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Les origines du GPS
Devenu un appareil aussi banal et utile qu’un réfrigérateur, le GPS est notre partenaire quotidien pour ne plus se perdre ni même chercher un itinéraire. On pourrait même se demander s’il n’est pas un frein à notre bon fonctionnement cérébral et à nos sens cognitifs, réduits pour ce qui est de notre rapport à l’espace. Bref il reste un sacré compagnon de route, qu’on la fasse en voiture, à vélo, à trottinette ou même à pied. Monsieur Vintage revient sur les origines de cette invention qui a révolutionné le monde de la mobilité.
À force de laisser faire la technologie à notre place, ne sommes-nous pas en passe de se ramollir les bras et la tête ? Si bien sûr, mais c’est tellement bon de se laisser guider loin d’une époque où, lorsque nous étions perdus, nous sortions la fameuse carte Michelin coincée dans la boîte à gants de la voiture. Le dépliage était en soi une interminable aventure, avant de poser enfin l’immense feuille de papier sur le capot encore chaud de l’auto.
Et quand bien même on n’arrivait pas à se positionner sur la carte, il restait le badaud, la boulangère ou le tenancier de bar que l’on allait voir pour leur demander notre chemin. Un rapport social disparu qui n’a fait que renforcer, malheureusement, l’individualité dans laquelle nous évoluons aujourd’hui, notamment à Paris.
On ne s’intéresse pour ainsi dire même plus à l’endroit où nous sommes, mais à celui où nous allons. Non pas pour de bonnes raisons touristiques, mais logistiques, telles que la durée du temps de trajet, la distance à parcourir, le coût, la rencontre de bouchons, la présence policière ou celle de radars, cachés ou non. L’inconnu et l’aventure n’existent plus, seul l’efficacité compte. Et pour être efficace il l’est ce GPS.
Les origines : 1973
À l’origine, le Géopositionnement Par Satellite (GPS) est issu d’un projet mis au point, en 1973, par le département de la Défense américain et à la demande du président Richard Nixon. L’objectif : cibler au mieux les frappes militaires. C’est Ivan A. Getting, physicien et ingénieur américain, qui a mis en place cette révolution à venir, au début des seventies.
Le principe était simple : placer en orbite autour de la Terre un groupe de satellites qui émettent des micro-ondes vers des récepteurs GPS. Ces derniers peuvent ainsi déterminer précisément une position sur le globe. Le premier satellite est envoyé dans l’espace en 1978 par la fusée Delta IV et le dernier, positionné en 1993. Aujourd’hui au nombre de 31 autour de notre bonne vieille planète bleue (comme on dit dans les films américains), ces satellites fonctionnent à 27 avec 4 “de rechange” au cas où l’un deux tomberait en carafe. Un maillage serré et efficace qui a un coût pour le gouvernement américain : 800 millions de dollars par an ; entre l’entretien et le développement.
D’origine essentiellement militaire, le GPS s’est ouvert au public de façon tout à fait inattendue, en raison du crash d’un avion en septembre 1983. Celui du vol 007 de la Korean Airlines d’Anchorage, en Alaska (États-Unis), détruit par l’armée russe alors qu’il était entré accidentellement dans l’espace aérien soviétique. Afin que ce type d’accident ne se reproduise jamais, le président de l’époque Ronald Reagan propose que le GPS soit accessible aux civils et notamment aux compagnies aériennes, avec une précision moins pointue limitée à 100 mètres.
En mai 2000, le président Bil Clinton lèvera cette restriction pour une précision optimisée. Le GPS est utilisé dans les transports maritimes, aériens et terrestres et débute son déploiement, jusqu’à se retrouver aujourd’hui sur tous nos smartphones.
“Des phares dans le ciel guidant toute l’humanité” décrivait ainsi Ivan A. Getting son maillage de satellites. Il ne croyait pas si bien dire puisqu’en 2021, les 31 satellites en place dans l’espace nous accompagnent partout, même pour aller d’un quartier à l’autre dans la même ville. Un pas de géant pour l’humanité et une formidable opportunité commerciale pour les opérateurs.
1981 : la première voiture à être équipée est une Toyota Celica XX
Ouvert à la population civile, le GPS ne pouvait pas échapper au secteur de l’automobile. La première voiture à recevoir un outil de guidage fût la Toyota Celica XX en 1981. Baptisé “Electro Gyrocator”, le GPS équipant la Toyota était codéveloppé par Toyota, Honda, Alpine et Stanley Electric.
Mazda équipera ses berlines haut de gamme à partir de 1990 en série et l’américain General Motors fera de même dès 1995 sur le modèle Oldsmobile 88 dernière génération. En France, la Renault Safrane sera la première à être équipée en option du GPS, en 1995.
Le système de guidage se démocratisera véritablement à partir de la fin des années 2000. Jusqu’alors, le prix d’un GPS variait de 1 000 à 3 000 euros, ce qui représentait un budget important. Les prix baissent à partir de 2010, pour une option qui se situe en moyenne aujourd’hui à 400/500 euros. De plus, tous les smartphones étant équipés d’une fonction GPS en 2021, acquérir l’option sur une auto n’est plus indispensable.
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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