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La politesse : vintage ou "has been" ?

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« Tu vas l’adorer cet article, ma petite pute ». Lorsque j’ai ouvert le numéro daté juillet de « Stylist », qui m’avait été gentiment remis par une hôtesse à la station ROME sur la ligne 2, j’ai d’abord pensé avoir mal lu. J’ai réajusté mes lunettes à verres progressifs Afflelou dont je regrette encore l’achat tant le rapport efficacité/prix est lamentable, et j’ai relu l’accroche de l’article de Benjamin Reichner, dont la plume n’avait tout compte fait pas dérapé puisque je redécouvrais un « Tu vas l’adorer cet article, ma petite pute ».

Une telle accroche ne pouvait qu’attiser ma curiosité, je décidais par conséquent de tourner la page 33 de cet excellent support gratuit que j’avais découvert il y a un an, toujours en passant par la station ROME. Le journaliste y décrit à quel point la vulgarité s’est banalisée dans notre société dite « moderne » et comment il est devenu branché de débiter des grossièretés, que ce soit dans les médias ou dans les cours de collège. Une société dans laquelle et comme le dit si bien l’auteur de ce bon papier « le mot « bâtard » s’est transformé en point-virgule ».

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Benjamin Reichner évoque la (dangereuse) banalisation des excès de langage, devenu discourtois, injurieux et/ou perfomatif, dans un contexte général où, il faut bien l’admettre, le façon de s’exprimer est tirée vers le bas, plutôt que vers le haut.

Le cas de la chroniqueuse Enora Malagré est évoquée : « la poissonnière wesh wesh n’hésite pas à faire un doigt quand elle n’est pas contente ». Pour rappel, Mademoiselle Malagré occupe un siège sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste », diffusée sur la chaîne D8. Chroniqueuse dont la prestation pour une publicité de laxatif fût refusée, ce qui est très surprenant compte-tenu de l’effet pourtant radical de ses interventions télévisées sur le transit intestinal.

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Il faut bien l’admettre ; la politesse, c’est has been ! Mais à l’instar du vinyle qu’on disait mort et enterré, il se pourrait bien qu’un jour elle refasse surface, « victime » d’un effet de mode où il sera de bon ton de dire merci à quelqu’un qui aurait eu l’idée folle de vous tenir une porte, ou pire, de vous laisser son siège. En attendant, nous ne pouvons que vous conseiller vivement de lire l’article de Benjamin Reichner, en cliquant sur ce lien, et rendez-vous page 33.

« La politesse : un usage hors d’usage ». Romain Coolus, romancier français (1868 – 1952)

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