Expo Garry Winogrand à Paris

Monsieur Vintage vous invite à découvrir Mr Garry Winogrand, un des plus grands photographes de rue américains au même titre qu’Evans, Friedlander ou Klein, à l’occasion d’une exposition au Jeu de Paume. Organisée conjointement par le SFMOMA et la National Gallery of Art de Washington, elle réunit les images les plus emblématiques de l’artiste. L’ensemble couvre la totalité de sa carrière ainsi que son parcours.

Ces tirages allant des années 50 jusqu’au début des années 80, nous font découvrir des célébrités comme des anonymes, immortalisés dans des scènes débordantes de vie, lors de rencontres surprenantes ou encore capturées dans des instants insolites.

L’exposition fidèle à l’esprit du photographe, outre une présentation chronologique de son œuvre, montre aussi son foisonnement. Mr Winogrand ayant l’habitude de dire : « Le monde n’est pas bien rangé, c’est une pagaille. Je n’essaie pas de l’ordonner ».

Cette rétrospective est divisée en trois parties :

– La première intitulée «  Descendu du Bronx  » présente des photographies prises en majorité à New York de 1950-1971.
– La seconde «  C’est l’Amérique que j’étudie  » rassemble des travaux de la même époque mais réalisés en dehors de New York.
– La dernière «  Une fin incertaine  » porte sur sa période de maturité, de son départ de New York en 1971 jusqu’à sa mort en 1984, avec des images notamment du Texas, de Californie du Sud, de Chicago, Washington, et de Miami. Dans cette section, un petit nombre d’images ont été prises lors de ses retours à Manhattan, et expriment une tristesse, absente jusque-là de ses images.

« On pourrait dire que j’étudie la photographie, et c’est vrai ; mais, en réalité, j’étudie l’Amérique. » C’est ce que disait Garry Winogrand, ses photos témoignent donc de l’espoir et de l’entrain de la classe moyenne américaine d’après-guerre, mais également du côté sombre de l’Amérique

Doté d’une personnalité exubérante et impétueuse, grand bavard, il émaillait ses projections et ses conférences de commentaires truculents et drôles. Des extraits d’une vidéo réalisée en 1977 permettent aux visiteurs de le voir à l’action.

« On peut sentir dans son travail qu’il avait un énorme appétit, une énergie phénoménale, un enthousiasme incroyable », souligne Leo Rubinfien, un photographe qui l’a connu les dix dernières années de sa vie et qui est un des commissaires de l’exposition.

« Parfois c’est comme si le monde entier était une scène pour laquelle j’ai acheté un ticket ». G. W

Ce photographe prolifique décédé d’un cancer en 1984, a laissé derrière lui environ 6 500 bobines à archiver, à développer et à tirer, de sorte que près de la moitié des photographies de cette exposition n’ont jamais été montrées ni publiées à ce jour.

Les clichés de Winogrand sont à découvrir en 2 lieux du mardi 14 octobre 2014 au dimanche 8 février 2015 au Jeu de Paume, de 11h à 19h au 1 place de la Concorde, Paris 8ème.
Entrée : 10€ – Tarif réduit : 7,50€.

Et dans le métro parisien où la RATP accueille 26 photographies de l’artiste, dont 15 non présentées au Jeu de Paume, sur les quais des stations de métro Concorde, Hôtel de Ville, Gare de Lyon, Gare d’Austerlitz, Cité, Saint-Michel, Montparnasse, Bir-Hakeim, Saint-Augustin, Gare Saint-Lazare, Gare de l’Est, Gare du Nord, La Chapelle, et Jaurès.