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"Lone Survivor", une aventure 2D cauchemardesque.

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Le jeu vidéo connaît lui aussi sa mouvance vintage, depuis quelques années on peut voir fleurir nombres de productions vidéo-ludiques qui mettent à l’honneur force sprites pixelisés accompagnés de musiques aux accents 8 bits, le tout en forme d’hommage à l’âge d’or du jeu vidéo. 

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Lone Survivor s’inscrit dans ce style, et, particularité originale, ce jeu en 2D est l’oeuvre d’un seul homme ! Jesper Byrne, puisqu’il faut le nommer, a ainsi assuré la programmation, la direction artistique, l’animation ainsi que la bande-son du jeu. En grand fan de la série Silent Hill – des jeux horrifiques plutôt cultes auprès des amateurs du genre – on en retrouve la patte tout du long de l’aventure.

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Et en guise d’aventure on se retrouve plutôt dans un train fantôme qu’à bord d’un navire enchanté puisque Lone Survivor est un survival-horror, mélangeant mécaniques de survie et cadre terrorisant pour des sessions de gameplay bien angoissantes. Le jeu démarre sans trop de préambule en nous mettant dans la peau de « You », un personnage sans nom donc qui se trouve reclu dans son appartement suite à une série d’évènements tous plus inquiétants les uns que les autres : son immeuble est envahi par des créatures sans visage et le monde extérieur se résume à des couloirs ensanglantés ainsi qu’à des rues bombardées et vides de toute vie.

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À l’instar de Silent Hill 4, Lone Survivor articule l’environnement de jeu autour de l’appartement du protagoniste principal. Il vous faudra ainsi revenir assez souvent chez vous, seul havre de paix dans cet enfer urbain, afin de vous octroyer une bonne nuit de sommeil, de vous préparer du café ou d’accumuler des réserves en eau. En vrai survival, Lone Survivor impose en effet au joueur de prendre soin de son personnage. Vous trouverez des en-cas tout du long de l’aventure qu’il faudra consommer avec parcimonie, en sachant que dormir le ventre vide vous amènera un repos moindre. De nombreuses mécaniques interagissent ainsi entre elles, et il faudra souvent combiner plusieurs objets afin garder en vie son avatar. J’ai ainsi attendu 3h de jeu avant de pouvoir me faire un simple café. Votre personnage n’hésitera d’ailleurs pas à vous faire savoir qu’il ne pourra pas continuer longtemps sans une nuit de sommeil, ou qu’il a tout simplement très faim !

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Car en vrai jeu old-school, Lone Survivor ne prend jamais par la main, une caractéristique intéressante quand on surnage dans un océan d’assistanat avec les productions actuelles. Le jeu vous fait confiance et vous laisse seul maître à bord afin d’observer, tester, analyser et découvrir vous-même comment utiliser les objets et l’environnement. Qu’il s’agisse de dénicher des piles pour sa PSP et s’octroyer un moment de détente ou de faire des réserves de feu de détresse servant à éloigner les horreurs rampantes, vous êtes le seul juge des priorités, et il y a un vrai côté gratifiant à arranger le jeu à notre manière. 

Mais le mot « survie » prend tout son sens quand il s’agit d’aller errer dans l’immeuble à la recherche d’autres survivants, de victuailles et surtout d’une façon de sortir de cet enfer. Les couloirs sont en effet infestés de créatures qui n’ont d’humaines que la forme, prêtes à se jeter sur vous si vous avez le malheur de braquer votre lampe-torche sur elles ou même en vous en approchant trop près. Face à ce bestiaire assez maigre mais inspiré, deux choix s’offrent au joueur : la violence sous forme d’affrontements à main armé et de chargeurs à vider sur les masses de chair informes, ou la discrétion, plus ardue mais qui permet de conserver davantage de ressources et d’échanger les balles de pistolet contre d’autres objets plus utiles. On aura vite fait, durant la première partie, de se déchaîner à coups de petit calibre sur les horreurs effrayantes, mais se faufiler dans les coins sombres et appâter les monstres avec des morceaux de viande avariée s’avèrera aussi risqué qu’utile.

Lone-Survivor-25               Un exemple d’infiltration, des phases durant lesquelles on sera rarement à l’aise.

Mais Lone Survivor impose sa patte horrifique tout au long de l’aventure, et pas seulement durant les moments de tension. L’atmosphère est très travaillée et la direction artistique s’avère excellente. Jasper Byrne sait transformer des amas de pixels grossiers en de véritable mises en scène horrifiques qui savent suggérer l’indicible plutôt que le montrer bêtement. C’est d’ailleurs dans cette ambiance visuelle que l’on retrouve l’inspiration Silent Hill, mais aussi dans la bande-son puisque les compositions de Mr.Byrne rappellent facilement les pistes très à-propos d’Akira Yamaoka, compositeur pour les Silent Hill. Les bruitages inquiétants se mêlent aux pistes plus relaxantes dans une bande-son très cohérente et efficace.

De même, les différents personnages rencontrés instaurent un climat étrange, entre résidents à moitié aliénés et rêves nocturnes du héros qui font défiler des figures toutes plus mystérieuses les unes que les autres, le repos n’est non plus à chercher du côté des rares âmes errantes ayant survécues. Et les réponses que vous cherchez sont très souvent déçues pour se trouver remplacer par de nouvelles questions encore. 

La durée de vie s’avère plutôt bonne pour un jeu indépendant, qui plus est développé par une seule et même personne : comptez entre 5 et 6h pour votre première partie. Le jeu propose plusieurs fins, répondant à plus ou moins de questions, on a vite envie d’en savoir plus et une seconde partie s’impose assez rapidement ! Une aventure à la longueur plus qu’honnête donc. D’autant plus que Jasper Byrne a su varier les plaisirs tout du long de la quête du personnage. On se retrouve ainsi à parcourir l’immeuble avec une ambiance très différente selon les étages, puis à arriver dans un sous-sol encore plus cauchemardesque que le reste. Les monstres se voient renforcés aussi par de nouveaux comparses ténébreux, imposant une nouvelle façon de jouer.

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En bref, Lone Survivor prouve que le jeu vidéo sait lui aussi s’inspirer avec brio de ses racines. Entre une direction artistique léchée, un scénario énigmatique à souhait et une jouabilité bien travaillée, nous ne pouvons que conseiller cet excellent jeu aux amateurs de frissons aimant l’esthétique des jeux rétro ! Lone Survivor est disponible sur PC/Mac, PS3/PS Vita et Wii U pour 14,99€.

Voici la bande-annonce de Lone Survivor :

Et n’hésitez pas à parcourir notre galerie de captures d’écran pour vous faire une idée plus précise du jeu :

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