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Kawasaki arrêtera la W800 fin 2016 : nous avons essayé la Final Edition
Kawasaki va retirer de son catalogue le plus vintage de ses modèles : la W800, à la fin du mois de décembre 2016. Aucune remplaçante n’est prévue pour le moment. Nous avons essayé la Final Édition vendue 8 599€, qui deviendra bientôt un collector.
Kawasaki a décidé d’arrêter la commercialisation de la W800. Remplaçante de la W650, qui avait débuté sa carrière en 1999 pour la terminer fin 2008, la W800 avait pointé le bout de son petit phare rond en 2011, délaissant les carburateurs de sa devancière au profit d’une injection directe.
Après avoir interrogé Kawasaki sur l’après W800, le staff n’a pas indiqué de remplaçante. Étonnant dans une période où le néo-rétro n’a jamais été aussi présent qu’en moto ! Tous les fabricants ont désormais leur modèle vintage, Triumph a repris du poil de la bête grâce au retour de l’ancien et Kawasaki s’en détournerait ?
Mouais, bizarre non ? Il est vrai que la marque verte a marqué un superbe coup marketing en 2016 avec son missile H2, que nous avons pu essayer le mois dernier (pas la H2R, on tient à nos vies et nos points), affirmant ainsi son positionnement résolument sportif, mais il serait plus que surprenant que le fabricant ne sorte pas un nouvel opus bien rétro, voire même une gamme, c’est en tout cas ce que notre petit doigt nous a dit et en général, il ne parle pas pour ne rien dire.
Bien habitués à cette W800 et ancien propriétaire d’une W650, Monsieur Vintage a enfourché la belle tel un vélo aux couleurs d’halloween, puisque cette Final Edition se présente dans une robe orange et noire.
Tout de suite bien assis, le compteur apparaît simple, fonctionnel et très lisible. Les mains se placent naturellement sur le guidon, comme les pieds sur les repose-pieds. Le dos est droit, la posture agréable et décontractée. Un coup de démarreur électrique et c’est parti.
Le moteur bicylindre 4 temps de 773 cm3 développe 48 chevaux. On est loin des sportives bien entendu, mais ça n’est pas la vocation de la machine. Mais pour qui recherche une moto qui a de la « gueule », un bruit sympa, une maniabilité et des performances satisfaisantes, la W 800 convient parfaitement.
Le bloc est souple, coupleux, la boîte de vitesse est un délice, le point mort se trouve simplement et tout naturellement, et dès qu’il s’agit de « mettre la poignée dans l’coin », l’engin répond bien et monte assez vite en vitesse comme dans les tours.
En ville, cette W800 est une mobylette. Légère, bien équilibrée, basse de selle (79 cm) elle conviendra à tous les gabarits, surtout les petits et moyens qui dompteront la bête très rapidement. Le freinage, bien que manquant de mordant, est meilleur que celui de la feu W650, comme la tenue de route.
Son look rétro, ses pots saucissons argentés (noirs mats sur les versions Café Style et Special Edition) et sa livrée orange et noire attirent les regards, un sourire ou un pouce levé. Comme quoi il n’y a pas que la H2 qui suscite l’attention.
Idéale en ville, on a voulu essayer la machine sur autoroute, en tournant un peu la poignée dans l’coin. Jusqu’à 130 km/h, cette mobylette se comporte très bien, sans arracher les bras malgré le manque de protection (ni bulle ni pare-brise sur cette version, mais ces accessoires sont disponibles soit sur le modèle Café Style ou en option).
Au-delà de la limitation et en raison d’un manque de protection, le vent vous pousse en arrière, et ça commence à tirer sur les bras, comme toutes les motos dénuées de carénage et de bulle.
Son terrain de prédilection ce sont les petites routes, et les nationales, où la moto est comme un poisson dans l’eau. Les virages s’enchaînent bien. Une moto faite pour la balade, seul ou a deux puisque le duo est tout à fait envisageable, avec une selle confortable, 2 barres de maintien à l’arrière et des repose-pieds placés bas.
L’arbre à came est toujours là ! Bien apparent sur la partie droite de la machine, avec sa tige verticale qui ressort bien en évidence, et donne une tonalité supplémentaire de rétro. Le kick a disparu, laissant au démarreur électrique seul le soin de lancer la machine (la W650 pouvait encore se démarrer grâce à un coup de pied droit bien franc).
En duo, la W800 est tout à fait envisageable et agréable pour le passager. Les repose-pieds sont bas ce qui engendre une position reposante, les deux barres chromées placées sur les côtés de la place passager lui permettent de bien se tenir en roulant, il ne manque plus qu’une petite malle en cuir façon Vespa 70 pour maintenir le dos.
Tout respire l’ancien quand on observe cette W 800 ; les soufflets noirs sur les amortisseurs avant, les ressorts à l’arrière, les pneus à crampons, les magnifiques roues à rayon, la selle, le réservoir, les 2 compteurs ronds, les rétroviseurs, les pots d’échappement, enfin tout. Le passant lambda aura l’impression d’avoir affaire à une authentique moto restaurée quand il croisera la moto sur son passage.
Parce que la W 800 c’est aussi ça, le charme désuet des motos anciennes qui possédaient l’essentiel. Pas de cartographie de moteur, pas d’ABS, de « Ride By Wire », de contrôle de traction, de radio, GPS, prise USB ou autres, ici tout est basique, fonctionnel, et bien fait. La moto dispose en revanche d’une béquille latérale, et une autre centrale, très facile à mettre sur pieds grâce aux poignées situées à l’arrière de la moto, ce qui n’est pas le cas par exemple sur une Triumph Bonneville.
Notre consommation pendant l’essai entre cycle urbain, autoroute et nationales a été de 5,5 litres aux 100 km, ce qui permet une autonomie d’environ 220 km. Très raisonnable. En rajoutant 800€ (en plus des 8 599€ de cette Final Edition), vous pourrez disposer d’un Pack Café Racer qui comprend ; une selle sport type monoplace remontant sur l’arrière, des pots saucissons noirs mat et une bulle type Café Racer, le tout dans le même coloris que notre modèle d’essai : orange et noir.
Pour 8 899 euros, soit 300€ de plus que notre modèle d’essai, vous pourrez acheter la version Special Edition, équipée de pots saucissons noir mat et d’une peinture spéciale biton. Trois versions au total qui deviendront à coup sûr des collectors. Pour celles et ceux qui recherchent une moto qui a un look, à un budget contenu, la W800 reste une bonne affaire.
La Kawasaki W 800 est une belle machine « vintage » et fiable. Avec un gabarit plus gros que la W 650, sa devancière, elle en impose davantage, et se rapproche plus étroitement de la Triumph Bonneville.
Pour un budget raisonnable, vous aurez une moto néo-rétro avec laquelle vous pourrez aussi bien envisager de la ville au quotidien, que de grandes ballades cheveux au vent. Une moto contemporaine, qui possède déjà l’âme d’une ancienne. Elle ravira de plus tous ceux qui cherchent une moto fonctionnelle, maniable, très simple d’utilisation et attachante. Un sans-faute.
Déjà un collector
« La W800 Final Edition offre une dernière chance aux fans européens de Kawasaki de profiter de cette digne héritière de la fameuse lignée des séries W. Cette ultime descendante, produite en nombre limité, représente une partie de l’histoire motocylicste qui a débuté à l’usine d’Akashi au Japon. Baptisée « Final Edition », cette W800 est resplendissante dans sa robe Marron Candy et Orange Candy Sunset« , indique Kawasaki sur son site. Et ils ont raison, alors qi vous voulez un collector, c’est jusqu’à la fin décembre 2016, après, il n’y en aura plus.
Note : 18.5/20
Les points forts
Look vintage
Maniabilité
Position de conduite
Simplicité d’utilisation
Moteur
Béquille centrale
Les points faibles
Freinage qui manque de mordant
Fiche technique – Kawasaki W800 Final Edition (tarif 8 599€)
Moteur
Type de moteur : Bicylindre vertical 4 temps refroidi par air
Cylindrée : 773 cm³
Alésage x course : 77.0 x 83.0 mm
Taux de compression : 8.4:1
Système de soupapes : Simple ACT, 8 soupapes
Système de carburant : Injection:φ34 mm x 2 avec papillons secondaires
Système de démarrage : Electrique
Lubrification : Sous pression, carter humide
Freins & Suspensions
Freins, avant : Simple disque de 300 mm Etrier : double pistons
Freins, arrière : Tambour de 160 mm
Suspension, avant : Fourche téléscopique de 39 mm
Suspension, arrière : Double amortisseur 5 réglages pour la précharge du ressort
Performances & Transmission
Puissance maximale @tr/min : 48 ch {35 kW} / 6 500 tr/mn
Couple maximal : 60 Nm (6.1 kgf-m) / 2 500 tr/mn
Transmission : 5 vitesses
Entraînement final : Chaîne
Rapport de réduction primaire : 2.095 (88/42)
Rapports de première vitesse : 2.353 (40/17)
Rapports de seconde vitesse : 1.591 (35/22)
Rapports de troisième vitesse : 1.240 (31/25)
Rapports de quatrième vitesse : 1.000 (28/28)
Rapports de cinquième vitesse : 0.851 (23/27)
Rapport de réduction finale : 2.467 (37/15)
Embrayage : Multidisque en bain d’huile, à commande manuelle
Châssis & Dimensions
Type de cadre : Double berceau, acier haute densité
Chasse : 27° / 108 mm
Débattement de la roue avant : 130 mm
Débattement de la roue arrière : 106 mm
Pneu, avant : 100/90-19M/C 57H
Pneu, arrière : 130/80-18M/C 66H
Angle de direction G/D : 37° / 37°
L x l x H : 2,190 x 790 x 1,075 mm
Empattement : 1,465 mm
Garde au sol : 125 mm
Capacité de carburant : 14 litres
Hauteur de selle : 790 mm
Notre galerie d’images Kawasaki W800 Final Edition modèle 2016
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Crédit photo : Sylvie Sénart & Philippe Pillon©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Laurent
10/01/2017 at 17h28
Article assez vrai je la possède…
Cependant le café avant l’essai était il arrosé de Cognac ?
Car la moto est de couleur Marron candy (CAndy brown) et pas du tout de couleur noire.
Philippe Pillon
10/01/2017 at 23h46
Bonjour Laurent, jamais d’alcool pendant un essai donc nous avons bien vu la couleur de la moto. Celle ci est noire et orange visuellement, mais vous avez raison pour l’intitulé du coloris qui, au catalogue Kawasaki est nommé « Marron Candy & Orange Candy Sunset » avec de jolis reflets pailletés au soleil si notre mémoire est bonne.