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Essai : Jaguar F Type 4 cylindres, un "petit" moteur qui n'a pas à rougir

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La Jaguar F Type est arrivé sur le marché au début de l’année 2013, poussant vers la sortie le coupé de luxe 4 places XK et en se positionnant comme l’héritière de la légende Type E. D’abord commercialisée en versions sur-vitaminées V6 (340 et 380 cv) et V8 (550 et 575 cv), la F-Type arrivait au printemps 2017 avec un nouveau bloc maison : le moteur Ingenium 4 cylindres en ligne, turbocompressé et affichant une puissance de 300 chevaux. Nous l’avons essayé, puis adopté, n’en déplaise aux puristes.

Jaguar F Type P300 cabriolet équipée du moteur 4 cylindres 300 cv. Crédit photo : Alexis Pillon©

L’Angleterre à elle seule

Jaguar est synonyme d’Angleterre, au même titre que la reine Elizabeth, Big Ben, le château de Windsor, Aston Martin ou les Beatles. À ce titre, le fabricant britannique a dans ses gênes le sens de l’esthétique, du raffinement et de la puissance. Trois éléments qu’on retrouve dans la gamme du constructeur en général et dans la F Type en particulier.

Présentée en 2013

Quand la marque au félin a présenté sa sportive F Type en 2013, le pari n’était pas gagné. Présentée comme la digne héritière de la légendaire Type E, il fallait alors marcher sur des œufs avec les comparatifs. Un arrière court et ramassé, un long capot, 2 places, des performances de sportive, une ligne de cœur conservée pour le design, la F rappelait en effet la E, même si les puristes ne virent en elle qu’une « Jag » contemporaine sans l’âme de son aînée.

Une croupe musclée et courte. Crédit photo : Alexis Pillon©

Accueil unanime de la presse envers la F Type

Puis vinrent la présentation à la presse, les essais sur les terres fertiles de la Province de Navarre, en Espagne, avec un passage inoubliable par le circuit de Navarre, qui fêtait alors ses 3 ans d’existence. Une piste de 3,9 km constituée de 15 virages et sur laquelle les journalistes venus des 5 continents et dont nous faisions partie, purent enfin apprécier les véritables qualités dynamiques et sportives de la F Type. Les langues se délièrent et les superlatifs commençaient à circuler.

Enfin une vraie Jaguar

La ligne était ravageuse, parfaitement réussie, la finition de très bonne facture, le borborygme hallucinant et réglable, les performances bluffantes et la voiture accrochait le bitume tel un karting, n’hésitant pas à se mettre en glisse à la moindre sollicitation de la pédale de droite, aidée en cela par la propulsion. V6 et V8 : nous avions essayé les deux motorisations et, à notre grande surprise, le 6 cylindres apparaissait alors comme largement suffisant pour cette digne héritière de la Type E, avec ses 340 chevaux. Le V8 émettait un son plus rauque, encore plus méchant que celui de sa petite sœur et affichait une vitesse de pointe plus élevée, mais la V6 se voulait alors plus agile parce que plus légère et au fond, cela suffisait.

Un félin tapi dans l’ombre. Crédit photo : Alexis Pillon©

L’inquiétude

Alors, après avoir doté la F Type de deux fabuleux moteurs tels que ceux disponibles au lancement du modèle, puristes et journalistes attendaient d’un regard inquiet, l’œil interrogateur, l’arrivée sous le capot du coupé Jaguar d’un bloc maison qui ne compterait alors, que 4 cylindres.

Léger lifting

Présentée en avril 2017, la Jaguar P300 équipée du nouveau moteur Ingenium 4 cylindres subissait par la même occasion un léger lifting. Léger parce qu’on ne change pas radicalement un produit qui marche et elle s’était bien vendue cette F Type depuis son lancement.

Une révolution

La révolution était ailleurs, sous le capot, avec ce « petit » 4 cylindres qui fait dire encore aujourd’hui aux puristes que la P300 n’est pas une « vraie » Jaguar. Mais alors, c’est quoi une « vraie Jag » ? Parce que pour ce qui est de la ligne, la F Type 4 cylindres est exactement la même que ses grandes sœurs V6 et V8, à la seule différence que le pot d’échappement change sur notre version d’essai. Pour la version 8 cylindres, les pots d’échappement sont au nombre de 4 répartis en 2X2 sur chaque côté de l’arrière de la voiture. Le 6 cylindres lui, conserve les 2 pots situés au centre et à l’arrière. La P300 quant à elle adopte un large pot d’échappement rectangulaire central à l’arrière (photo ci-dessous).

Large pot d’échappement central arrière : signe distinctif de la version 4 cylindres. Crédit photo : Alexis Pillon©

Notre essai

Alors, cette F Type à moteur 4 cylindres est-elle une vraie Jaguar ? Pour répondre à cette question, nous l’avons essayée, pendant 3 jours, sur un parcours d’exactement 980 km, fait d’autoroutes, de nationales, de périphériques bouchonnés (à Paris et Caen) et de balades urbaines dans la capitale.

Première impression : Waouh !

Au premier coup d’œil et face à la Jaguar F Type, quel que soit sa motorisation, le premier mot qui vient à l’esprit c’est «Waouh ! ». La ligne est la même qu’en 2013, parfaitement réussie. Que ce soit de face, de profil, de l’arrière, de ¾ arrière ou avant, la F Type a une gueule, un style, une élégance, de l’agressivité et sa propre personnalité.

Décapotée. Crédit photo : Alexis Pillon©


Avec capote, la ligne est toujours aussi réussie. Crédit photo : Alexis Pillon©

Un air d’Aston

Même si sa cousine DB11 de chez Aston est plus longue de 26 cm (mais aussi large) et qu’elle accueille à son bord 4 personnes, les lignes s’en rapprochent, comme ce long capot et les feux avant effilés. Une ressemblance que les fans d’Aston Martin renieront en bloc (on va se faire des ennemis, nous le savons, mais on assume), mais qui en toute objectivité est bien réelle. Il faudrait cependant débourser 134 830 euros de plus pour s’installer derrière le volant de la DB11 et jouir de son incroyable V12 de 630 chevaux.

Arrière court, long capot, ailes enflées. Aston Martin DB 11 Volante. Crédit photo : Aston Martin©


Arrière court, long capot, ailes enflées. Jaguar F Type. Crédit photo : Alexis Pillon©

Contact

Une fois les yeux remplis de bonheur, il est temps d’embarquer à bord de cette P300. Pour ouvrir la porte, enfoncer la partie gauche de la poignée dans la carrosserie, ce qui fait ressortir la partie droite hors de la porte et tirer. Haute de seulement 1,31 m, la « F » a une assise basse, qu’il nous faut atteindre en se baissant beaucoup, pour se caler dans les sièges baquets maison, faits de suede (velours) et de cuir. Les fauteuils sont superbes, rigides et confortables à la fois. Pour s’y attacher, 2 ceintures rouges disponibles en option du plus bel effet, au tarif de 209 euros.

Poignée de porte incrustée dans la carrosserie. Pour ouvrir : appuyer à gauche. Crédit photo : Alexis Pillon©

Fibre de carbone et finition de qualité

Bien calé dans mon fauteuil, je découvre la console centrale recouverte de fibre de carbone, autre option de cette P300 version R Dynamic que le félin facture 714 euros. Mais quand on aime … Et puis, cette finition carbone c’est la classe quand même ! Les matériaux et la finition sont de bonne qualité, comme le plastique moussé du tableau de bord qui habille également l’intérieur des portes. Ou bien la finition du haut de pare-brise, qui une fois détaché de la capote apparaît comme parfaitement fermé hermétiquement, important sur un cabriolet.

Arceaux du cabriolet inclus dans le « BLACK PACK » à 1312 €. Crédit photo : Alexis Pillon©


La ligne de feux arrière est très réussie. Crédit photo : Alexis Pillon©

Le volant réglable en hauteur comme en profondeur par une commande électrique située à gauche de celui-ci est doux, de bonne dimension et très agréable à la préhension. Les mains saisissent avec plaisir leur proie située au centre du volant : un Jaguar bondissant, avant de démarrer sans clef, en appuyant simplement sur le bouton « START ».

Un volant très agréable à la préhension. Gants CHAPAL. Crédit photo : Alexis Pillon©

Automatique et propulsion

À noter que la version 4 cylindres de la F Type n’est disponible qu’avec la boîte automatique à 8 rapports et qu’elle n’existe donc pas en boîte manuelle. Elle n’est également pas disponible en transmission intégrable, puisqu’associée uniquement à une propulsion simple.

Ergonomique

À bord, les commandes tombent naturellement sous la main. La console centrale possède 2 compartiments de rangement, où l’on peut placer la clef mais également connecter des smartphones sur les prises USB disponibles (petit détail : les prises sont éclairées la nuit pour ne pas avoir à les chercher). Vous pouvez également introduire une carte Sim et faire de la F Type un smartphone roulant connecté au système multimédia de la voiture.

L’habitacle bénéficie d’une finition soignée. Crédit photo : Alexis Pillon©

Démarrage

J’appuie enfin sur le bouton « START » et le moteur s’élance. Un bruit grave et puissant sort de l’énorme pot d’échappement situé à l’arrière et me surprend, pour un « simple » 4 cylindres ! Un borborygme savamment travaillé par les ingénieurs acousticiens de Jaguar, qui comme pour les versions V6 et V8, ont doté la voiture d’un bouton situé sur la console centrale (sur lequel un double échappement est dessiné), permettant ainsi de réduire le bruit si vous ne souhaitez pas réveiller vos voisins à chaque départ ou arrivée de votre F Type.

Le son est digne d’une F Type

Un son qui, loin d’être ridicule, colle parfaitement à ce cabriolet et que vous pouvez découvrir en regardant la vidéo que nous avons tournée, ci-dessous :

Rassuré par le bruit, il est temps de positionner le levier de la boîte automatique sur la position « D ». La voiture s’élance doucement vers l’autoroute A15 qui nous permettra de rejoindre notre bureau, situé dans le 17ème arrondissement parisien.

Rigide mais confortable

Pendant notre trajet, nous ressentons bien les imperfections de la route en raison de la suspension rigide de la voiture. Ceci dit, le confort reste tout à fait correct et le dos est préservé grâce à l’excellent maintien des sièges baquet et à leur qualité d’assise. Des fauteuils réglables électriquement à l’aide des 3 boutons placés sur l’intérieur de chaque porte, qui permettent de mémoriser jusqu’à 3 positions différentes (M1/M2/M3).

Boutons de réglage et mémorisation des fauteuils. Crédit photo : Alexis Pillon©

La prise en mains de l’auto est rapide et facile. La voiture évolue aisément dans le flot de circulation, faisant tourner les têtes sur son passage, aidée par sa couleur rouge qui ne fait pas dans la discrétion.

Quand on arrive en ville

Une fois engagée dans les ruelles parisiennes, la F Type demande un peu d’habitude et de dextérité en raison de sa largeur et de son arrière plus imposant que l’avant, mais la voiture reste accessible aux conducteurs expérimentés. D’abord prudent sur les premiers passages de dos d’âne en raison de la garde au sol de la voiture, qui visuellement paraît très basse, mais qui finalement est tout à fait suffisante à 10 cm pour passer la plupart des obstacles sans risquer de toucher le bitume avec le bas de caisse, je passe tout compte-fait un peu partout.

Idem dans notre parking souterrain, où la Jaguar s’insère sans problème dans une place normale.

Après une virée dans le centre de Paris, notre consommation uniquement urbaine a été de 9 litres aux 100, correct compte-tenu du poids de l’auto (1 545 kg).

La Jaguar F Type est large : 2 mètres avec les rétroviseurs (rétractables en option à 240 €). Crédit photo : Alexis Pillon©

Direction la campagne

Mais la F-Type sera certainement plus à l’aise sur les routes de campagne sinueuses, les nationales et l’autoroute. Nous prenons donc la direction de l’autoroute A13 pour nous rendre en Normandie.

Sur l’autoroute, la F Type peut enfin s’exprimer, pas dans la totalité de ses capacités bien sûr au risque de perdre la totalité de nos points, mais elle s’exprime mieux. Première constatation : le bruit réduit dans l’habitacle. Malgré la capote en tissu et l’absence de tapissage interne du capot, le moteur se fait discret dans une conduite normale, ce qui est plutôt agréable.

Même sans isolation phonique du capot, le moteur reste discret. Crédit photo : Alexis Pillon©


Et voici le moteur 4 cylindres turbocompressé de 300 chevaux. Crédit photo : Alexis Pillon©

Ceci étant, le 4 cylindres et ses 300 chevaux se font entendre dès qu’on appuie sur le champignon ou si on enclenche le mode « Dynamic » à partir de la console centrale, en passant le levier sur « S » et en changeant les vitesses à partir des palettes situées derrière le volant. La voiture se veut alors beaucoup plus dynamique, réactive et bruyante, au grand plaisir de nos oreilles.

Elle n’a pas à rougir

Cette F Type 4 cylindres n’a pas à rougir face aux versions V6 et V8, tant sur le plan du son que des accélérations. Sur notre modèle d’essai, le 0 à 100 km/h est négocié en 5,7s et la vitesse de pointe atteint tout de même les 250 km/h, de quoi largement perdre tous ses points en très peu de temps.

Pour comparaison, la version V6 340 chevaux avale le 0 à 100 km/h en 5,3s pour une vitesse de pointe de 260 km/h, le V6 380 chevaux affiche quant à lui un 4,9s sur le 0 à 100 km/h pour 275 km/h en vitesse maximale et enfin, le V8 de 550 chevaux passe de 0 à 100 km/h en 4,1s pour une vitesse de 300 km/h, quand la diabolique version V8 SVR de 575 cv ne met que 3,7s pour passer de 0 à 100 km/h et atteindre la vitesse déraisonnable de 322 km/h.

La F Type même équipée du moteur 4 cylindres reste une vraie « Jag ». Crédit photo : Alexis Pillon©

Alors, pas une vraie « Jag » cette P300 ? Si, bien sûr que si, n’en déplaise aux puristes, ceux-là même qui dénigrent également aujourd’hui la Ford Mustang Ecoboost (vendue 45 900 euros), dotée face à la mythique GT, d’un « petit » 4 cylindres de « seulement » 290 chevaux mais qui négocie le 0 à 100 km/h en 5,5s pour une vitesse de pointe de 233 km/h.

La mode du 4 cylindres

D’ailleurs, la marque Porsche n’a-t-elle pas équipé ses 718 Cayman (59 300 euros) et Boxster (61 340 euros) d’un moteur 4 cylindres, capable de monter à 275 km/h et d’avaler le 0 à 100 km/h en seulement 4,7s ? Et l’Alpine (vendue 54 700 euros en version « Pure »), c’est bien un 4 cylindres de 252 chevaux qui la propulse à 250 km/h, en avalant le 0 à 100 km/h en 4,5s, mais est-ce que ça dénature pour autant ces modèles sportifs en regard d’autres V6 et V8 ?

Certes le bruit et le comportement ne sont pas les mêmes, mais force est de reconnaître en essayant la F Type P300 que le 4 cylindres n’est pas ridicule, loin de là.

Les avantages du 4 cylindres
Le prix

Il a d’ailleurs quelques avantages ce 4 cylindres. Celui de faire baisser le prix de la F Type tout d’abord, puisque l’entrée de gamme se négocie désormais à 59 700 euros pour la version coupé et 66 760 euros pour le cabriolet. En comparaison, la version V6 340 chevaux coupé s’affiche à 75 830 euros (en version automatique également, comme le 4 cylindres) et le V6 340 chevaux cabriolet à 78 350 euros. Soit un écart de 16 130 euros sur le coupé et 11 590 euros sur le cabriolet.
La version V8 boîte auto en cabriolet est vendue quant à elle 126 250 euros, soit une différence de 59 490 euros avec la F Type P300 équipée du moteur turbocompressé à 4 cylindres.

Une vraie Jaguar

Des écarts de prix importants mais qui, ramenés à une utilisation « normale » du véhicule, à savoir sur routes ouvertes, sont en faveur du bloc 4 cylindres. Sur les portions illimitées de l’Autobahn allemand ou sur circuit, il est évident que les V6 et V8 feront nettement la différence en termes de performances et de comportement, mais la P300 n’en n’est pas pour autant une « sous Jaguar F-Type », qu’on se le dise.

Les sièges baquet de la F Type P300 assurent un excellent maintien. Crédit photo : Alexis Pillon©


Intérieur sobre. À noter qu’au dessus de l’écran, une double ventilation sort de la planche de bord dès qu’on actionne le chauffage. Crédit photo : Alexis Pillon©

Autres avantages : la consommation et le rejet CO2

Avec son « petit » 4 cylindres, la F Type P300 voit sa consommation réduire, grâce à une diminution du poids de la voiture et au système de distribution variable en continu à l’admission, un procédé fourni par l’équipementier allemand Schaeffler, identique à celui déjà utilisé pour la Fiat Punto, l’Alfa Romeo MiTo (MultiAir) et Bmw (Valvetronic).

Ce même dispositif permet, dans le même temps, de réduire les émissions C02 qui sont de 179 grammes par km parcouru sur la F Type P300, soit un malus de 8 753 euros pour 2018 (il passera à 9 050 euros en 2019). Pour comparaison, le V6 rejette 224 grs de CO2 par km et le V8 249 grs/km, soit un malus écologique de 10 500 euros pour les 2 plus grosses motorisations de la F Type.

Pirelli P Zero 255/35/20 à l’avant. Crédit photo : Alexis Pillon©


Pirelli P Zero 295/30/20 à l’arrière. Crédit photo : Alexis Pillon©

7,9 litres aux 100 km : jamais vu sur une F Type

La consommation de la F Type P300 a été durant notre essai de 8,5 litres aux 100 km en utilisation mixte et de 8 litres aux 100 km sur autoroute. Dès qu’on la malmène, la voiture monte bien entendu jusqu’à 20 litres aux 100 km, mais en conduite « raisonnable », on peut assez facilement descendre à 7,9 litres, comme l’annonce le constructeur.

Comportement

Sur autoroute et routes de campagne, la F Type P300 peut se faire aussi calme que rageuse. Pour la titiller privilégiez le mode «Dynamic » avec passage manuelle des vitesses au volant. La voiture devient tout de suite plus vive, plus rageuse et le temps de réponse au passage de vitesse s’en voit nettement raccourci. Avec une zone rouge située à 6 500 tours, la Jaguar devient vite joueuse et vous ravira les oreilles de ses pétarades au rétrogradage.

Le cerclage métallique des compteurs donne un côté sportif à l’ensemble. Crédit photo : Alexis Pillon©


Très réussie : la console centrale. Crédit photo : Alexis Pillon©

Un karting en glisse

Véritable karting grâce à sa hauteur (1,31m), sa garde au sol réduite (10 cm) et ses pneumatiques de 255/35/20 sur l’avant et 295/30/20 à l’arrière, en Pirelli P Zero, la « F » peut malgré tout partir en glisse si vous la sollicité bien, aidée par sa propulsion et ses 300 chevaux bien présents. Là encore on peut vous assurer qu’il s’agit bien d’une Jaguar, même si les accélérations sont en deçà des V6 et V8.

Boîte un peu lente en mode « D »

En conduite tranquille et sur mode auto « D », la voiture se fait très silencieuse et se conduit d’un doigt. En « Full Auto », on note tout de même un temps de réaction un peu long à l’accélération et il ne faut pas hésiter dans ce cas à écraser la pédale de droite pour remonter dans les tours et gagner en dynamisme.

Une face avant agressive. Crédit photo : Alexis Pillon©

Freinage : Jaguar assure

Côté freinage, la F Type P300 a ce qu’il faut, là où il faut. Équipée de disques de 322 mm pincés par de larges plaquettes dissimulées sous d’énormes étriers « RED » (option 385 euros), elle est dotée d’un excellent freinage qui permet de rouler serein en cas d’évitement. Bien équilibrée, l’auto reste parfaitement droite en cas de freinage d’urgence.

Cheveux au vent

Notre modèle d’essai étant un cabriolet, nous n’avons pas manqué, malgré le froid revenu ces derniers jours, de décapoter. Un style de conduite cheveux au vent tout à fait envisageable, même s’il fait froid, réchauffé par le volant chauffant (option à 417 euros) et les sièges chauffants (option à 448 euros), deux options indispensables pour les fans de grand air !

La capote s’ouvre et se referme à partir d’une simple commande située sur la console centrale. Nous avons chronométré 8 secondes à l’ouverture et 10 secondes à la fermeture, des opérations que vous pouvez réaliser en roulant, jusqu’à maximum 50 km/h.


Le coffre ? Quel coffre ?

Malgré sa vocation égoïste de cabriolet 2 places, la F Type P300 dispose d’un coffre, au centre duquel un rangement est creusé, pratique pour caler un sac contenant des objets fragiles. Point de roue de secours mais un kit de réparation (normal, vu la taille et du coffre, et d’une roue de F Type) et une contenance de 207 litres, soit de quoi ranger 2 sacs de voyage et quelques bricoles.

Le coffre de 207 litres est suffisant pour 2 personnes. Crédit photo : Alexis Pillon©

Bilan

Ressortis de notre essai et à la question : « La Jaguar F Type 4 cylindres P300 est-elle une vraie Jaguar ? » nous répondons : OUI ! Parce qu’elle possède la ligne qui a fait le succès du modèle en 2013, parce qu’elle a un son, parce qu’elle freine fort, qu’elle est accrochée à la route et parce que simplement, elle procure des sensations malgré son trop rapidement jugé « petit » 4 cylindres, aidée par son vaillant haras de 300 chevaux.

Après tout dépendra de l’utilisation que vous en ferez. Si vous recherchez la sportivité avant tout et que vous aimez les grosses mécaniques, alors le choix du V8 s’imposera, en sachant qu’à notre goût et pour l’avoir essayée, la version V6 est tout à fait suffisante. Mais le moteur 4 cylindres n’a pas à rougir face à ses aînés plus musclés, loin de là.

Les plus

La ligne
La tenue de route
Les performances du 4 cylindres
Le freinage

Les moins

La boîte auto un peu lente en mode normal

FICHE TECHNIQUE

Moteur : 4 cylindres turbocompressé 1 997 cm3
Énergie : essence
Puissance : 300 cv à 5 500 tours/minute
Couple : 400 Nm de 1 500 à 4 500 tours/minute
Transmission : boîte automatique à 8 rapports (pas de boîte manuelle disponible sur le 4 cylindres)
Mode de transmission : propulsion
Position moteur : à l’avant
Dimensions : 4,48 m de longueur sur 2 m de largeur (rétroviseurs déployés)
Hauteur : 1,31 m
Garde au sol : 10 cm
Nombre de places : 2
Poids : 1 545 kg
Coffre : 207 litres
Réservoir : 63 litres
Pneumatiques : sur notre modèle d’essai : Pirelli P Zero dimensions 255/35/20 à l’avant et 295/30/20 à l’arrière avec jantes 20 pouces en aluminium en option. Monte de série : Pirelli P Zero dimensions 245/40/19 à l’avant et 275/35/19 à l’arrière.
Roue de secours : pas de roue de secours mais un kit anti-crevaison
Performances : vitesse maximale : 250 km/h / 0 à 100 km/h : 5,7s
Consommation : constructeur : mixte 7,9 litres/100 km / notre essai : mixte 8,5 litres/100 km
Consommation moyenne relevée sur notre essai (distance 20 km) à 130 km/h sur autoroute et régulateur enclenché : 8 litres/100 km
Rejet CO2 : 179 grammes par kilomètre parcouru
Malus écologique : 8 753 euros selon barème 2018 et 9 050 euros selon barème 2019

TARIF
Prix de base de la Jaguar F Type P300 cabriolet R Dynamic : 71 600 euros
Prix de notre Jaguar F Type P300 cabriolet R Dynamic d’essai : 80 179 euros (détail ci-dessous)

Prix de base : 71 600 €
Jantes alu de 20 pouces à 5 branches doubles finition Gloss Black : 3 192 €
Étriers de freins rouges : 385 €
Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement : 240 €
Ceintures de sécurité « RED » : 209 €
Sièges chauffants : 448 €
Volant chauffant : 417 €
Console centrale en fibre de carbone : 714 €
Climatisation automatique à 2 zones : 396 €
Caméra de recul : 333 €
Surveillance des angles morts : 454 €
Détecteur d’obstacles avant : 479 €
BLACK PACK : 1 312 € (entourage de calandre/ouïes d’aération Black/ouïes capot Black/arceaux)

NOTRE GALERIE D’IMAGES (crédit photo : Alexis Pillon©)
[Best_Wordpress_Gallery id= »497″ gal_title= »JAGUAR F TYPE P300 R DYNAMIC CABRIO 2018″]
Crédit photo : Alexis Pillon© sauf image Aston Martin DB11 Volante : crédit photo Aston Martin©
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Les avantages de choisir un crédit auto

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Depuis quelques années maintenant les marques parlent d’un montant mensuel et non plus global quand il s’agit de communiquer le prix d’une voiture. Principe commercial de base qui consiste à rapporter une somme à la plus petite unité pour attirer le client, mais également une nouvelle proposition qui consiste en une location, le plus souvent avec option d’achat. Mais cette LOA n’a pas que des avantages, au contraire et le classique crédit auto continue de présenter bien des avantages.

Volkswagen Bettle modèle 2017 décapotable de couleur verte.

Volkswagen Bettle modèle 2017. Crédit photo : Volkswagen©

Crédit auto ou crédit personnel ?

L’achat d’une voiture est souvent un investissement important pour de nombreuses personnes. Que vous envisagiez d’acheter une voiture neuve ou d’occasion, vous pouvez vous retrouver face à un dilemme financier. C’est là qu’un crédit auto peut s’avérer utile. Un crédit auto est un prêt spécialement conçu pour financer l’achat d’un véhicule. Sa différence avec un crédit à la consommation réside dans le fait que la somme prêtée par la banque doit être exclusivement destinée à l’achat d’une auto. Du fait qu’à une somme allouée corresponde un bien en face, d’une valeur existante et fixée (la cote), les banques sont davantage rassurées quand vous contractez un crédit auto plutôt qu’un crédit personnel ou à la consommation. Autre avantage du crédit auto : son taux est généralement plus bas que le crédit à la consommation.

Et la LOA dans tout ça ?

Le fait d’opter pour un crédit auto est donc plus intéressant qu’un crédit à la consommation d’une part, et à la LOA (Location avec Option d’Achat) d’autre part. Le problème principal de la LOA réside dans le fait que vous n’êtes pas propriétaire de la voiture. En cas de problème personnel ou de mutation professionnelle (notamment à l’étranger, pensez-y si une possibilité d’exercer votre job en dehors de la métropole existe), vous ne pouvez pas vendre le véhicule à votre guise et récupérer l’argent.

Autres inconvénients de la LOA

1. Somme à verser à la commande, qui peut monter jusqu’à 20% du montant total de la voiture.

2. Somme à verser si vous souhaitez faire un retour anticipé (la plupart du temps, le concessionnaire vous fera une reprise en deçà de votre crédit LOA).

3. Somme à verser au terme du contrat LOA pour que vous deveniez le propriétaire de la voiture.

4. Frais à verser si vous dépasser le forfait kilométrique établi au début de la LOA.

5. Frais de remises en état (les marques sont moins regardantes si vous reprenez une auto chez elles, mais si vous décidez de changer de fabricant, c’est une autre paire de manches).

Les avantages du crédit auto

Opter pour un crédit auto reste par conséquent, aujourd’hui, le meilleur moyen de financer l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion. Actuellement (mai 2023), le taux moyen proposé par les organismes de financement, sur la base de 40 000 euros sur 4 ans, pour un célibataire en CDI, est de 6,30%. La Maaf propose une offre qui est à 5,39%, soit un point de moins, jusqu’à la fin du mois de mai.
Mais le crédit auto ne présente pas que l’avantage de devenir immédiatement propriétaire d’un véhicule, ou de bénéficier d’un meilleur taux. Entrons un peu plus dans le détail pour découvrir les bénéfices divers qu’il offre :

1. Accessibilité à l’achat d’une voiture : L’un des principaux avantages d’un crédit auto est qu’il permet aux personnes d’acheter une voiture même si elles ne disposent pas immédiatement des fonds nécessaires. Plutôt que d’économiser pendant une longue période, vous pouvez obtenir un prêt auto et conduire votre nouvelle voiture dès maintenant. Cela offre une plus grande flexibilité financière et vous permet d’acquérir le véhicule dont vous avez besoin plus rapidement.

2. Répartition des coûts : L’achat d’une voiture peut représenter une dépense importante. Avec un crédit auto, vous n’avez pas besoin de débourser la totalité du montant en une seule fois. Au lieu de cela, vous pouvez répartir les coûts sur une période plus longue en remboursant le prêt par des mensualités. Cela peut faciliter la gestion de votre budget et vous permettre de mieux planifier vos dépenses.

3. Taux d’intérêt compétitifs : Les taux d’intérêt des prêts auto peuvent être très compétitifs, surtout si vous avez un bon historique de crédit. Les prêteurs sont souvent disposés à offrir des conditions favorables pour attirer les emprunteurs. Un taux d’intérêt bas peut vous faire économiser de l’argent à long terme, en réduisant les coûts d’intérêt sur la durée du prêt.

4. Amélioration de votre historique de crédit : Un crédit auto peut être une excellente occasion d’améliorer votre historique de crédit. En remboursant régulièrement les mensualités de votre prêt, vous démontrez votre capacité à gérer vos dettes de manière responsable. Cela peut avoir un impact positif sur votre score de crédit, ce qui peut vous aider à obtenir de meilleures conditions de prêt à l’avenir.

5. Options de financement flexibles : Les prêteurs proposent généralement une gamme d’options de financement pour répondre aux besoins des emprunteurs. Vous pouvez choisir la durée du prêt qui convient le mieux à votre situation financière, que ce soit sur une courte période pour un remboursement rapide ou sur une période plus longue pour des mensualités plus abordables. De plus, certains prêteurs offrent même la possibilité de reporter temporairement les paiements en cas de difficultés financières.

6. Possibilité de négociation : Lorsque vous optez pour un crédit auto, vous avez la possibilité de négocier le prix de la voiture avec le vendeur. En étant prêt à payer comptant grâce au crédit auto, vous pouvez souvent obtenir une réduction supplémentaire sur le prix d’achat. Cela peut vous faire économiser de l’argent et rendre votre achat encore plus avantageux.

Un crédit auto présente de nombreux avantages pour les acheteurs de voitures. Il offre une solution pratique pour financer l’achat d’une auto et permet une meilleure gestion des coûts. Il permet d’être propriétaire du véhicule dès la signature du contrat de vente, ce qui représente un gros avantage en comparaison de la LOA et, de plus, il peut contribuer à l’amélioration de votre historique de crédit et vous donner accès à des taux d’intérêt compétitifs. Toutefois, il est important de faire preuve de prudence et de comparer les offres de prêt disponibles pour trouver celle qui convient le mieux à vos besoins et à votre situation financière.

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La Mercedes 230 SL Pagode fête ses 60 ans

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L’histoire de l’automobile est parsemée de modèles légendaires qui ont captivé l’imagination des passionnés de voitures à travers les décennies. Parmi ces modèles emblématiques se trouve la Mercedes 230 SL Pagode, une voiture qui a laissé une empreinte indélébile dans le monde de l’automobile. Introduite en 1963, la 230 SL Pagode a immédiatement conquis les cœurs avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable. Elle fête ses 60 ans cette année.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1964 de couleur rouge

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1964. Crédit photo : Lothar Spurzem©-Wikimedia

Mercedes 230 SL Pagode : des proportions parfaites

Succédant aux deux premières SL de légende de la marque à l’étoile (300 SL et 190 SL), la 230 SL Pagode a été présentée pour la première fois au salon de l’automobile de Genève, le 14 mars 1963, pour être commercialisée quelques semaines plus tard, la même année. Parfaitement proportionnée avec 4,28 mètres de longueur pour 1,76 mètre de large et 1,29 mètre de hauteur, l’auto n’était ni trop longue ni trop large. Sur la balance, elle accusait un poids de 1 295 kg et était capable d’atteindre les 200 km/h, muée par un moteur 6 cylindres en ligne de 2 306 cm3 qui développait 150 chevaux.

La première voiture de sport à châssis de sécurité

La Mercedes 230 SL Pagode a été conçue pour succéder à la légendaire 300 SL, qui était réputée pour son design avant-gardiste et sa performance exceptionnelle. La 230 SL était destinée à être une voiture plus abordable et pratique, tout en conservant les caractéristiques qui ont fait le succès de son prédécesseur. Après les rondeurs des années 50, la 230 SL inaugurait une nouvelle ère, celle des lignes plus modernes et plus strictes, avec un toit rigide en option surplombant des piliers étroits.

Dès le mois d’août 1963, la 230 SL Pagode s’imposait sur le rallye Spa-Sofia-Liège, pilotée par Eugen Böhringer qui avala les 5 500 km en 90 heures. Signe d’une excellente fiabilité.

Elle fût également la première voiture de sport au monde à être équipée d’un châssis sécurisé, composé de zones de déformation avant et arrière et d’un habitacle rigide.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963 couleur bordeaux

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963. Crédit photo : Mercedes©

Pourquoi ce nom de “Pagode” ?

Le design de la 230 SL Pagode était révolutionnaire pour son époque. Son surnom « Pagode » était dû à la forme unique de son toit rigide, qui ressemblait aux toits des temples asiatiques. Ce toit était amovible, permettant aux conducteurs de profiter des joies de la conduite en plein air lorsqu’ils le souhaitaient. La 230 SL était également dotée de lignes fluides et d’une carrosserie élégante, qui lui conféraient une présence indéniable sur la route.

Une vitesse de 200 km/h

Sous le capot, la Mercedes 230 SL Pagode était équipée d’un moteur à six cylindres en ligne de 2,3 litres, capable de produire 150 chevaux. Associé à une transmission manuelle à quatre vitesses (ou boîte automatique en option), le moteur permettait à la voiture d’atteindre des vitesses impressionnantes pour l’époque : 200 km/h. La 230 SL était également dotée d’une suspension indépendante aux quatre roues, ce qui améliorait la tenue de route et offrait une conduite plus confortable.

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963 de couleur bordeaux

Mercedes 230 SL Pagode modèle 1963 : une ligne simple et diablement réussie. Crédit photo : Mercedes©

Le SL entre dans l’ère du confort

En plus de ses performances, la Mercedes 230 SL Pagode se démarquait également par son intérieur luxueux et sophistiqué. L’habitacle était fini avec des matériaux de haute qualité, tels que le cuir et le bois précieux, créant une ambiance raffinée et élégante. La voiture était également équipée de nombreuses caractéristiques innovantes pour l’époque, telles que des vitres électriques, un système de chauffage et une radio AM/FM.

La popularité de la Mercedes 230 SL Pagode a été immédiate, avec de nombreux amateurs de voitures de sport tombant sous le charme de sa beauté intemporelle et de ses performances impressionnantes. Au fil des années, la voiture a été améliorée et modifiée, avec l’introduction de versions plus puissantes et de nouvelles fonctionnalités. En 1967, la 230 SL a été remplacée par la 250 SL (avec plus de couple et un système de freinage amélioré), puis par la 280 SL en 1968 (équipée d’un moteur 2,8 litres d’une puissance de 170 chevaux), qui a continué à perpétuer l’héritage de la Pagode.

Mercedes 230 SL Pagode modèle de 1963 photo en noir et blanc

Un look intemporel. Crédit photo : Mercedes©

Mercedes 230 SL “Pagode” : dessinée par un Français

Entre 1963 et 1967, sa dernière année de production, la 230 SL s’est vendue à 19 831 unités (48 912 exemplaires pour les trois modèles Pagode). Son design fabuleux est l’œuvre d’un Français ; le designer Paul Bracq, qui avait également travaillé pour Citroën, Bmw et Peugeot. Un coup de crayon qui s’est rapidement transformé en coup de génie.

Aujourd’hui, la Mercedes 230 SL Pagode est devenue un modèle très recherché par les collectionneurs et les amateurs de voitures classiques. Son design intemporel et son statut d’icône automobile en font un symbole de l’élégance et du prestige. Les modèles bien entretenus et en bon état peuvent atteindre des prix élevés (voir plus bas) sur le marché des voitures de collection.

L’histoire de la Mercedes 230 SL Pagode est celle d’une voiture qui a réussi à capturer l’imagination des passionnés d’automobiles du monde entier. Avec son design élégant, ses performances impressionnantes et son raffinement incomparable, la 230 SL a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’automobile. Aujourd’hui, elle continue à susciter l’admiration et le respect des amateurs de voitures classiques, témoignant de l’ingénierie de pointe et du savoir-faire exceptionnel de Mercedes-Benz.

Mercedes 230 SL Pagode de 1963 couleur marron clair

Mercedes 230 SL Pagode modèle de 1963. Crédit photo : Mercedes©

Quel coût en occasion ?

Compte-tenu de sa ligne, de ses qualités routières, de son habitat luxueux et de la demande qui existe sur cette auto, la Mercedes 230 SL Pagode se vend chère. En état “sortie de grange”, un modèle s’est vu adjugé à 80 000 euros l’année dernière. Le prix moyen pour vous procurer ce véhicule précieux se situe entre 60 000 et 140 000 euros en fonction de l’année et de l’état.

Crédit photo : Mercedes©/Lothar Spurzem-Wikimedia©
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Roman : “La mécano de la Jamais Contente” par Jérôme Hallier

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“La mécano de la Jamais Contente” vient de sortir en librairie. Écrit par Jérôme Hallier (auteur de deux autres romans : “La geisha et le joueur de banjo” et “Briller pour les vivants”), ce nouvel ouvrage nous rappelle que les voitures électriques n’ont rien de contemporain et qu’à la fin du 19ème siècle, elles avaient même le vent en poupe. Pensez qu’en 1900, un tiers des voitures que l’on croisait sur les routes étaient électriques ! Mais “La mécano de la Jamais Contente” est bien plus qu’un livre historique. C’est d’abord une histoire de rivalité, de passion, de respect, d’amour et de pardon. Autant d’aspects qui font de ce roman une lecture qui plaira aussi bien aux érudits qu’aux non-initiés. Nous l’avons dévoré.

Les débuts de la voiture électrique

Jérôme Hallier revient en librairie avec un nouveau roman au titre évocateur de “La mécano de la Jamais Contente”, pour celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’automobile. Pour les autres, rappelons que la “Jamais Contente” était une voiture électrique conçue à la fin du 19ème siècle par l’ingénieur et pilote belge Camille Jenatzy. Une voiture ? Une fusée pourrions-nous dire, tant la forme de cet étrange véhicule ressemblait à un obus sur roues. L’action se déroule entre juillet 1898 et juillet 1899, dans un Paris devenu Haussmannien sous le Second Empire.

À cette époque, les rues de la capitale sont traversées essentiellement par des fiacres et croiser une automobile est chose rare (le parc automobile compte un peu moins de 1 500 véhicules pour la France entière). Mais la voiture est l’avenir et pour certains, elle doit être électrique. “Comme vous le savez, sur les longues distances, les véhicules électriques ne peuvent pas lutter face au pétrole et à la vapeur, à cause de leur faible autonomie. Mais l’électricité est propre, silencieuse et inodore ; on est loin de la fumée, du boucan et de la puanteur de ses rivales. La ville, où les trajets sont courts, est promise à l’électricité, j’en suis certain.” Ces mots, prononcés par Charles Jeantaud (constructeur auto spécialisé dans les moteurs électriques à la fin du 19ème siècle) en page 18 du nouveau roman de Jérôme Hallier claquent comme une tirade écologiste contemporaine.

Camille Jenatzy au Grand Prix de l’Automobile Club de France le 7 juillet 1908, au volant d’une voiture Mors. Crédit photo : Collection Jules Beau©-DR-Wikimedia

La rivalité de 2 pilotes

Face à Jeantaud, un autre concepteur de voitures électriques fait parler de lui : Camille Jenatzy. Ingénieur, mais également pilote, ce dernier conçoit et conduit ses autos. Ainsi, entre 1898 et 1899, il n’aura de cesse de rivaliser avec le pilote de Jeantaud ; le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat, pilote de voitures de courses français, pour battre le record de vitesse à bord d’une voiture électrique. “La mécano de la Jamais Contente” relate cette période historique dans un ouvrage de 200 pages dévorées pour ma part en un week-end seulement. Parce que le rythme du livre, son style et son époque ont englouti l’amateur d’automobile vintage que je suis dans une histoire passionnante et enveloppante qui vous immerge totalement.

Tuée dans l’œuf en 1908 par l’arrivée de la célèbre Ford T, une meilleure autonomie des moteurs thermiques, un prix plus accessible et les progrès du moteur à explosion, la voiture électrique s’est effacée définitivement durant un siècle complet. Mais alors qu’elles n’étaient que 102 en France, en 2010, on en compte aujourd’hui 1 200 000 sur le territoire (Source : Avere France). Une sacrée revanche qui prouve que tout compte fait, Charles Jentaud avait raison. Un visionnaire arrivé trop tôt, comme Jenatzy, dont vous découvrirez l’histoire en lisant l’ouvrage électrisant et absorbant de Jérôme Hallier.

Le Comte Gaston de Chasseloup-Laubat aux commandes de la Duc électrique profilée. Le 4 mars 1899. Source image : “La Vie au Grand Air” du 11 mars 1899 – couverture du magazine.

À l’instar de la rivalité Nikki Lauda et James Hunt parfaitement retranscrite dans le film “Rush” de Ron Howard, sorti en 213, la rivalité Jenatzy-Chasseloup de Jérôme Hallier est faite de respect mutuel, certainement d’amitié et d’une forte dose de compétition. Ajoutez à cela une dose d’amour, de passion et de pardon, vous aurez une idée juste du contenu de “La mécano de la Jamais Contente”.

“La mécano de la Jamais Contente”
Roman de Jérôme Hallier
Éditions Flammarion
Prix : 20,50 euros
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