de débourser la totalité du montant en une seule fois. Au lieu de cela, vous pouvez répartir les coûts sur une période plus longue en remboursant le prêt par des mensualités. Cela peut faciliter la gestion de votre budget et vous permettre de mieux planifier vos dépenses.
3. Taux d’intérêt compétitifs : Les taux d’intérêt des prêts auto peuvent être très compétitifs, surtout si vous avez un bon historique de crédit. Les prêteurs sont souvent disposés à offrir des conditions favorables pour attirer les emprunteurs. Un taux d’intérêt bas peut vous faire économiser de l’argent à long terme, en réduisant les coûts d’intérêt sur la durée du prêt.
4. Amélioration de votre historique de crédit : Un crédit auto peut être une excellente occasion d’améliorer votre historique de crédit. En remboursant régulièrement les mensualités de votre prêt, vous démontrez votre capacité à gérer vos dettes de manière responsable. Cela peut avoir un impact positif sur votre score de crédit, ce qui peut vous aider à obtenir de meilleures conditions de prêt à l’avenir.
5. Options de financement flexibles : Les prêteurs proposent généralement une gamme d’options de financement pour répondre aux besoins des emprunteurs. Vous pouvez choisir la durée du prêt qui convient le mieux à votre situation financière, que ce soit sur une courte période pour un remboursement rapide ou sur une période plus longue pour des mensualités plus abordables. De plus, certains prêteurs offrent même la possibilité de reporter temporairement les paiements en cas de difficultés financières.
6. Possibilité de négociation : Lorsque vous optez pour un crédit auto, vous avez la possibilité de négocier le prix de la voiture avec le vendeur. En étant prêt à payer comptant grâce au crédit auto, vous pouvez souvent obtenir une réduction supplémentaire sur le prix d’achat. Cela peut vous faire économiser de l’argent et rendre votre achat encore plus avantageux.
Un crédit auto présente de nombreux avantages pour les acheteurs de voitures. Il offre une solution pratique pour financer l’achat d’une auto et permet une meilleure gestion des coûts. Il permet d’être propriétaire du véhicule dès la signature du contrat de vente, ce qui représente un gros avantage en comparaison de la LOA et, de plus, il peut contribuer à l’amélioration de votre historique de crédit et vous donner accès à des taux d’intérêt compétitifs. Toutefois, il est important de faire preuve de prudence et de comparer les offres de prêt disponibles pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre situation financière.

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
A la Une
La Mercedes 230 SL Pagode fête ses 60 ans

L’histoire de l’automobile est parsemée de modèles légendaires qui ont captivé l’imagination des passionnés de voitures à travers les décennies. Parmi ces modèles emblématiques se trouve la Mercedes 230 SL Pagode, une voiture qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’automobile. Introduite en 1963, la 230 SL Pagode a immédiatement conquis les cœurs avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable. Elle fête ses 60 ans cette année.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1964. Crédit photo : Lothar Spurzem©-Wikimedia
Mercedes 230 SL Pagode : des proportions parfaites
Succédant aux deux premières SL de légende de la marque à l’étoile (300 SL et 190 SL), la 230 SL Pagode a été présentée pour la première fois au salon de l’automobile de Genève, le 14 mars 1963, pour être commercialisée quelques semaines plus tard, la même année. Parfaitement proportionnée avec 4,28 mètres de longueur pour 1,76 mètre de large et 1,29 mètre de hauteur, l’auto n’était ni trop longue ni trop large. Sur la balance, elle accusait un poids de 1 295 kg et était capable d’atteindre les 200 km/h, muée par un moteur 6 cylindres en ligne de 2 306 cm3 qui développait 150 chevaux.
La première voiture de sport à châssis de sécurité
La Mercedes 230 SL Pagode a été conçue pour succéder à la légendaire 300 SL, qui était réputée pour son design avant-gardiste et sa performance exceptionnelle. La 230 SL était destinée à être une voiture plus abordable et pratique, tout en conservant les caractéristiques qui ont fait le succès de son prédécesseur. Après les rondeurs des années 50, la 230 SL inaugurait une nouvelle ère, celle des lignes plus modernes et plus strictes, avec un toit rigide en option surplombant des piliers étroits.
Dès le mois d’août 1963, la 230 SL Pagode s’imposait sur le rallye Spa-Sofia-Liège, pilotée par Eugen Böhringer qui avala les 5 500 km en 90 heures. Signe d’une excellente fiabilité.
Elle fût également la première voiture de sport au monde à être équipée d’un châssis sécurisé, composé de zones de déformation avant et arrière et d’un habitacle rigide.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963. Crédit photo : Mercedes©
Pourquoi ce nom de “Pagode” ?
Le design de la 230 SL Pagode était révolutionnaire pour son époque. Son surnom « Pagode » était dû à la forme unique de son toit rigide, qui ressemblait aux toits des temples asiatiques. Ce toit était amovible, permettant aux conducteurs de profiter des joies de la conduite en plein air lorsqu’ils le souhaitaient. La 230 SL était également dotée de lignes fluides et d’une carrosserie élégante, qui lui conféraient une présence indéniable sur la route.
Une vitesse de 200 km/h
Sous le capot, la Mercedes 230 SL Pagode était équipée d’un moteur à six cylindres en ligne de 2,3 litres, capable de produire 150 chevaux. Associé à une transmission manuelle à quatre vitesses (ou boîte automatique en option), le moteur permettait à la voiture d’atteindre des vitesses impressionnantes pour l’époque : 200 km/h. La 230 SL était également dotée d’une suspension indépendante aux quatre roues, ce qui améliorait la tenue de route et offrait une conduite plus confortable.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963 : une ligne simple et diablement réussie. Crédit photo : Mercedes©
Le SL entre dans l’ère du confort
En plus de ses performances, la Mercedes 230 SL Pagode se démarquait également par son intérieur luxueux et sophistiqué. L’habitacle était fini avec des matériaux de haute qualité, tels que le cuir et le bois précieux, créant une ambiance raffinée et élégante. La voiture était également équipée de nombreuses caractéristiques innovantes pour l’époque, telles que des vitres électriques, un système de chauffage et une radio AM/FM.
La popularité de la Mercedes 230 SL Pagode a été immédiate, avec de nombreux amateurs de voitures de sport tombant sous le charme de sa beauté intemporelle et de ses performances impressionnantes. Au fil des années, la voiture a été améliorée et modifiée, avec l’introduction de versions plus puissantes et de nouvelles fonctionnalités. En 1967, la 230 SL a été remplacée par la 250 SL (avec plus de couple et un système de freinage amélioré), puis par la 280 SL en 1968 (équipée d’un moteur 2,8 litres d’une puissance de 170 chevaux), qui a continué à perpétuer l’héritage de la Pagode.

Un look intemporel. Crédit photo : Mercedes©
Mercedes 230 SL “Pagode” : dessinée par un Français
Entre 1963 et 1967, sa dernière année de production, la 230 SL s’est vendue à 19 831 unités (48 912 exemplaires pour les trois modèles Pagode). Son design fabuleux est l’œuvre d’un Français ; le designer Paul Bracq, qui avait également travaillé pour Citroën, Bmw et Peugeot. Un coup de crayon qui s’est rapidement transformé en coup de génie.
Aujourd’hui, la Mercedes 230 SL Pagode est devenue un modèle très recherché par les collectionneurs et les amateurs de voitures classiques. Son design intemporel et son statut d’icône automobile en font un symbole de l’élégance et du prestige. Les modèles bien entretenus et en bon état peuvent atteindre des prix élevés (voir plus bas) sur le marché des voitures de collection.
L’histoire de la Mercedes 230 SL Pagode est celle d’une voiture qui a réussi à capturer l’imagination des passionnés d’automobiles du monde entier. Avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable, la 230 SL a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’automobile. Aujourd’hui, elle continue à susciter l’admiration et le respect des amateurs de voitures classiques, témoignant de l’ingénierie de pointe et du savoir-faire exceptionnel de Mercedes-Benz.

Mercedes 230 SL Pagode modèle de 1963. Crédit photo : Mercedes©
Quel coût en occasion ?
Compte-tenu de sa ligne, de ses qualités routières, de son habitat luxueux et de la demande qui existe sur cette auto, la Mercedes 230 SL Pagode se vend chère. En état “sortie de grange”, un modèle s’est vu adjugé à 80 000 euros l’année dernière. Le prix moyen pour vous procurer ce véhicule précieux se situe entre 60 000 et 140 000 euros en fonction de l’année et de l’état.
Crédit photo : Mercedes©/Lothar Spurzem-Wikimedia©

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Roman : “La mécano de la Jamais Contente” par Jérôme Hallier

“La mécano de la Jamais Contente” vient de sortir en librairie. Écrit par Jérôme Hallier (auteur de deux autres romans : “La geisha et le joueur de banjo” et “Briller pour les vivants”), ce nouvel ouvrage nous rappelle que les voitures électriques n’ont rien de contemporain et qu’à la fin du 19ème siècle, elles avaient même le vent en poupe. Pensez qu’en 1900, un tiers des voitures que l’on croisait sur les routes étaient électriques ! Mais “La mécano de la Jamais Contente” est bien plus qu’un livre historique. C’est d’abord une histoire de rivalité, de passion, de respect, d’amour et de pardon. Autant d’aspects qui font de ce roman une lecture qui plaira aussi bien aux érudits qu’aux non-initiés. Nous l’avons dévoré.
Les débuts de la voiture électrique
Jérôme Hallier revient en librairie avec un nouveau roman au titre évocateur de “La mécano de la Jamais Contente”, pour celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’automobile. Pour les autres, rappelons que la “Jamais Contente” était une voiture électrique conçue à la fin du 19ème siècle par l’ingénieur et pilote belge Camille Jenatzy. Une voiture ? Une fusée pourrions-nous dire, tant la forme de cet étrange véhicule ressemblait à un obus sur roues. L’action se déroule entre juillet 1898 et juillet 1899, dans un Paris devenu Haussmannien sous le Second Empire.
À cette époque, les rues de la capitale sont traversées essentiellement par des fiacres et croiser une automobile est chose rare (le parc automobile compte un peu moins de 1 500 véhicules pour la France entière). Mais la voiture est l’avenir et pour certains, elle doit être électrique. “Comme vous le savez, sur les longues distances, les véhicules électriques ne peuvent pas lutter face au pétrole et à la vapeur, à cause de leur faible autonomie. Mais l’électricité est propre, silencieuse et inodore ; on est loin de la fumée, du boucan et de la puanteur de ses rivales. La ville, où les trajets sont courts, est promise à l’électricité, j’en suis certain.” Ces mots, prononcés par Charles Jeantaud (constructeur auto spécialisé dans les moteurs électriques à la fin du 19ème siècle) en page 18 du nouveau roman de Jérôme Hallier claquent comme une tirade écologiste contemporaine.

Camille Jenatzy au Grand Prix de l’Automobile Club de France le 7 juillet 1908, au volant d’une voiture Mors. Crédit photo : Collection Jules Beau©-DR-Wikimedia
La rivalité de 2 pilotes
Face à Jeantaud, un autre concepteur de voitures électriques fait parler de lui : Camille Jenatzy. Ingénieur, mais également pilote, ce dernier conçoit et conduit ses autos. Ainsi, entre 1898 et 1899, il n’aura de cesse de rivaliser avec le pilote de Jeantaud ; le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat, pilote de voitures de courses français, pour battre le record de vitesse à bord d’une voiture électrique. “La mécano de la Jamais Contente” relate cette période historique dans un ouvrage de 200 pages dévorées pour ma part en un week-end seulement. Parce que le rythme du livre, son style et son époque ont englouti l’amateur d’automobile vintage que je suis dans une histoire passionnante et enveloppante qui vous immerge totalement.
Tuée dans l’œuf en 1908 par l’arrivée de la célèbre Ford T, une meilleure autonomie des moteurs thermiques, un prix plus accessible et les progrès du moteur à explosion, la voiture électrique s’est effacée définitivement durant un siècle complet. Mais alors qu’elles n’étaient que 102 en France, en 2010, on en compte aujourd’hui 1 200 000 sur le territoire (Source : Avere France). Une sacrée revanche qui prouve que tout compte fait, Charles Jentaud avait raison. Un visionnaire arrivé trop tôt, comme Jenatzy, dont vous découvrirez l’histoire en lisant l’ouvrage électrisant et absorbant de Jérôme Hallier.

Le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat aux commandes de la Duc électrique profilée. Le 4 mars 1899. Source image : “La Vie au Grand Air” du 11 mars 1899 – couverture du magazine.
À l’instar de la rivalité Nikki Lauda et James Hunt parfaitement retranscrite dans le film “Rush” de Ron Howard, sorti en 213, la rivalité Jenatzy-Chasseloup de Jérôme Hallier est faite de respect mutuel, certainement d’amitié et d’une forte dose de compétition. Ajoutez à cela une dose d’amour, de passion et de pardon, vous aurez une idée juste du contenu de “La mécano de la Jamais Contente”.
“La mécano de la Jamais Contente”
Roman de Jérôme Hallier
Éditions Flammarion
Prix : 20,50 euros

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francis grubisic
03/07/2020 at 15h12
bonjour peut t’on trouve la saga 110 ans alfa Romeo
épisodes de 1 a 10 merci
Philippe Pillon
03/07/2020 at 15h32
Bonjour Francis, dans notre dernier épisode de la saga Alfa Romeo : épisode 10 dont voici le lien : https://www.monsieurvintage.com/motors/2020/06/vintage-les-110-ans-dalfa-romeo-episode-10-45843 vous trouverez en bas de l’article la liste des épisodes de la saga. Il ne vous restera plus qu’à cliquer sur chaque lien pour les récupérer. merci de nous lire et à bientôt !