Non, ça n’est pas un parfum « conceptuel » ou une bizarrerie de parfumeur fatigué ! Les créatrices Amélie Bourgeois et Anne-Sophie Behaghel, de jeunes nez, ont sans doute autant pensé à la guitare Gibson (créée en 1902) qu’aux rockers chevelus, à leurs voix rauques et au timbre bluesy.
Les deux créatrices du parfum Electric Wood, de la nouvelle ligne Room1015 parviennent à faire danser les fragrances comme des musiciennes. Sous la houlette de Docteur Mike, directeur artistique de Room1015 et accessoirement musicien, elles ont créé une oeuvre parfumée qui cueille le public comme le ferait le riff d’une guitare à un concert : ça allume, ça chauffe et ça emporte.
C’est plus nerveux, plus précis que la plupart des créations de la parfumerie contemporaine, affadies par on ne sait qui avant d’être mis sur le marché de masse.
Sniffer Electric Wood, c’est démarrer en douceur, en s’enivrant tendrement d’ambroxan et de cèdre. On est ensuite saisi au cœur par le bois de chêne. Les pointes d’iris et de muscade achèvent la partition.
Si vous ne le saviez pas, l’iris est régulièrement utilisé en parfumerie masculine, comme dans Dior Homme ou dans l’incroyable Terre d’Iris de Miller Harris. Là, encore, le rhizome adulé des égyptiens signe un geste d’artistes. De vraies rockeuses.

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.