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Musique

Les Rolling Stones au Stade de France

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Vendredi 13 Juin, les Rolling Stones passent à Saint-Denis, on remplace le gazon fluo par des manches en érable et des micros double. Les cages de but s’inclinent face aux cymbales et autres pieds de micros, tandis que les footeux laissent place à de non moins fanatiques mordus de rock’n’roll. C’est que les Stones ne sont pas passés au stade depuis 2008 tout de même. Et qu’après avoir appris que la durée des concerts de cette tournée a été réduite pour éviter un surplus de fatigue aux membres du groupe, on se laisse aller facilement à penser que ce pourrait bien être la dernière grosse tournée des énergiques septuagénaires. Ce n’est pas pour rien que les places ont été vendues en moins d’une heure, tandis que les places Pelouse VIP s’éclipsaient en 15 minutes. Places que j’ai néanmoins eu la chance d’obtenir !

Et heureusement car, au vu des grèves SNCF placées avec amour sur ce jour saint, il y a dû y avoir de la bagarre dans la pelouse pour ceux qui se sont retrouvés, comme moi, à attendre désespérément un morceau de sol libre dans les rames de la ligne 13. Peine perdue, face aux métros pleins à craquer, qui laissaient entrevoir quelques heureux possesseurs de t-shirts à grande langue rouge de temps en temps, il a fallu s’user les semelles et se perdre à moitié dans les dédales de rues inconnues. J’arrive enfin, après une bonne heure de marche depuis les trottoirs d’un périphérique bondé où m’a lâché le dernier taxi. Craignant d’arriver en pleine première partie, je constate, soulagé, qu’il n’y en aura finalement pas ce soir. Ils restent de bonnes places dans la pelouse or, parfait. Les tribunes sont déjà bondées, d’une étourdissante foule de 80 000 personnes. La scène est plutôt basse et je suis à 20 mètres du micro, plus qu’à attendre. On m’offre quelques gorgées de bière, un jeune homme qui avait peur de ne pouvoir tenir sa vessie en en buvant trop, je rencontre deux anglais, un père et sa fille, venus assister au concert. Pas tant de parisiens que cela finalement, entre les fans venus de la France entière et ceux qui, sans compter, suivent leur groupe favori sur toute la tournée, je me sens petit joueur.

Après une holà passe-temps, et quelques furtives visions de tel ou tel membre du groupe, Mick Jagger déboule enfin dans une veste à paillettes, dégainant d’emblée un Jumpin’ Jack Flash entraînant. Keith garde ses lunettes de soleil, un temps, tandis qu’on ne voit que ses baskets vertes sur le grand écran ! Ronnie, le cadet avec ses 67 ans, en chausse pour sa part de belles rouges. La setlist s’avère très vite généreuse. Un Midnight Rambler, avec son break dantesque et la lente reprise bluesy, l’inévitable Sympathy for the Devil, durant lequel le Stade résonnait de « Ouh ouh » enthousiastes. Le jeu solo de Keith n’a rien perdu de sa superbe, et Mick Jagger se trémousse avec toujours autant d’entrain ! Lise Fischer assure des choeurs très groovy, avec sa voix étonnamment puissante. Le funky Miss You enflamme la pelouse comme un but de Pelé, alors que le posé Wild Horses pose une ambiance plus intimiste, très vite dynamitée par le furieux Honky Tonk Women.

Le son s’avère de très bonne qualité, (et pas trop volumineux qui plus est), du moins devant la scène, une bonne surprise quand on connaît l’habituelle acoustique des stades. Et le public est des plus sympathiques, tout en gardant son calme, là où j’avais eu droit à un traitement « rouleau à pâtisserie » lors du passage d’AC/DC au stade. Ce n’est pas le même public il faut dire.

Le concert se clôt de façon grandiose avec une vingtaine de choristes venant lancer l’introduction de You Can’t Always Get What You Want, repris chaleureusement par un public conquis, et Satisfaction vient à rappeler à quel point les riffs du groupe peuvent s’avérer dévastateurs. On s’élance vers la ligne 13, les oreilles charmées et l’esprit en feu. Le rock est toujours bien vivant.

Une vidéo d’un spectateur ayant plus pris le temps que moi de filmer :

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