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Musique

L'Utopia : Le bar à blues

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Monsieur Vintage aime présenter des endroits atypiques, authentiques et chaleureux qui correspondent à l’esprit vintage qui symbolise notre concept. Il en est un que nous connaissons bien pour y traîner nos lattes régulièrement ; L’Utopia, au 79 rue de l’Ouest du 14e arrondissement parisien.
L’histoire de ce lieu a débuté en 1975, au 19 rue de Gergovie toujours dans le 14e. L’ambiance était alors plus jazzy. Jacques, le patron des lieux et tenancier charismatique décroche la licence qui lui permet de transformer l’endroit en repère musical, pour le plus grand plaisir des aficionados de bonne « zique ».

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L’établissement ferme en 1982, un an après que le tavernier de l’endroit ait ouvert le pendant de son repère sonore au 79 rue de l’Ouest.
Débute alors une nouvelle aventure qui se transformera en restaurant en 1981, année de l’avènement socialiste dans l’hexagone. Le patron a une idée en tête ; proposer un groupe de musiciens chaque soir pendant que la clientèle se sustenterait de plats et boissons en tous genres. Des travaux sont lancés et se terminent en mai 1985, période à partir de laquelle l’Utopia peut enfin programmer un groupe par soir.

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La recette plaît, et le bouche à oreille fait la suite. De nombreux musiciens et chanteurs (ses) se produisent alors dans la petite salle parisienne ; Bill Deraime, Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel et même Yannick Noah ! Un éclectisme musical qui s’oriente assez vite vers le blues, devenu le genre principal de l’endroit. Le restaurant ferme en 1985, mais les soirées de l’Utopia continuent et font la réputation de l’établissement.

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Vince – bassiste du groupe Employee Of The Month

1er janvier 2008, le décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics est mis en place. L’Utopia devient alors un club privé où chaque client devient un membre, avec sa carte et son numéro. De nombreux artistes récurrents et talentueux remplissent la salle de l’Utopia : Jean-Louis Mahjun, Jean-Jacques Milteau, Luc Bertin, René Lebhar, Manu Galvin, Romain Petite, Basile Leroux, Nina Van Horn, Chris Lancry, Vincent Bucher, Employee Of The Month et d’autres encore.

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Pour ma part j’ai connu l’Utopia en 2006, c’est mon pote Eric qui m’y a emmené. N’écoutant que ma faiblesse de caractère, je me suis alors laissé entraîner par mon ami d’enfance dans cet endroit unique, où la plupart des clients se connaissent, et sympathisent avec les musiciens qui passent de façon récurrente. Velours rouge, bois et stores baissés, l’Utopia donne une impression chaleureuse dès qu’on y entre. L’ambiance est décontractée, plutôt Rock’n’roll et les mots toujours de bon ton, on est bien loin des pubs et brasseries traditionnelles où des soiffards ne tenant pas l’alcool vont dégobiller tout ce qu’ils viennent d’engloutir.

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Pas de « dress code » mais plus un « dress style » qui s’articule autour du Blues, de la bonne tenue et d’une passion ; celle de la bonne musique. Des groupes comme « Greenriver » et « The Poors » à une époque vous font passer des soirées bien sympas en reprenant des morceaux anthologiques de « Creedence Clearwater Revival » ou des « Doors ». Un groupe par soir du mardi au samedi, à partir de 22H00, des sets entrecoupés de pauses comme au cinéma de la bonne époque, de la bonne bière, une ambiance, l’Utopia, c’est ça.

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L’Utopia c’est aussi une équipe, attachante et comme Fonzy : « Cool ! ». Jacques, maître des lieux n’est pas derrière mais devant le comptoir, pour mieux voir si le « gig » du soir se passe bien. Sorte de « Auguste Maroilleur » du 14e arrondissement, ici il est sur ses terres, y’a des codes et une conduite on n’déraille pas à l’Utopia. Ne cherchez pas un sourire sur le visage de ce noble tavernier parce qu’ici on n’est pas dans une concession Citroën, on a rien à vous vendre si ce n’est qu’un bon moment entre passionnés.

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Vince lui, il gère les « godets ». Casquette vissée sur le crâne, t-shirt Rock’n’roll et blue-jeans, il est immuable, toujours disponible et bassiste de son état. En plus de son service derrière le comptoir, il joue au sein du groupe « Employee of the month » avec Claire, autre figure emblématique du lieu et ex-serveuse sympathique.
Sandra et Valérie ont également marqué leur passage à l’Utopia, et on avait plaisir sur chaque « virée » à les retrouver, au son du blues et devant une bonne binouze.

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Le logo de L’Utopia à lui seul est une histoire. Vintage à souhait il représente un guitariste avec un chapeau, dessiné par le génial Christian Debarre alias « Bar2 », et accessoirement dessinateur de génie et fondateur de la B.D « Joe Bar Team ».
Aujourd’hui, l’Utopia compte 10 000 adhérents, c’est vous dire si le blues a encore de l’avenir. On y entre parce qu’on est membre, ou parrainé, et une fois à l’intérieur, on peut difficilement s’en passer.

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Pour terminer ma bafouille sur ce temple du Blues unique à Paris, je voudrais juste avoir une petite pensée pour le musicien Gérard Kawczynski, plus connu sous le nom de « Crapou », et qui nous a quittés la semaine dernière. Crapou se produisait souvent à l’Utopia, c’est là que je l’ai rencontré.

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Et une petite vidéo qui présente le groupe « Greenriver » à l’Utopia, au travers d’une interview du chanteur: Christian Bouérie dit « Boubou », par le journaliste-vidéaste Thomas Arrivé :

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