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Essai du softail Breakout Harley-Davidson 114 CI : un dragster docile

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Nous avons essayé la Breakout Harley-Davidson 2018 en version 114 CI (la plus puissante avec ses 1 868 cm3) . Un modèle de la famille Softail qui s’inscrit dans la révolution entamée par la marque de Milwaukee en août 2017. Une refonte totale qui comprend un nouveau cadre, un poids allégé, une nouvelle motorisation et de nouvelles suspensions. Harley-Davidson prévoit de produire 100 nouveaux modèles sur les 10 ans à venir, après l’essai de la formidable Fat Boy en novembre dernier, nous avons enfourché la Breakout. C’est du Rock’n’roll !
harley davidson breakout 2018 - Vintage

La Breakout Harley-Davidson 2018 : un dragster docile.

Imposante

Après l’essai de la Fat Boy, nous avons voulu tester la Breakout Harley-Davidson, dans sa livrée 2018. Une moto imposante, longue (2,37 mètres, comme la Fat Boy) et au look ravageur. Un look oui, mais pas que, puisque la belle n’a pas que pour vocation de se pavaner aux terrasses de café. Elle est aussi faite pour rider, dans un confort qui nous a étonnés.

Un road-trip de 900 km

La moto nous attend sagement au parc presse d’Harley-Davidson. Bichonnée, clinquante et imposante, elle n’arbore pas encore les tonnes de moustiques que nous lui imposerons après le road trip de 900 km que nous prévoyons. Un départ de Créteil pour se rendre à Dijon, à l’occasion des Coupes Moto Légende 2018 que nous couvrons chaque année.

Petites routes de campagne

Pour nous, hors de question de faire de l’autoroute, ou une partie jusqu’à Fontainebleau pour tester la machine à vitesse plus élevée. Faire de la moto, c’est aussi et d’abord découvrir la nature qui nous entoure et quoi de mieux pour ça, que les nationales et les routes secondaires ? D’autant qu’entre Paris et Dijon, les paysages sont très chouettes et le route agréable.

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Une moto imposante et une belle ligne d’échappement 2 en 2.

Le plus gros pneu produit par Michelin pour une moto

Au niveau du look, la Breakout est placée proche du sol, avec une hauteur de selle de seulement 66,5 cm. Chouette se diront les plus petits, mais attention ne vous y fiez pas, cette Breakout demande quand même de longs bras et ne sera donc pas forcément facile d’accès aux plus petits. Longue, étirée, basse, imposante et écrasée sur l’arrière, la moto a comme des allures de dragster, à l’instar de la Fat Boy, en raison du très gros pneu que Michelin ait jamais produit pour une moto : 240 x 40 x 18. Ne cherchez pas, il n’y a pas au-dessus, même sur le Diavel Ducati qui affiche la même largeur de pneumatique.

L’essentiel est là

Une fois sur la selle et malgré mes 1,88m la position est plutôt agréable. Buste droit, jambes fléchies mais qui se placent bien, les bras sont en revanche tendus vers le guidon très droit de la machine. Côté gauche du guidon : le menu de l’ordinateur de bord, klaxon, position phare et appels de phare, en dessous : le bouton pour enclencher et arrêter le clignotant gauche. Côté Droit : les feux de détresse, le démarreur, le contact OFF/ON et en dessous, le bouton de clignotant droit (pour enclencher et stopper).

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Double ligne d’échappement.

Entre la poignée gauche et celle de droite, placé sur le guidon bien au centre : un compteur analogique assez petit et rectangulaire. Celui-ci distille les informations de base dont chaque motard a besoin : la jauge à essence, le trip A/trip B, le kilométrage total, l’autonomie restante avant le prochain passage à la pompe, le régime moteur, l’heure et la vitesse. Ne manquent que les indicateurs de consommation moyenne et instantanée, certes plus utiles à un essayeur qu’à un motard dit lambda.

Finition en nette amélioration

L’ensemble est bien fini, même si les câbles de freins avant auraient pu être un peu dissimulés ou pour le moins rattachés à une partie du cadre pour être moins visibles. Le petit dosseret métallique placé derrière la selle passager est non seulement utile pour qui veut attacher un bagage, mais il participe également au look custom de la moto. De plus, il se retire très facilement.

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Original : le compteur intégré dans le guidon.

La musique est bonne

Tour de clef, le moteur s’ébranle et commence à émettre un son puissant mais contenu. Les purs et durs préféreront retirer quelques chicanes mais force est de constater que de série, le borborygme émis par la Breakout est plaisant, grave et digne des grosses Harley.

Sur route, les 305 kg de la moto se font très vite oubliés. La machine est très bien équilibrée et pourrait presque tenir droite chaussures posées sur les repose-pieds au feu rouge. Le pneu arrière n’est pas étranger à cette stabilité tant sa largeur est importante.

Le juste équilibre

Une largeur qu’il faut gérer en courbe, lorsque l’on inscrit la fourche avant en diagonale, avec un pneu avant qui lui affiche 13 cm de large. Un juste équilibre à trouver qui incite à attaquer doucement, sans oublier qu’avec la longueur de la fourche, son inclinaison et l’empattement long de la machine, la moto a tendance à se déporter un peu en virage. Mais globalement et pour négocier les courbes, la Breakout se balance plutôt bien, même si le pif-paf n’est pas son jeu préféré.

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Un boudin de 240 mm Michelin à l’arrière.

La garde au sol de 11,5 cm fait facilement racler les repose-pieds dans les virages, dès que vous essaierez de mettre la moto bien dans l’angle, mais il y a un net progrès en ce sens, en comparaison des précédents modèles de Breakout, un bon point pour Harley.

Liberté & plaisir

Le terrain de jeu idéal de cette Breakout, ce sont les virages en lacets des routes de campagne. La moto est vive et repart rapidement à la moindre sollicitation de la poignée droite, aidé de ses 86 chevaux et son V2 bourré de couple. Oubliez alors le passage de rapports si la circulation est fluide, pensez juste à regarder loin, incliner la machine en courbe, réduire ou ouvrir les gaz, le reste n’est que senteurs, liberté et plaisir originel de la moto.

Éclairage au top mais ça manque de vintage

De nuit comme de jour, la nouvelle Breakout reste visible grâce à son éclairage vertical à LED. Un éclairage puissant et aveuglant en plein phare. On regrette tout de même la forme du phare, qu’on aurait préféré plus classique, ronde et cerclée de chrome. Celui de notre modèle d’essai est en métal et se révèle très efficace, mais il a l’air de sortir d’un Transformer, trop moderne pour nous.

En ville, elle fait la belle, brillant de mille feux dès que le soleil se montre, faisant étinceler les chromes et la peinture légèrement pailletée de notre modèle d’essai. La belle fait tourner les têtes, par son look et son bruit, mais elle n’est pas des plus maniables, à l’instar de la Fat Boy.

Pas pour les débutants

Ceci étant, la remontée de files est tout à fait envisageable, nous l’avons d’ailleurs fait dans les bouchons parisiens sans aucun problème. Se déplacer dans les petites rues se fait également facilement, on sent simplement bien le poids de la machine, qui par son gabarit et sa maniabilité ne s’adresse pas aux débutants.

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Coloris de notre modèle d’essai : Cherry Brown. Casque MARKO et blouson ORIGINAL DRIVER.

La suspension, réglable par une grosse molette sur le côté droit du moteur, est assez rigide et mériterait un peu plus de douceur.

Un custom nerveux

Les quelques kilomètres parcourus sur autoroute ont confirmé la nervosité de cette Breakout, qui a vite fait d’atteindre les 180 km/h en position plein gaz. Côté protection et comme vous l’imaginez, vous prenez tout sur le casque, les bras et la poitrine mais la Breakout n’est ni une routière et encore moins une sportive. C’est un custom qui a une gueule et du caractère, une moto aussi douce que Bad boy qui nous a surpris par le confort de sa selle et sa position de conduite.

Le dos lui dit merci

Après de nombreux rides réalisés dans le cadre de nos essais, cette Breakout fait partie des rares machine qui ne nous ait pas cassé le dos. En revanche et après un long roulage, les jambes ont tendance à se arquer, comme si l’on avait traversé le Grand Canyon à dos de cheval. Quelques minutes suffisent à redresser les guiboles, rassurez-vous mais en tout cas le confort global est bon.

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Le petit dosseret très pratique s’enlève facilement sans outils.

Freinage perfectible

Côté freinage, la Breakout dispose à l’avant d’un simple disque de 300 mm pincé par un étrier à 4 pistons. Un peu juste pour être très efficace et stopper les 305 kg de la moto. Le freinage arrière est correct, mais l’avant un peu faiblard, quand on le sait, on fait avec mais en tapant dedans la bête est stoppée sans sortir les yeux de la tête façon Joe Bar Team.

Petit réservoir

Notre consommation lors de l’essai a été de 5,8 litres aux 100 kms parcourus. Très proche donc de ce qu’annonce le fabricant, avec 5,7 litres. Mais le réservoir de 13,2 litres aurait mérité d’être un peu plus grand, comme sur la Fat Boy par exemple avec ses 18,9 litres. Pour le coup, l’autonomie s’en voit réduite, comptez environ 230 km avec un plein.

Conclusion

En conclusion, cette Breakout ne vous fera pas passer inaperçu, surtout dans la teinte Cherry Brown de notre essai. L’énorme pneu arrière lui donne un côté dragster mais sa polyvalence est finalement assez bluffante car la moto est aussi belle en terrasses qu’à l’aise sur routes et sur de longs trajets. En ville elle devient certes moins maniable et il faut adapter sa conduite au large guidon droit (qu’il faut pratiquement tourner à plat dans les virages serrés), mais la Breakout n’est pas une citadine.

FICHE TECHNIQUE HARLEY-DAVIDSON BREAKOUT 114 CI 2018

Moteur : bicylindre en V (à 45°) – 4 temps – 8 soupapes – refroidissement par air
Cylindrée : 1 868 cm3
Puissance : 94 chevaux
Vitesse maximale : 185 km/h
Alimentation : injection électronique
Couple maxi : 155 Nm à 3 000 tours par minute
Transmission : par courroie
Boîte : 6 rapports
Cadre : double berceau tubulaire en acier
Suspension : avant : fourche inversée de 43 mm et débattement 130 mm / arrière : simple amortisseur réglable en précharge
Freinage : avant : 1 disque simple de 300 mm avec étrier à 4 pistons / arrière : 1 disque simple de 292 mm avec étrier à 2 pistons
Pneus : avant : Michelin 130/60/21 / arrière : Michelin 240/40/18
Hauteur de selle : 66,5 cm
Empattement : 1,69 mètre
Garde au sol : 11,5 cm
Poids : 305 kg
Réservoir : 13,2 litres
Consommation essai : 5,8 litres aux 100 km
Autonomie essai : 230 km
Tarif modèle d’essai : 23 460 euros

Notre galerie d’images
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Crédit photo : Éric Bodin© et Philippe Pillon©
3 Commentaires

3 Comments

  1. aimon kmmr

    04/02/2020 at 18h58

    Soit vous racontez de la daube soit vous ne vérifiez pas vos infos, vous dites que vous avez essayé un 114ci de 86cv, sauf que le 1868 cm3, fait 94 ch à 5020 tr/min, 155 Nm à 3000 tr/min.
    C’est la version 107ci qui fait 1745 cm et 86 ch à 5020 tr/min, 145 Nm de couple à 3000 tr/min

    • Philippe Pillon

      04/02/2020 at 20h19

      Exact aimon le 114ci développe 94 cv pour un couple de 155 Nm. Il y a eu inversion de fiche technique. On corrige la « daube ».

  2. Oliv' YJ

    16/06/2020 at 20h26

    breakout 114 au top que j ai fais modifier a st etienne ds le 42 ; legend air , modif selle garde boue court . poignees chauf. skull , échappement electronic homologué Mr. Jekill et Hyde … commandes avancées …. ect ect …
    HD au top …….. de la balle .bonne explication Philippe Pillon …..

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