Ebdo : un nouvel hebdo d'information en kiosques le 12 janvier 2018

L’événement est assez rare pour qu’on s’y attarde. Demain vendredi 12 janvier 2018, un nouvel hebdomadaire arrivera chez les 22 000 marchands de journaux de l’hexagone. Un nom tiré de sa périodicité : Ebdo. Et comme Le Canard Enchaîné une spécificité : il n’y aura aucun publicité dans les pages de cette nouvelle publication.

Non, la presse n’est pas morte. La sortie d’Ebdo le prouve. Crédit photo Pixabay.

Une nouvelle vision de l’info

Il est gonflé, certains diraient même suicidaire, de lancer aujourd’hui un journal d’information générale. Dans un contexte où toute la filière presse française se repense, il existe encore des éditeurs qui n’ont pas froid aux yeux, prêts à dégainer leurs plumes pour apporter une nouvelle vision de l’information.

C’est le cas de Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, les fondateurs de ce nouvel hebdomadaire : Ebdo, qui arrivera chez les 22 000 marchands de journaux demain vendredi 12 janvier 2018.

Accompagner le lecteur

Ebdo ne sera pas un journal d’opinion annonce le communiqué de presse. D’un format différent et pratique, sa vocation sera davantage d’accompagner le lecteur au fil du 21ème siècle, afin de mieux comprendre son époque. Chaque semaine, le magazine comprendra trois ou quatre sujets d’actualité, une grand enquête, un long reportage, des portraits, de la science, une BD scientifique, des photos, des jeux, un dossier thématique sur un sujet de la vie quotidienne, de la cuisine et une histoire pour les enfants. Un contenu ancré dans l’information et la vie quotidienne.

Financé par le crowdfunding

La particularité d’Ebdo est d’avoir été financé par une plateforme de crowdfunding (KissKissBankBank). Lancée à l’automne 2017, la campagne de financement participatif a permis de récupérer en 6 semaines seulement, la somme de 410 000 euros. 6 000 personnes se sont déjà pré-abonnées aujourd’hui.

Rencontrer le lecteur

Ont suivi tout un programme de rencontres avec les lecteurs (avec le minibus Ebdo), qui sera renouvelé à partir de février 2018 sur Lyon, Marseille, Nice, Brest, Montpellier, Orléans, Strasbourg et Rennes entre autres villes, une interaction avec les lecteurs au travers de la plateforme La Source, de nombreux échanges sur les réseaux sociaux et des enquêtes de lectorat.

C’est la première fois qu’un journal propose des prix d’abonnement variables

Une autre particularité de ce nouvel Ebdo est de proposer un abonnement à prix variable, entendez par là adapté à vos revenus. Vous pourrez par conséquent recevoir chaque semaine votre journal pour minimum 5 euros par mois si vous n’avez pas les moyens de dépenser plus, 10 euros par mois : prix minimum pour que Ebdo existe, 15 euros par mois : le tarif pour financer un journal de qualité et indépendant ou 20 euros par mois pour soutenir Ebdo et permettre aux plus démunis de s’abonner à prix réduit.

Une approche de l’abonnement totalement nouvelle qui s’inscrit dans la logique participative de l’éditeur.

Une équipe hétéroclite

Ebdo, c’est une équipe d’une trentaine de journalistes venus d’horizons différents ; presse généraliste, sportive, féminine, de bédéistes et de photographes. La rédaction est également épaulée par des auteurs associés et des chercheurs.

Le papier n’est pas mort

Le choix du support papier a été fait parce qu’il permet une meilleure compréhension et une mémorisation plus fortes que sur écran, mais également parce qu’il crée un lien profond avec le lecteur. Comme Le Canard Enchaîné, Ebdo n’intégrera aucune page de publicité, une prise de risque financière qui rendra la lecture plus agréable.

Demain vendredi 12 janvier 2018, 200 000 exemplaires seront diffusés chez les marchands de journaux, pour un prix de 3,50 euros, le moins cher des hebdos généralistes.

On a aimé : la parole donnée aux anonymes, l’interaction avec le lecteur, l’offre d’abonnement à prix variable, la page blanche réservée au lecteur, la variété des sujets, l’histoire pour enfants, le dossier de fond creusé et la maquette.

Ebdo – hebdomadaire d’information générale – en vente chaque vendredi – numéro 1 en kiosque le vendredi 12 janvier 2017 – 100 pages – distribution : PRESSTALIS

Philippe Pillon

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.

www.monsieurvintage.com