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Essai Yamaha SR 400 : "Yesterday" Aujourd'hui
Moto emblématique des années 1980, la Yamaha SR fait son grand retour en France en 2014, afin de surfer légitimement sur la vague vintage. Yamaha avec ce modèle est plus dans une approche communication, visibilité d’image que de logique économique. Force est de reconnaître que cette revenante ne manque pas de charme et d’atout.
Pour la petite histoire : D’abord produit pour le marché japonais, c’est en 1978 que le petit roadster monocylindre fait son apparition en France. Le succès de la Yamaha SR s’étendra jusqu’en 1981. C’est bien la nouvelle réforme du permis moto qui aura raison de sa disparition au catalogue français. Dans les années 90, précisément entre 1992 et 1997, elle débarque dans notre hexagone en version 400 cm3 (659 immatriculations) et 500 cm3 (4816 immatriculations) pour encore disparaître à nouveau.
Depuis, le modèle est devenu une icône pour tous les aspirants transformateurs. L’engin laisse une place prépondérante pour tous ceux qui souhaitent lui apporter une touche personnelle ; sa conception simplifiée aspire à la création. De très beaux modèles en version « classic », « scrambler » ou « café racer » sont de véritables œuvres. À croire que les japonais ont un faible pour cette moto emblématique car sa production ne s’est jamais interrompue. Ce modèle associé à une cylindrée de 500 cm3 (dérivée 500 XT) propage encore le bonheur de ses propriétaires. Cette moto fait l’objet d’un culte incontestable, elle est devenue un grand classique. Au fil des années, l’immense intérêt pour la SR ne s’est jamais tari.
Notre essai : C’est fait ! Après avoir récupéré ce modèle auprès de Yamaha France, ce n’est pas sans émotion que je prête mes 170 cm et 68 kg à cette icône du deux roues. Je fais le tour du roadster, on me confie les clés de la belle et déjà, je vois qu’on a affaire à un engin d’utilisation « simple et sans esbroufe » j’adore, alors contact et c’est parti…Température extérieure avoisinant 22°, le compteur affiche 801 KM. Avant d’avaler les kilomètres de mon essai je vous laisse découvrir la SR 400.
Que trouve t-on de typiquement rétro sur cet engin ? Tout d’abord, il y a le moteur, un monocylindre 400 cm3 qui se refroidit par air, une culasse 2 soupapes et un seul arbre à cames. Unique note qui pourrait défrayer le coté rétro : présence en matière d’alimentation de l’injection électronique qui remplace le carburateur.
La partie cycle de la Yamaha, elle aussi est typique des années 80, avec notamment la présence de jantes de 18’ à l’avant comme à l’arrière, à rayons de surcroît, ce qui impose des pneus garnis de chambre à air. En matière de sécurité, la SR 400 reste fidèle à un système de frein à tambour uniquement à l’arrière tandis que l’avant est orné d’un disque pincé par un étrier double piston. Vous avouez que sa puissance n’est pas son point d’excellence serait un euphémisme mais on s’y adapte très vite et très bien. Dernières petites notes vintage : les surprenants garde-boues chromés qui sont du meilleur effet. On n’est plus habitué à retrouver cet aspect depuis la nuit des temps et on n’oublie pas les soufflets de fourche qui accentuent le coté rétro.
La vraie note rétro se situe au bas du châssis. Pour démarrer l’engin, il faudra réapprendre l’utilisation du kick. Point de démarreur électrique à l’horizon. Aucune livraison avec ce raccourci. Ce cachet supplémentaire demande un petit coup de main, certes ! Mais l’opération est facilitée par la présence d’une manette de décompression se situant au bout du guidon à gauche sous le levier de l’embrayage et par la présence d’un témoin de point mort sur la culasse.
L’opération en est grandement facilitée et cette particularité m’enchante. Attention, je ne vais pas jouer les prétentieux. La présence du préparateur Yamaha m’a grandement facilité la tâche au début. C’est un peu « folklo », mais rassurez-vous ça vient très vite. Allez j’explique « sans frimer » : tout d’abord, chercher le point de décompression, le passer en s’aidant de la petite poignée sous le guidon, ramener le kick tout en haut, caler le kick entre le talon et la semelle de votre botte et l’enfoncer d’un mouvement sec et ample sur toute sa course.
Bien entendu, toutes ces notes vintage se marient très bien aux autres caractéristiques modernes. Lisez plutôt : un allumage automatique des feux, un bouton warning situé au guidon droit, un Neiman près du contacteur et pour le réservoir un passage en réserve automatique, bien commode croyez moi .
Pour les aspects pratiques, le réservoir de la 400 SR est livré avec un bouchon qui ferme à clef mais qui n’est pas monté sur charnière. La moto dispose de deux béquilles : une latérale coupe contact et une centrale qui pourra être très précieuse lors des opérations de graissage de chaine et de tension.
Pour l’entretien, Yamaha préconise une révision tous les 6 000 km. Le bon point : la lubrification par carter sec qui permet de vérifier très facilement le niveau d’huile par un bouchon jauge qui se situe juste devant le réservoir. Vous ne pouvez pas le louper.
Pratique : le réservoir contient 12 litres, avec une consommation moyenne entre 4 et 4,5 litres au 100 km, ce qui permet une autonomie proche des 290 km. En gros : un Paris/Dunkerque. La partie cycle est plutôt basique. Sur la bascule, on enregistre un poids de 174 kg avec tous les pleins.
Sur la route : Le comportement routier allie stabilité et maniabilité ! La conduite procure de bons sentiments et en matière d’agilité, c’est simplement l’excellence qui prédomine. Elle se faufile partout ; à bonne vitesse, la stabilité ne fait aucun défaut. En ville et sur les départementales, la 400 SR procure d’excellentes sensations ; un brin joueuse, même si les suspensions secouent légèrement sur les bosses. Sur autoroute un sentiment routinier s’installe plus rapidement qu’à l’accoutumé cet asphalte n’est pas son terrain de prédilection.
La position de conduite est excellente et c’est naturellement que les pieds se calent sur les leviers du bas de l’engin. Peut être un bémol à propos de la taille du pilote, au dessus des 185 cm , les jambes deviennent vites encombrantes… Dixit mon rédac chef adjoint. Si la selle biplace invite un second passager, celui-ci ne sera pas trop à son aise sur de longues distances. En cause notamment, les reposes pieds hauts perchés et une seule barre de maintien. En duo, pourquoi pas mais pas longtemps.
Un moteur « coupleux » assis sur une cavalerie de 23 cv, les performances de la 400 SR sont relativement polies mais elles collent très bien à la définition cool de la machine. La moto est dotée d’une bonne allonge à l’accélération et j’aime à dire qu’on a affaire à une mécanique pleine, ronde et souple associée malheureusement à une sonorité légèrement étouffée. A haut régime, les vibrations se montrent très discrètes et à 6 000 tours, on atteint 130 km/h facilement. Si l’effet monocylindre se fait sentir jusqu’à 3 500 tours, après c’est la linéarité qui s’installe graduellement. On prend très vite confiance et elle vous rassure. Mais attention, tout de même à l’excès… De confiance.
En conclusion, Yamaha nous propose à travers ce modèle de taquiner une mode vintage sur deux roues. Et bien c’est un grand plaisir que je vous souhaite de partager. C’est un superbe roadster monocylindre, qui est très attachant et il saura vous procurer le plaisir nécessaire de circuler sur un grand « classic ». Le 400 SR ne laisse personne indifférent. Bon nombre de curieux et de passionnés de moto m’ont interpellé pendant l’essai, me léguant leurs petites histoires à propos du modèle et ne sachant pas si la moto était neuve ou restaurée.
Rouler en 400 SR, ce n’est pas chercher des performances de genre. C’est plutôt côtoyer un engin qui veut retrouver sa place dans la mode « vintage retour aux sources » qui existe depuis quelques années. Pour 2014, c’est un volume limité de SR 400 qui seront importées en France. C’est l’opportunité de vous procurer une authentique moto vintage … Neuve à partir de 5 990 €, tout de même !
Le 400 SR a tout ce qu’on demande à une moto de cet acabit, le strict minimum et le charme en plus!
Essai réalisé par Claude Petrolesi.
Photos, film et musique réalisés par Alexis PILLON
Une galerie photo pour illustrer ce modèle délicieusement rétro :

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
A la Une
Les avantages de choisir un crédit auto

Depuis quelques années maintenant les marques parlent d’un montant mensuel et non plus global quand il s’agit de communiquer le prix d’une voiture. Principe commercial de base qui consiste à rapporter une somme à la plus petite unité pour attirer le client, mais également une nouvelle proposition qui consiste en une location, le plus souvent avec option d’achat. Mais cette LOA n’a pas que des avantages, au contraire et le classique crédit auto continue de présenter bien des avantages.

Volkswagen Bettle modèle 2017. Crédit photo : Volkswagen©
Crédit auto ou crédit personnel ?
L’achat d’une voiture est souvent un investissement important pour de nombreuses personnes. Que vous envisagiez d’acheter une voiture neuve ou d’occasion, vous pouvez vous retrouver face à un dilemme financier. C’est là qu’un crédit auto peut s’avérer utile. Un crédit auto est un prêt spécialement conçu pour financer l’achat d’un véhicule. Sa différence avec un crédit à la consommation réside dans le fait que la somme prêtée par la banque doit être exclusivement destinée à l’achat d’une auto. Du fait qu’à une somme allouée corresponde un bien en face, d’une valeur existante et fixée (la cote), les banques sont davantage rassurées quand vous contractez un crédit auto plutôt qu’un crédit personnel ou à la consommation. Autre avantage du crédit auto : son taux est généralement plus bas que le crédit à la consommation.
Et la LOA dans tout ça ?
Le fait d’opter pour un crédit auto est donc plus intéressant qu’un crédit à la consommation d’une part, et à la LOA (Location avec Option d’Achat) d’autre part. Le problème principal de la LOA réside dans le fait que vous n’êtes pas propriétaire de la voiture. En cas de problème personnel ou de mutation professionnelle (notamment à l’étranger, pensez-y si une possibilité d’exercer votre job en dehors de la métropole existe), vous ne pouvez pas vendre le véhicule à votre guise et récupérer l’argent.
Autres inconvénients de la LOA
1. Somme à verser à la commande, qui peut monter jusqu’à 20% du montant total de la voiture.
2. Somme à verser si vous souhaitez faire un retour anticipé (la plupart du temps, le concessionnaire vous fera une reprise en deçà de votre crédit LOA).
3. Somme à verser au terme du contrat LOA pour que vous deveniez le propriétaire de la voiture.
4. Frais à verser si vous dépasser le forfait kilométrique établi au début de la LOA.
5. Frais de remises en état (les marques sont moins regardantes si vous reprenez une auto chez elles, mais si vous décidez de changer de fabricant, c’est une autre paire de manches).
Les avantages du crédit auto
Opter pour un crédit auto reste par conséquent, aujourd’hui, le meilleur moyen de financer l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion. Actuellement (mai 2023), le taux moyen proposé par les organismes de financement, sur la base de 40 000 euros sur 4 ans, pour un célibataire en CDI, est de 6,30%. La Maaf propose une offre qui est à 5,39%, soit un point de moins, jusqu’à la fin du mois de mai.
Mais le crédit auto ne présente pas que l’avantage de devenir immédiatement propriétaire d’un véhicule, ou de bénéficier d’un meilleur taux. Entrons un peu plus dans le détail pour découvrir les bénéfices divers qu’il offre :
1. Accessibilité à l’achat d’une voiture : L’un des principaux avantages d’un crédit auto est qu’il permet aux personnes d’acheter une voiture même si elles ne disposent pas immédiatement des fonds nécessaires. Plutôt que d’économiser pendant une longue période, vous pouvez obtenir un prêt auto et conduire votre nouvelle voiture dès maintenant. Cela offre une plus grande flexibilité financière et vous permet d’acquérir le véhicule dont vous avez besoin plus rapidement.
2. Répartition des coûts : L’achat d’une voiture peut représenter une dépense importante. Avec un crédit auto, vous n’avez pas besoin de débourser la totalité du montant en une seule fois. Au lieu de cela, vous pouvez répartir les coûts sur une période plus longue en remboursant le prêt par des mensualités. Cela peut faciliter la gestion de votre budget et vous permettre de mieux planifier vos dépenses.
3. Taux d’intérêt compétitifs : Les taux d’intérêt des prêts auto peuvent être très compétitifs, surtout si vous avez un bon historique de crédit. Les prêteurs sont souvent disposés à offrir des conditions favorables pour attirer les emprunteurs. Un taux d’intérêt bas peut vous faire économiser de l’argent à long terme, en réduisant les coûts d’intérêt sur la durée du prêt.
4. Amélioration de votre historique de crédit : Un crédit auto peut être une excellente occasion d’améliorer votre historique de crédit. En remboursant régulièrement les mensualités de votre prêt, vous démontrez votre capacité à gérer vos dettes de manière responsable. Cela peut avoir un impact positif sur votre score de crédit, ce qui peut vous aider à obtenir de meilleures conditions de prêt à l’avenir.
5. Options de financement flexibles : Les prêteurs proposent généralement une gamme d’options de financement pour répondre aux besoins des emprunteurs. Vous pouvez choisir la durée du prêt qui convient le mieux à votre situation financière, que ce soit sur une courte période pour un remboursement rapide ou sur une période plus longue pour des mensualités plus abordables. De plus, certains prêteurs offrent même la possibilité de reporter temporairement les paiements en cas de difficultés financières.
6. Possibilité de négociation : Lorsque vous optez pour un crédit auto, vous avez la possibilité de négocier le prix de la voiture avec le vendeur. En étant prêt à payer comptant grâce au crédit auto, vous pouvez souvent obtenir une réduction supplémentaire sur le prix d’achat. Cela peut vous faire économiser de l’argent et rendre votre achat encore plus avantageux.
Un crédit auto présente de nombreux avantages pour les acheteurs de voitures. Il offre une solution pratique pour financer l’achat d’une auto et permet une meilleure gestion des coûts. Il permet d’être propriétaire du véhicule dès la signature du contrat de vente, ce qui représente un gros avantage en comparaison de la LOA et, de plus, il peut contribuer à l’amélioration de votre historique de crédit et vous donner accès à des taux d’intérêt compétitifs. Toutefois, il est important de faire preuve de prudence et de comparer les offres de prêt disponibles pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre situation financière.

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
A la Une
La Mercedes 230 SL Pagode fête ses 60 ans

L’histoire de l’automobile est parsemée de modèles légendaires qui ont captivé l’imagination des passionnés de voitures à travers les décennies. Parmi ces modèles emblématiques se trouve la Mercedes 230 SL Pagode, une voiture qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’automobile. Introduite en 1963, la 230 SL Pagode a immédiatement conquis les cœurs avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable. Elle fête ses 60 ans cette année.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1964. Crédit photo : Lothar Spurzem©-Wikimedia
Mercedes 230 SL Pagode : des proportions parfaites
Succédant aux deux premières SL de légende de la marque à l’étoile (300 SL et 190 SL), la 230 SL Pagode a été présentée pour la première fois au salon de l’automobile de Genève, le 14 mars 1963, pour être commercialisée quelques semaines plus tard, la même année. Parfaitement proportionnée avec 4,28 mètres de longueur pour 1,76 mètre de large et 1,29 mètre de hauteur, l’auto n’était ni trop longue ni trop large. Sur la balance, elle accusait un poids de 1 295 kg et était capable d’atteindre les 200 km/h, muée par un moteur 6 cylindres en ligne de 2 306 cm3 qui développait 150 chevaux.
La première voiture de sport à châssis de sécurité
La Mercedes 230 SL Pagode a été conçue pour succéder à la légendaire 300 SL, qui était réputée pour son design avant-gardiste et sa performance exceptionnelle. La 230 SL était destinée à être une voiture plus abordable et pratique, tout en conservant les caractéristiques qui ont fait le succès de son prédécesseur. Après les rondeurs des années 50, la 230 SL inaugurait une nouvelle ère, celle des lignes plus modernes et plus strictes, avec un toit rigide en option surplombant des piliers étroits.
Dès le mois d’août 1963, la 230 SL Pagode s’imposait sur le rallye Spa-Sofia-Liège, pilotée par Eugen Böhringer qui avala les 5 500 km en 90 heures. Signe d’une excellente fiabilité.
Elle fût également la première voiture de sport au monde à être équipée d’un châssis sécurisé, composé de zones de déformation avant et arrière et d’un habitacle rigide.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963. Crédit photo : Mercedes©
Pourquoi ce nom de “Pagode” ?
Le design de la 230 SL Pagode était révolutionnaire pour son époque. Son surnom « Pagode » était dû à la forme unique de son toit rigide, qui ressemblait aux toits des temples asiatiques. Ce toit était amovible, permettant aux conducteurs de profiter des joies de la conduite en plein air lorsqu’ils le souhaitaient. La 230 SL était également dotée de lignes fluides et d’une carrosserie élégante, qui lui conféraient une présence indéniable sur la route.
Une vitesse de 200 km/h
Sous le capot, la Mercedes 230 SL Pagode était équipée d’un moteur à six cylindres en ligne de 2,3 litres, capable de produire 150 chevaux. Associé à une transmission manuelle à quatre vitesses (ou boîte automatique en option), le moteur permettait à la voiture d’atteindre des vitesses impressionnantes pour l’époque : 200 km/h. La 230 SL était également dotée d’une suspension indépendante aux quatre roues, ce qui améliorait la tenue de route et offrait une conduite plus confortable.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963 : une ligne simple et diablement réussie. Crédit photo : Mercedes©
Le SL entre dans l’ère du confort
En plus de ses performances, la Mercedes 230 SL Pagode se démarquait également par son intérieur luxueux et sophistiqué. L’habitacle était fini avec des matériaux de haute qualité, tels que le cuir et le bois précieux, créant une ambiance raffinée et élégante. La voiture était également équipée de nombreuses caractéristiques innovantes pour l’époque, telles que des vitres électriques, un système de chauffage et une radio AM/FM.
La popularité de la Mercedes 230 SL Pagode a été immédiate, avec de nombreux amateurs de voitures de sport tombant sous le charme de sa beauté intemporelle et de ses performances impressionnantes. Au fil des années, la voiture a été améliorée et modifiée, avec l’introduction de versions plus puissantes et de nouvelles fonctionnalités. En 1967, la 230 SL a été remplacée par la 250 SL (avec plus de couple et un système de freinage amélioré), puis par la 280 SL en 1968 (équipée d’un moteur 2,8 litres d’une puissance de 170 chevaux), qui a continué à perpétuer l’héritage de la Pagode.

Un look intemporel. Crédit photo : Mercedes©
Mercedes 230 SL “Pagode” : dessinée par un Français
Entre 1963 et 1967, sa dernière année de production, la 230 SL s’est vendue à 19 831 unités (48 912 exemplaires pour les trois modèles Pagode). Son design fabuleux est l’œuvre d’un Français ; le designer Paul Bracq, qui avait également travaillé pour Citroën, Bmw et Peugeot. Un coup de crayon qui s’est rapidement transformé en coup de génie.
Aujourd’hui, la Mercedes 230 SL Pagode est devenue un modèle très recherché par les collectionneurs et les amateurs de voitures classiques. Son design intemporel et son statut d’icône automobile en font un symbole de l’élégance et du prestige. Les modèles bien entretenus et en bon état peuvent atteindre des prix élevés (voir plus bas) sur le marché des voitures de collection.
L’histoire de la Mercedes 230 SL Pagode est celle d’une voiture qui a réussi à capturer l’imagination des passionnés d’automobiles du monde entier. Avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable, la 230 SL a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’automobile. Aujourd’hui, elle continue à susciter l’admiration et le respect des amateurs de voitures classiques, témoignant de l’ingénierie de pointe et du savoir-faire exceptionnel de Mercedes-Benz.

Mercedes 230 SL Pagode modèle de 1963. Crédit photo : Mercedes©
Quel coût en occasion ?
Compte-tenu de sa ligne, de ses qualités routières, de son habitat luxueux et de la demande qui existe sur cette auto, la Mercedes 230 SL Pagode se vend chère. En état “sortie de grange”, un modèle s’est vu adjugé à 80 000 euros l’année dernière. Le prix moyen pour vous procurer ce véhicule précieux se situe entre 60 000 et 140 000 euros en fonction de l’année et de l’état.
Crédit photo : Mercedes©/Lothar Spurzem-Wikimedia©

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Roman : “La mécano de la Jamais Contente” par Jérôme Hallier

“La mécano de la Jamais Contente” vient de sortir en librairie. Écrit par Jérôme Hallier (auteur de deux autres romans : “La geisha et le joueur de banjo” et “Briller pour les vivants”), ce nouvel ouvrage nous rappelle que les voitures électriques n’ont rien de contemporain et qu’à la fin du 19ème siècle, elles avaient même le vent en poupe. Pensez qu’en 1900, un tiers des voitures que l’on croisait sur les routes étaient électriques ! Mais “La mécano de la Jamais Contente” est bien plus qu’un livre historique. C’est d’abord une histoire de rivalité, de passion, de respect, d’amour et de pardon. Autant d’aspects qui font de ce roman une lecture qui plaira aussi bien aux érudits qu’aux non-initiés. Nous l’avons dévoré.
Les débuts de la voiture électrique
Jérôme Hallier revient en librairie avec un nouveau roman au titre évocateur de “La mécano de la Jamais Contente”, pour celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’automobile. Pour les autres, rappelons que la “Jamais Contente” était une voiture électrique conçue à la fin du 19ème siècle par l’ingénieur et pilote belge Camille Jenatzy. Une voiture ? Une fusée pourrions-nous dire, tant la forme de cet étrange véhicule ressemblait à un obus sur roues. L’action se déroule entre juillet 1898 et juillet 1899, dans un Paris devenu Haussmannien sous le Second Empire.
À cette époque, les rues de la capitale sont traversées essentiellement par des fiacres et croiser une automobile est chose rare (le parc automobile compte un peu moins de 1 500 véhicules pour la France entière). Mais la voiture est l’avenir et pour certains, elle doit être électrique. “Comme vous le savez, sur les longues distances, les véhicules électriques ne peuvent pas lutter face au pétrole et à la vapeur, à cause de leur faible autonomie. Mais l’électricité est propre, silencieuse et inodore ; on est loin de la fumée, du boucan et de la puanteur de ses rivales. La ville, où les trajets sont courts, est promise à l’électricité, j’en suis certain.” Ces mots, prononcés par Charles Jeantaud (constructeur auto spécialisé dans les moteurs électriques à la fin du 19ème siècle) en page 18 du nouveau roman de Jérôme Hallier claquent comme une tirade écologiste contemporaine.

Camille Jenatzy au Grand Prix de l’Automobile Club de France le 7 juillet 1908, au volant d’une voiture Mors. Crédit photo : Collection Jules Beau©-DR-Wikimedia
La rivalité de 2 pilotes
Face à Jeantaud, un autre concepteur de voitures électriques fait parler de lui : Camille Jenatzy. Ingénieur, mais également pilote, ce dernier conçoit et conduit ses autos. Ainsi, entre 1898 et 1899, il n’aura de cesse de rivaliser avec le pilote de Jeantaud ; le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat, pilote de voitures de courses français, pour battre le record de vitesse à bord d’une voiture électrique. “La mécano de la Jamais Contente” relate cette période historique dans un ouvrage de 200 pages dévorées pour ma part en un week-end seulement. Parce que le rythme du livre, son style et son époque ont englouti l’amateur d’automobile vintage que je suis dans une histoire passionnante et enveloppante qui vous immerge totalement.
Tuée dans l’œuf en 1908 par l’arrivée de la célèbre Ford T, une meilleure autonomie des moteurs thermiques, un prix plus accessible et les progrès du moteur à explosion, la voiture électrique s’est effacée définitivement durant un siècle complet. Mais alors qu’elles n’étaient que 102 en France, en 2010, on en compte aujourd’hui 1 200 000 sur le territoire (Source : Avere France). Une sacrée revanche qui prouve que tout compte fait, Charles Jentaud avait raison. Un visionnaire arrivé trop tôt, comme Jenatzy, dont vous découvrirez l’histoire en lisant l’ouvrage électrisant et absorbant de Jérôme Hallier.

Le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat aux commandes de la Duc électrique profilée. Le 4 mars 1899. Source image : “La Vie au Grand Air” du 11 mars 1899 – couverture du magazine.
À l’instar de la rivalité Nikki Lauda et James Hunt parfaitement retranscrite dans le film “Rush” de Ron Howard, sorti en 213, la rivalité Jenatzy-Chasseloup de Jérôme Hallier est faite de respect mutuel, certainement d’amitié et d’une forte dose de compétition. Ajoutez à cela une dose d’amour, de passion et de pardon, vous aurez une idée juste du contenu de “La mécano de la Jamais Contente”.
“La mécano de la Jamais Contente”
Roman de Jérôme Hallier
Éditions Flammarion
Prix : 20,50 euros

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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axel
25/07/2014 at 20h34
Super ce petit 400 cm3 ! Je pense que je vais me l’acheter pour Paris. Essai complet et intéressant, je voulais savoir s’il était possible de rajouter une tête de fourche avec une bulle, et s’il existait une selle café-racer je sais que certaines marques proposent ça. Merci, et bravo pour votre site.
Clod
25/07/2014 at 20h59
Bonsoir, pour les accessoires ou petites transformations vous pouvez vous rapprocher de VD-Classic, excellent préparateur et revendeur d’accessoires pour cette moto emblématique. Bonne route…
pierre
25/07/2014 at 23h12
Elle est vraiment sympa en noire, elle reste un peu chère mais bourrée de charme cette machine, j’adhère.
Pascal Le Kennec
26/07/2014 at 0h23
On adhère également, une moto vraiment attachante, simple, fonctionnelle, passe partout mais jamais incognito.
patrick
25/07/2014 at 23h17
A une époque où les points du permis s’envolent aussi vite qu’un 747, un 400 cm3 est largement suffisant. Pas trop poussif sur nationale ? Quelle est la vitesse de pointe svp ? Merci pour cet article intéressant.
Alexis Pillon
26/07/2014 at 0h02
Une vitesse de pointe aux alentours de 130 km/h donc amplement suffisant pour les nationales !
Merci à vous pour votre commentaire et à bientôt sur Monsieur Vintage.
PanoraMax
25/07/2014 at 23h57
Belle moto et super essai!
Il donne envie d’enclencher le kick et de partir à l’aventure.
Pascal Le Kennec
26/07/2014 at 0h25
La Yamaha SR 400 attire autant les regards que les commentaires dans la rue, comme sur le site. Un modèle qui ne laisse vraiment pas indifférent et ça, c’est tout le charme des modèles « vintage ».
Perfecto
28/07/2014 at 21h41
Je cherche une petite moto tranquille pour remplacer ma Thruxton et j’avoue que votre article m’a bien donné envie.
Elle a l’air vraiment sympa a conduire et dégage un charme certaine
Par contre, j’ai un peu peur qu’elle manque un peu de « coffre » et 6000€, ouch!
Au pire, il reste les Moto Guzzi V7, kawa W800 ou la CB1100…
Merci encore pour l’article et les très belles photos!
Clod
29/07/2014 at 7h52
Bonjour, le changement de moto que vous souhaitez est radical mais cela devient pertinent en fonction de votre utilisation. Le SR400 est une vraie moto urbaine avec tout ce qu’il faut dans le « coffre ».
Le Thruxton est un pur café-racer sans concession avec un très beau flacon, c’est une belle réussite. Lorsque vous dites au « pire » en ce qui concerne la Guzzi V7 et kawa W800, j’aimerai avoir ce choix.
Moi qui roule en Bonneville black carbu, je me tate pour la Guzzi v7. Moto Vintage devrait bientôt réaliser de nouveaux essais et mon petit doigt me dit que la w800 sera sur la liste… Et aussi la V7 😉 .
Perfecto
31/08/2014 at 14h41
Il me tarde de lire votre essai de la V7 (je vais l’essayer début septembre). Sinon pensez vous faire un test de la MASH 400 ( http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2014/actu_140829-mash-400-five-hundred.php ) qui risque de méchamment concurrencer la petite SR?
Claude Petrolesi
31/08/2014 at 19h06
Bonjour, il est prévu un essai pour la Mash 400 ainsi que d’autres motos de cette catégorie. Il semble qu’en terme de concurrence cette dernière doit encore faire ses preuves… Mais sait-on jamais. A très bientôt