Life
Profession : Pin-Up
Notre première rencontre avec Ikss Delys remonte au 18 octobre 2014, lors de l’ouverture du salon Automédon (édition 2014) qui se tenait au Parc des Exposition du Bourget, sous un ciel bleu et un soleil magnifiques. Un mois plus tard, nous la recroisions sur le « Moto Legend » au Parc Floral de Vincennes.
Sortie tout droit des années 50, Ikss nous a donné envie d’en savoir en peu plus sur elle, mais également sur son métier de pin-up et sa passion d’une époque révolue, mais omniprésente au XXIe siècle. Une personne délicieuse, comme son pseudonyme : Delys.
Ikss Delys, réelle pin-up des temps modernes, fervente du glamour et de la beauté féminine, modèle publiée à l’international, hôtesse événementielle se produisant à travers l’Europe… Elle est également la pin-up de la marque californienne Von Dutch (héritage et surnom de Kenneth Howard, icône légendaire, fondateur des termes «Kustom Kulture» et innovateur du pin stripping moderne dans les années 50…)
La saison dernière nous avons pu la retrouver lors de deux des plus grands salons de la mode en Europe, durant le Who’s Next à Paris et le Bread and Butter à Berlin, ainsi que sur divers salons vintage, moto, et automobiles de collections tels que Automédon, Moto légende, le Kustom Tattoo Festival, et le Harley Davidson Euro Festival à St Tropez, pour n’en citer que quelques-uns…
Nous l’avons rencontrée afin de mieux la connaître, aux travers de nos questions:
« Ikss », c’est votre vrai prénom ?
J’ai choisi le pseudonyme d’Ikss Delys il y a quelques années, bien avant de commencer à faire des photos, et c’est tout naturellement que je l’ai conservé pour en faire mon nom de scène. Ikss se lit « X » et représente l’identité inconnue, mystérieuse, et Delys est un clin d’œil à un héritage familial…mais je dois avouer que je me satisfais également de l’ambiguïté car les gens ont très souvent tendance à lire «Délice»… (Sourire)
Quelle est votre profession ?
Je suis pin-up modèle et hôtesse événementielle.
Comment devient-on pin-up ?
Pour ce qui est de mon parcours je n’avais jamais aspiré à devenir mannequin pin-up. D’abord parce que les critères de beauté du monde de la mode à notre époque ne sont pas en accord avec ce que je suis et surtout parce que j’avais des projets très différents en tête. C’est avant tout pour moi une réelle passion puis un enchaînement de coïncidences qui ont créé des situations, et des opportunités…et une opportunité en entraînant une autre c’est à ce moment-là que l’histoire a vraiment commencé à s’écrire…
C’est le côté hôtesse ou vintage qui vous intéresse le plus ?
Le côté vintage fait pleinement partie de mon quotidien, aussi bien par les références culturelles dont je m’inspire que par la manière de m’apprêter chaque jour. Pour ce qui est du côté hôtesse événementielle c’était pour moi une suite, une extension logique à mes activités de modèle car j’aime aller à la rencontre des gens, les découvrir, échanger, c’est ce qui m’anime et me motive…
Qui êtes-vous quand vous n’êtes pas Ikss Delys?
Je rencontre beaucoup de personnes qui me questionnent sur «ma vie de tous les jours, les vêtements que je porte etc…». Quand je suis sur des événements et sur des shows, je ne change pas de caractère, je suis la même personne, c’est comme cela que je suis au naturel et dans mon quotidien. Pour mon apparence c’est la même chose, je ne sors jamais sans maquillage, et sans une manucure parfaite, et cela même quand je vais juste chercher mon courrier. (Rires)
Si pour certaines personnes c’est une façon de cacher sa vraie nature que de fonctionner ainsi, chez moi cela ne reflète qu’une époque révolue que j’admire, celle où les femmes prenaient encore le temps de s’apprêter, de se coiffer, de se maquiller, en cherchant le sens des détails…
C’est tout simplement pour moi une célébration de la féminité au quotidien et presque une discipline. J’aime être glamour, j’aime être sophistiquée, et j’aime l’exagération. Je dis souvent que je suis mon propre cliché, et je n’ai aucun problème avec ça (rires) mais cela ne m’a jamais empêché d’être quelqu’un qui apprécie les plaisirs les plus simples de la vie!
Avez-vous des coiffeurs, maquilleurs et stylistes avec qui vous aimez travailler en particulier ?
J’adore travailler avec des créateurs mais il est rare que je travaille avec des stylistes des maquilleurs ou des coiffeurs. Je suis une grande fervente du DIY, j’ai tout appris toute seule, et c’est également un moment que j’aime préserver, le fait de se retrouver face à soi-même, et de se préparer avant une séance photo ou un événement, c’est mes petits moments, des rituels que je considère précieux…
Parmi mes créateurs favoris avec qui j’ai souvent travaillé en France je citerais Mamaliscious, qui crée de fabuleuses reproductions vintage semi-mesure. Elle m’a donné ma chance alors que je débutais tout juste et j’ai eu l’honneur d’être l’une de ses égéries durant une saison entière, je lui dois beaucoup! (en point de vente chez Born Bad Retro Clothing à Bastille, LA boutique rétro à ne pas rater à Paris et qui accueille parfois la talentueuse coiffeuse vintage Loulou Pidooh – qui est d’ailleurs l’une des seules à avoir touché mes cheveux!)
Pour ce qui est des accessoires je conseillerais sans aucun doute les créations originales et uniques de Sandie’s Hat à Paris pour les bibis, et Glitter Paradise ainsi que Belle Lurette (en vente également chez Born Bad Retro Clothing) pour les bijoux inspiration vintage.
Vous avez travaillé pour Von Dutch, des magazines, salons, jamais pour le cinéma ?
Plus jeune j’ai fait une apparition dans un long métrage, ainsi que dans plusieurs courts métrages, (à ressortir peut-être dans quelques années) (rires) mais à ce jour je n’ai pas encore de projet prévu pour le cinéma et je suis ouverte à cette éventualité !
Êtes-vous nostalgique ?
Je ne dirais pas que je suis une femme réellement nostalgique, je suis contente de vivre mon époque avec les avantages qu’elle procure. Je ne m’inspire pas seulement des 50’s, j’aime m’enrichir de ce que chaque époque avait à offrir, que ce soit des années 20 aux années 70, aussi bien au niveau culturel, historique, qu’artistique par le cinéma, la mode, et la musique.
Vous considérez-vous comme une femme « vintage » ?
Oui et non… Si par mon apparence je voue un culte à la femme vintage, à sa sensualité et son élégance, je suis dans mes idées/valeurs/convictions, une femme très moderne. Je suis heureuse de vivre au 21ème siècle et surtout par rapport à l’évolution des droits des femmes dans la société en opposition à ceux des années 50. Je prône le fait d’être une femme passionnée, indépendante qui a besoin de sa propre liberté pour être épanouie, sans qu’elle dépende d’aucun homme que ce soit.
Quelle est votre actualité ?
J’ai l’immense plaisir de débuter l’année avec un mon nouveau sponsor Manic Panic depuis New York, (célèbre marque américaine de teinture semi-permanente très colorées depuis 1977) et je travaille sur de nouveaux projets en parallèle encore tenus secrets… donc restez connectés!
Pour suivre Ikss Delys on fait comment ? Vous avez un site ? Page FaceBook ?
Bien sûr, vous pouvez suivre toutes mes actualités à travers ma page facebook:www.facebook.com/ikssdelys et sur mon instagram: @ikssdelys .
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être une pin-up ?
Comme je l’ai dit précédemment je n’avais jamais aspiré à être mannequin pin-up, d’abord parce que les critères de beauté du monde de la mode à notre époque ne sont pas en accord avec qui j’étais.
Quand j’étais plus jeune je ne trouvais aucun exemple, aucune inspiration dans la femme moderne qu’on avait tendance à me proposer à travers les publicités ou les couvertures de magazine, je ne me sentais tout simplement pas concernée. Je n’y voyais pas de place pour moi et ce n’était pas l’idéal que je rêvais d’incarner en grandissant.
C’est à travers la musique et mes différents parcours qui m’ont mené au rock’n’roll, au rockabilly, et à ma passion pour le cinéma que j’ai découvert les pin-up et les actrices du «Old Hollywood» qui pour moi ont été une vraie révélation. L’incarnation totale de la femme rêvée, du glamour, de la séduction : la femme fatale…
Que pensez-vous de la femme du 21e siècle ?
A chaque époque il y a du bon comme du mauvais. Si je suis assez fière de l’évolution de la Femme au quotidien dans notre société, et de la place qu’elle occupe, il ne faut pas oublier que chaque femme ne trouve pas son épanouissement de la même manière. Pour moi la femme du 21ème siècle a tendance à préférer le confort et la facilité et ne cherche plus à s’habiller avec un grand «H»… mais je ne critique pas pour autant les femmes qui portent le jean-t-shirt-baskets, n’oublions pas que c’est une liberté et un droit précieux que nous avons acquis avec le temps.
Vous savez, je fréquente des gens de tous milieux différents, je viens moi-même des milieux underground, avant d’écouter de la musique 50’s et 60’s j’écoutais du punk (et j’en écoute toujours). Mais ce que j’apprécie par-dessus tout c’est la sophistication, l’allure, et la classe. Et cela n’a rien à voir avec le fait de porter une robe de créateur, un costume 3 pièces ou du budget que pouvez mettre dans une tenue. L’important c’est d’être créatif. Être sophistiqué c’est l’art de travailler le style en détail, la classe et l’allure. C’est une façon d’être et de se comporter…et c’est peut-être cela qui manque aux femmes (comme aux hommes) d’aujourd’hui à mon sens. J’aime l’exagération, l’extravagance et ce dans chaque style, c’est ce que je recherche dans la vie, l’insipide m’ennuie…
Aimeriez-vous voir revenir quelqu’un (célébrité) ou quelque chose du passé ?
Je pense que les choses sont comme elles sont, la disparition crée très souvent le mythe…
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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