Mythique vinyle : "Killers" d'Iron Maiden

Monsieur Vintage prendra le temps régulièrement de s’arrêter sur un album phare. Mythique, marquant, ou représentatif de l’histoire d’un groupe ou d’un(e) chanteur (se), nous vous parlerons alors de ce que nous, les « vieux », appelions le LP vinyle. LP pour Long Play (longue durée) comparé aux 45 tours, cette galette creusée de microsillons qui rappelle de nombreux souvenirs, et une époque à chacun d’entre nous en fonction de ses goûts, et de son vécu. Une partie de notre vie, heureuse ou pas.

Pour commencer cette « saga », je vous propose de vous parler d’un album marquant dans l’histoire du Heavy Metal : « Killers » du groupe anglais Iron Maiden. Plus qu’une simple pochette de disque, les albums de « Maiden » comme les appellent nos amis « graisseux » étaient des œuvres d’art, réalisées par les crayons magiques de Derek Riggs, dessinateur et créateur de la mascotte du groupe : « Eddie ». « Killers » est le second album du « band » créé par Steve Harris (bassiste) à Londres, en décembre 1975. C’est aussi le dernier avec Paul Di’Anno au chant. Grand chanteur de Rock’n’roll et un peu l’équivalent de ce que Bon Scott a été pour AC/DC ; un initiateur de succès « tué » dans l’œuf avant de connaître le succès mondial, reversé sur Un Bruce Dickinson ou un Brian Johnson méritants.

Sur cet opus « Killers », Steve Harris assure la basse, Paul Di’Anno le chant, Dave Murray la guitare épaulé par Adrian Smith, et Clive Burr est aux « drums ». Les ingrédients qui feront d’Iron Maiden un groupe de renommée internationale, avec 85 millions d’albums vendus dans le monde sont réunis ; mélodies soignées entrecoupées de contretemps et morceaux heavy, envolées de guitare, harmonie musicale et puissance de son. 10 morceaux de pur Hard Rock au total, dont le magnifique « Prodigal Son » (le fils prodigue), qui est à lui seul le reflet du style « Maiden » : Intro légère aux guitares, descente de drums, guitare sèche en ballade, une voix douce qui arrive, mélodieuse, puis le ton qui monte, l’envolée, la puissance et les guitares qui se font plus railleuses, enfin le break, ce cassement de rythme propre au groupe et qui fait respirer chaque morceau (long en général mais jamais ennuyeux), la respiration puis la reprise.

Sur la pochette du disque, on voit « Eddie » une hache à la main droite, puis 2 autres mains agrippées à son t-shirt, dernier réflexe de vie d’une victime à terre que l’on devine. Une rumeur circulait à l’époque comme quoi la victime n’était autre que Margaret Thatcher, et qu’elle avait fait censurer la pochette du groupe. Connaissant son ouverture d’esprit, on peut le croire assez facilement.

Iron Maiden est pour moi le groupe de Heavy Metal le plus mélodieux et travaillé qui soit. Dans un autre registre, on peut le comparer à Metallica, en tout cas pour la construction des morceaux. Ce « Killers » n’a été assassin pour personne, bien au contraire. Allez un peu de bon vieux métal pour vous rafraîchir les oreilles ne vous fera pas de mal, avec « Prodigal Son » justement :