Pourquoi on adore The Raid 2 ?
The Raid premier du nom avait surpris tout le monde en 2011, un budget ridicule d’un million de dollars pour un film d’action brutal et intense, sorte d’hybride entre réalisation américaine et arts martiaux asiatiques dopé aux scènes d’action à couper le souffle. The Raid 2 achève de sanctifier Gareth Evans comme le réalisateur de films d’action le plus doué de sa génération en nous présentant un long-métrage qui allie codes contemporains et hommage déguisé aux films d’actions hong-kongais des années 70.
Prenant place deux heures seulement après la fin du premier long-métrage, The Raid 2 affirme de suite son ambition en proposant 2h30 de bobine. Il a en fait été écrit avant The Raid, seulement le réalisateur manquait de budget pour finaliser ce projet ambitieux et décida donc de tourner un épisode au budget riquiqui afin d’engranger assez de bénéfices pour financer son vrai projet. On retrouve Rama, le policier d’élite, qui s’attaque cette fois à la corruption qui gangrène la police indonésienne. Pour approcher les têtes pensantes du système, il s’infiltre en prison afin d’approcher le fils d’un des parrains de la pègre locale.
On le suit ensuite dans sa montée des échelons de la mafia, conciliant difficilement son rôle de couverture avec les exigences d’un métier de mafieux. Le pitch est simpliste, et le script s’avère limpide dans son déroulement, les enjeux sont bien présentés et on ne se perd jamais entre les différents tenants du pouvoir. Cette situation permet surtout d’offrir un prétexte parfait à d’énormes scènes de baston sous fond de guerre des gangs.
Car The Raid 2 partage l’ADN musclé de son prédécesseur, mais cette fois ce sont les combats au corps-à-corps qui ont la part belle, là où le premier volet comprenait davantage de fusillades. Et dans le genre castagne intense, The Raid 2 se pose vraiment comme un maître du genre. Les acteurs du films se sont côtoyés durant 6 mois avant le tournage afin d’instaurer une confiance et un respect mutuels entre les différents protagonistes des scènes de combat. De plus les impacts de coups sont réels et demandaient aux combattants un savant dosage de la puissance, ajoutez à cela des raccords de maquillage bien placés et très réalistes ajoutant au fur et à mesure des coupures, rougeurs et autres blessures de guerre parfois bien dégoulinantes, et on obtient des combats encore plus impressionnants que ceux du premier volet.
Les 2h30 du film permettent à Gareth Evans, qui a réalisé, écrit et monté le film, de dépeindre une vraie fresque bien plus dense que les maigres enjeux de The Raid premier du nom. On découvre un film d’action, certes, mais qui livre un regard acerbe sur le pouvoir et l’envie démesuré qu’il instille aux hommes. The Raid 2 a peu à envier aux Parrains de Coppola, rien n’est blanc ou noir et le film navigue habilement dans des eaux grisâtres qui évitent tout cliché. L’impatience d’un fils de mafieux provoque un embrasement au sein de la mafia locale, et le policier sous couverture commence à se demander si ses supérieurs ne l’ont pas envoyé en pâture directement dans la gueule du loup.
Ce script simple mais puissant est desservi par une photographie léchée, un point rare dans ce genre de films. Les cadrages sont nets, et plus d’une scène coupe le souffle : que ce soit un plan-séquence impressionnant dans une cour de prison boueuse où amis et ennemis se confondent sous des masques brunâtres, une course-poursuite immersive filmée avec des GoPro ou encore ces longs couloirs rouges tout droit sortis d’Only God Forgives (le dernier film de Nicolas Winding Refn), The Raid 2 flatte la rétine autant qu’il fait monter l’adrénaline.
La violence est bien sûr au centre du long-métrage, qui se targue d’une approche réaliste, le film a d’ailleurs écopé d’une interdiction aux moins de 16 ans plutôt rare en France. Les crânes explosent sous les coups de fusil à pompe, les membres se disloquent à grands coups de marteaux, la peau grésille et bloblote sur une plaque de cuisson, la peau s’ébarbe sur les lames acérées des hachoirs et autres machettes tandis que les articulations ploient sous la pression de prises au corps. Le défilé final s’avère d’ailleurs être un sommet du genre, avec une suite de combats de boss rappelant une certaine esthétique vidéo-ludique à la manière du premier The Raid, qui voyait les policiers gravir les étages d’une tour jusqu’au sommet et son boss de fin, comme on peut franchir les strates d’un donjon dans de nombreux jeux de rôles. Le combat final a par ailleurs demandé 10 jours de tournage et 6 semaines d’écriture, et livre une scène incroyable durant laquelle on se surprend à retenir son souffle.
La bande-son est à l’image du long-métrage : sobre et puissante. Souvent silencieuse lors des scènes de combat, elle sait se faire entendre lors des moments plus posés, jamais envahissante elle rehausse souvent de tonalités bien senties les combats finaux. Les acteurs, tous quasiment de parfaits inconnus, sont tous très convaincants, et la version originale en indonésien campe agréablement l’univers du film dans une différence appréciable.
En bref, The Raid 2 se pose comme le meilleur film d’action des 5 dernières années, voire de la décennie. Une photographie léchée aux cadrages à la Kubrick vient desservir un script puissant gorgé de scènes de combats complètement épiques. On attend d’ores et déjà The Raid 3 avec impatience ! Quant à vous, profitez-en car il est toujours dans la plupart des salles de cinéma.
Bande-annonce The Raid 2 :
Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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