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Essai du nouveau scooter Peugeot Django 125 cm3 : le néo-rétro à la française
Inspiré du modèle S55 lancé en 1953, le scooter Peugeot Django est sorti en octobre 2014. Quatre ans après, la marque au lion sort une nouvelle version de son 2 roues néo-rétro, que nous avons essayée.
Inspiré du S55
Lancé en octobre 2014, le scooter Peugeot Django venait combler un vide dans la gamme du fabricant, celui du vintage. Inspiré du S55, le Django présentait alors une ligne moderne dans un esprit rétro, des teintes bi-ton, un plancher plat et un look à la Vespa.
Ce qui change
En 2018, le look et l’esprit ne changent pas. Les quelques modifications apportées au Django 2018 concernent le moteur, puisqu’il s’agit désormais du monocylindre EasyMotion, le freinage avec l’apparition de l’ABS, excepté sur la version Heritage qui propose quant à elle une répartition de freinage, l’alimentation : le carburateur est remplacé par l’injection électronique et le démarrage, qui devient uniquement électrique, Peugeot ayant préféré retirer le kick du modèle 2014.
ABS sur la roue avant
Notre modèle d’essai : un Django Evasion, équipé de série avec l’ABS et une petite bulle qui renforce le côté vintage du scooter. Un ABS à canal unique puisqu’il ne concerne que la roue avant.
Joli, sympa et plutôt réussi
Par rapport à notre essai qui remonte à octobre 2014 (retrouvez notre article en cliquant sur ce lien), peu de changements. Le Django est toujours agréable à l’œil, il suffit de voir le nombre de têtes se tourner à son passage pour s’en convaincre. Il incite à la discussion aux feux rouges, de la part des passants, hommes ou femmes. « Joli », « Sympa », « Réussi » sont les qualificatifs qui reviennent le plus souvent.
Position de conduite agréable
Joli, il l’est bien sûr, avec sa bonne bouille de scooter rétro, ses ailes et son tablier arrondis, sans oublier sa teinte bi-ton. Une fois sur la selle, confortable et divisée en 2 places (conducteur et passager), le pilote a ses jambes bien repliées à 90°, les pieds bien à plat et le buste droit, bras fléchis. Une position agréable et naturelle.
Franches accélérations
Les premières tours de roues font preuve de franches accélérations, avec un temps de réponse très court dès lors que la poignée de droite est tournée. Léger, véloce et très maniable, le Django reste un scooter qu’on a en mains très rapidement.
Un brin « tape-cul »
Il freine fort, se faufile partout et braque bien. Un partenaire idéal en ville, mais qui préfère un tapis de billard aux (trop) nombreux nids de poules et pavés que compte la capitale. Car il faut bien l’admettre, dans Paris et sur routes esquintées, le Django est assez « tape-cul ». La faute à un amortissement insuffisant, tant sur l’avant qu’à l’arrière. Le Django arrive rapidement en buté, ce qui tape dans le dos et les fesses à chaque bosse ou déformation de la route.
En dehors de la ville
Hormis son amortissement perfectible, le Django est en ville comme un poisson dans l’eau. Léger et dynamique, nous avons voulu tester son comportement hors zone urbaine, en empruntant l’autoroute A13 jusqu’à Rosny sur Seine, dans les Yvelines, soit un parcours de 120 km aller-retour depuis Paris.
Large de 71 cm et équipé de feux de détresse (à enclencher depuis un bouton situé sur la partie droite du guidon), le Django s’est très facilement faufilé en inter-files sur le périphérique, avant de rejoindre l’autoroute A13.
110 km/h maxi
Sur l’A13, la petite bulle a confirmé son utilité uniquement stylistique et le Django a réussi à accrocher un 105 km/h compteur. Même dans la descente de Poissy et avec le vent dans le dos, le scooter au lion n’a pas dépassé le 110 km/h, en raison du rupteur calé à cette vitesse.
Mais à notre étonnement, le Django a un comportement plutôt sain sur autoroute et permet les escapades en grande banlieue urbaine. Notons toutefois un petit manque de stabilité dû à son poids (léger) en cas de vent.
À la pompe
Après seulement 135 km parcourus, le voyant de réserve s’est allumé, alors qu’il restait tout de même deux barres (sur 8 qu’en affiche plein fait le compteur). N’ayant pas envie de pousser le Django en cas de panne sèche, nous avons donc refait le plein illico, en sachant que le constructeur affiche une consommation moyenne de 2,9 litres aux 100 km parcourus. Pour notre part, nous dirions plutôt du 3,5 litres surtout poignée dans l’coin comme nous l’avons fait sur l’A13. Le réservoir contient 8,5 litres de sans plomb 98, partez donc sur une autonomie moyenne de 230 km pour être tranquille.
Pour le stationnement, soulignons la présence de deux béquilles : une latérale et une centrale. La latérale coupe le contact une fois enclenchée.
Bouchon de réservoir mal placé
Profitons-en pour réitérer le commentaire que nous avions adressé à Peugeot en octobre 2014, à la sortie du Django : le bouchon de réservoir est toujours aussi mal placé, à savoir dans le compartiment inférieur gauche du tablier ! Ce qui oblige à se contorsionner pour faire le plein. Mauvais point pour le Django. Côté positif de ce désagrément : en cas de trop-plein, l’essence ne coule ni sur ou sous la selle, elle se répand sur le plancher.
En duo
Comme sur les Vespa, le Django possède deux grosses arêtes latérales à sortir manuellement pour le duo. Le passager est confortablement installé et ses pieds ne vont pas trop loin sur l’avant. Nous avons juste regretté l’absence d’un top-case, vendu 232 euros en option sur notre version Evasion. La version Allure elle, reçoit le top-case et le saute-vent de série.
Instrumentation
Sur le compteur, tout y est : vitesse indiquée par une aiguille et le reste en digital : température extérieure, heure, trip A, totaliseur kilométrique, la jauge, clignotants, phare, feux de détresse et témoin ABS.
C’est quoi ce bruit ?
Un truc agaçant est à noter sur ce Django : le bruit émis dès qu’on enclenche le clignotant ou les feux de détresse ! Pourquoi, nom d’une pipe en bois, avoir intégré un bruit aussi « prise de tête » à chaque fois qu’on actionne le clignotant ? Une gêne qui inciterait presque à éviter le « cligno » une fois arrêté au feu rouge, si on aime être discret. Autre bruit, mais qu’on a bien aimé cette fois-ci : celui du pot d’échappement, qui émet un borborygme plutôt grave et flatteur pour ce Django qui a l’air tout (trop ?) mignon.
Le plastique c’est fantastique
À l’inverse d’une Vespa, le Peugeot Django ne possède pas de coque en acier, mais en plastique. Ce qui au toucher peut paraître « cheap ». L’avantage, c’est que le plastique et bien, ça ne rouille pas ! Mais les puristes préfèreront l’Italie au Django, fabriqué chez Qingqi Motorcycles, en Chine.
Rangements/pratique
Côté rangement, le Django est bien loti. Il propose en bas du tablier 2 petites portes (à ouvrir avec la clef) : à gauche pour le réservoir mais on peut également y caler des (petites) babioles et à droite un compartiment vide-poche. Sous la selle, un casque jet tient sans aucun problème, avec des gants, une bombe anti-crevaison et un petit sac. Le plancher entièrement plat (un plus en comparaison de la Vespa) permet d’y poser un gros sac de voyage ou à provisions, attaché au crochet amovible fixé dans le tablier.
232 euros le top-case
Pour peu que vous ajoutiez le top-case optionnel (sur les modèles Evasion, Heritage et Django 125S, de série sur la version Allure) de 34 litres à 232 euros et le porte bagage avant à 149 euros, vous serez équipés pour voyager à deux sans s’inquiéter des casques et bagages à transporter une fois arrivés à destination.
À noter que le Django est également équipé d’un port USB pour recharger vos téléphones portables et autres GPS, équipements etc…
Tarifs
Notre modèle d’essai Peugeot Django 125 cm3 Evasion ABS coloris « Deep Blue Ocean » est vendu 3 349 euros.
La version Heritage est à 2 999 euros, le Django 125S ABS à 3 399 euros et enfin, la version Allure est à 3 549 euros, avec le top-case de série, le saute-vent et une teinte bi-ton chocolat du plus bel effet.
Le Peugeot Django est également disponible en 50 cm3 à 1 999 euros.
Bilan
Sorti il y a 4 ans, le Django de Peugeot est une véritable réussite esthétique, mais pas que. Très agréable à conduire, léger, vif et souple, c’est un compagnon idéal pour les déplacements urbains. Surfant sur la vague du néo-rétro, il attire une nouvelle clientèle, en parallèle des puristes qui eux, restent fidèles à la Vespa, sa coque acier et son histoire.
On a aimé
Le look
Le moteur
Le freinage
On a moins aimé
Le bouchon de réservoir, mal placé
La suspension trop dure
« Le côté plastique » de l’ensemble
FICHE TECHNIQUE PEUGEOT DJANGO EVASION 125 CM3 (modèle 2018)
Moteur : monocylindre 4T EasyMotion, refroidi par air, simple ACT, 2 soupapes / Cylindrée : 124,6 cm3
Puissance maxi : 10,2 ch à 8500 trs/mn / Mise en route : démarreur électrique
Alimentation : injection électronique / Embrayage : centrifuge
Boîte : variateur / Cadre : treillis tubulaire acier
Suspension av : fourche télescopique/ Suspension arr : mono-amortisseur réglable
Frein av : disque ø 200 mm, 3 pistons /Frein arr : disque ø 196 mm, 1 piston
Pneu av : 120/70 x 12; arr : 120/70 x 12 / Réservoir essence : 8,5 litres
Longueur : 1925 mm / Hauteur de selle : 770 mm
Poids à vide : 129 kg
Permis : soit A1 ou permis B avec formation de 7 heures.
Notre galerie d’images
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Crédit photo : Mathis Pillon-Sénart©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Jean-Marc Frere
07/07/2020 at 21h44
Je trouve que le signal sonore du clignotant est une sécurité lorsque l’on roule. Bien souvent on parcourt en scooter des kilomètres avec le clignotant resté allumé.