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Musique

Nilda Fernandez sort un nouvel album (DVD+CD) : "Bootlegger". Nous l'avons rencontré pour une interview

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Après 15 albums au compteur, le chanteur franco-espagnol Nilda Fernandez est de retour. Son dernier opus paru en 2013 : Basta Ya cède la place à Bootlegger, une galette live et Rock qui amène le spectateur dans un nouveau registre. Spectateur oui, parce qu’il s’agit d’abord d’un DVD, filmé le 13 décembre 2014 au Divan du Monde, à Paris.

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Avec ce DVD, un CD audio qui permettra d’écouter le show de Nilda les yeux fermés, pour mieux s’imprégner de son univers, mélancolique et Rock à la fois.

Fait peu commun, il s’agit là d’un nouvel album dont les morceaux sont interprétés sur scène. Inédit et original, nous avons écouté cette galette, puis rencontré son géniteur, au bar restaurant « CO », une nouvelle adresse du 18e arrondissement où la patronne Isabelle nous a reçus avec chaleur et convivialité.

Avant de rencontrer Nilda Fernandez, un petit tour par ce livret DVD et CD produit par Zanpano Edition et tout fraîchement débarqué dans les bacs. Des morceaux faits pour la scène, que l’artiste a logiquement présentés sur scène, avec 4 autres musiciens.

Auteur, compositeur, interprète, Nilda est entouré des musiciens Frédéric Bassier à la batterie, Alexandre Bigot à la guitare électrique, Amélie Bouard au violoncelle et Mathieu Destailleur à la basse.

La pochette de ce Bootlegger mérite qu’on s’y attarde. Illustrée par le grand Jacques De Loustal (pochette et intérieur du livret), elle est tout simplement belle et colorée, un beau cadeau de l’artiste pour ceux qui, à l’inverse des indécrottables téléchargeurs, iront acheter le disque dans les magasins traditionnels, où il est distribué.

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Un conseil, avant d’écouter le nouvel album de Nilda Fernandez, visionnez le DVD. Ce dernier présente 10 morceaux sur scène, « Pour la gloire » ne servant « que » d’habillage sonore au menu du DVD et au générique de fin, alors qu’on retrouve cette balade country dans son intégralité sur l’album. Ne soyez donc pas surpris dans le menu du DVD, quand vous irez dans la rubrique « les chansons », de ne trouver que 10 titres alors que l’arrière de la pochette indique bien 11 morceaux, le dernier n’étant que sur le CD.

Le DVD commence par le public qui entre dans la salle du Divan du Monde, parmi eux, Nilda Fernandez, l’anti star qui s’avance et qui s’assied au bar, avec une guitare. Il entonne les premières notes au milieu des spectateurs. Echarpe autour du cou, jeans et guitare sèche sont les seuls ustensiles du chanteur, dont les effets scéniques se résument à l’éclairage et ses mots, toujours justes, tendres ou plus Rock, qui amènent à la réflexion.

Incrustation d’images en noir et blanc, la batterie entre, changement de guitare et l’artiste monte sur scène sur ce premier morceau : Madrid, Madrid. Lent, mélancolique et superbe, le morceau se termine par une mélopée espagnole qui laisse la place à Tour à Tour, 2e morceau : balade tatouée road-movie aux guitares lancinantes.

Suit le morceau Tu,Tu, le Rock entre en scène, avec des guitares plus violentes qui se mélangent subtilement au violoncelle qui ouvre le bal de cette chanson. Texte en espagnol, rythme soutenu, Nilda est là ou ne l’attendait pas, puisqu’il a décidé de sortir des balades mélancoliques, de la soul et du jazz avec un Bootleger qui balance.

Après l’espagnol, Nilda utilise la langue de Shakespeare pour interpréter Catch a train. La voix est belle (comme toujours), la guitare acoustique se fait rejoindre par sa copine électrique, on est toujours dans le Rock, et ça nous plaît.

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Le 5e morceau n’est sans rappeler le chanteur M, dans la façon de chanter et les guitares. Souviens-toi de sa peau contient toujours l’ADN de Mister Fernandez : la mélancolie en toile de fond, rehaussée cette fois par un rythme saccadé et rapide à la fois. Plans de batterie plus Rock, breaks et solo de guitare en fond, Nilda a décidément changé de registre.

Il faut attendre le 6e morceau : Pense à la France pour se « reposer » un peu. Comment ne pas mettre en parallèle les paroles de cette chanson avec les évènements récents qui ont frappé la capitale, la France et tout compte fait le monde ? « Rendez-vous sur toutes les places, dans les vignes ou dans les champs de blé, les métros, les terrasses, les trottoirs ou les cités avec ta haine ou tes chants sacrés. Pense à la France, à ceux qui l’ont aimé. Pense à la France, mais crache, à la face, de ceux qui posent des barbelés, pour mieux nous enfermer, mais crache à la face de ceux, de ceux qui veulent nous séparer, pour mieux nous enfermer ».

Des attentats qui ont fait réagir l’artiste lors de notre interview et que vous retrouverez ci-dessous. Dans le même temps, L’Humanité diffusait ce matin un texte du chanteur engagé, par rapport à ce qui a découlé du 13 novembre 2015, texte que vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien.

Retour au Rock avec le 7e morceau de l’album : « Dans mes malles » à l’intro bien Rock’n’roll. Mélange de Rock et de violoncelle qui n’est pas sans rappeler certains Jethro Tull, dans le style musical. Comme si l’artiste ne voulait plus rester dans un registre de balades ou de morceaux plus sages. Energique et balançant.

8e chanson du disque : « Qué Sabor », chantée en espagnol, on pense de nouveau à Jethro Tull en raison de l’omniprésence du violoncelle d’Amélie Bouard, qui rappelle l’ambiance musicale créée par Ian Anderson.

Après s’être énervé plus que d’habitude sur scène dans un registre qui lui va plutôt bien, Nilda fait place à la douceur et à la beauté avec LE tube « Nos fiançailles ». Un peu plus rock que la version studio, le morceau débute au violoncelle, qui apporte décidément beaucoup de chaleur et de mélancolie à cet ensemble rock et tendre à la fois.

Le 10e morceau enchaîne avec La Saeta, qui a l’originalité de débuter à capella sur un texte espagnol. Nilda Fernandez gratte ensuite sa guitare, pour nous présenter les musiciens un par un : Alexandre Bigot à la guitare, Amélie Bouard au violoncelle, Frédéric Bassier à la batterie et Mathieu Destailleur à la basse. Belle balade espagnole qui entraînera à coup sûr des briquets allumés dans les salles de concerts que sillonnera bientôt Nilda Fernandez et ses musiciens.

L’album se termine par un morceau court et très doux : « Pour la gloire« , soutenu par un tempo assez lent et une ambiance country et irlandaise à la fois. « J’ai toujours préféré la fuite, aux lingots d’or et aux pépites » des paroles qui résument la personnalité de Nilda Fernandez, que nous vous proposons de mieux découvrir au travers de notre interview.

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Interview Nilda Fernandez – 17 novembre 2015

Auteur, compositeur, interprète, voyageur, quelle facette te plait le plus ?

Ça dépend de quel point de vue on se place. L’interprète est le plus connu, l’auteur c’est personnel, il y a un côté secret de fabrication. C’est ma cuisine, mon côté privé qui se mélange à ma vie d’écriture. Ma vie s’engage dans mon écriture, et vice-versa.
Mais je sépare bien ma vie privée de ma vie d’artiste. Je joue avec 2 personnages, Daniel et Nilda, celui qui monte sur scène. Il y a le personnage connu, mais alimenté par l’autre, c’est une vitrine de ce que j’ai à l’intérieur.

Pourquoi Nilda ?

Nilda est lié à Daniel, j’ai vite senti une nausée de mon prénom qui devenait un produit de consommation, je me suis dit « s’il s’agit d’un produit ce sera Nilda ». J’ai voulu préserver le petit garçon. Les seuls à m’appeler Daniel étaient mes parents. Mes frères et sœurs m’appellent Nilda.

En 2001 tu disparais de la scène française, pourquoi ?

Ca a été progressif, notamment avec mon voyage en Argentine. Je partais, je revenais c’était un peu chaotique. J’ai fait une tournée en roulote, un moyen de m’éloigner de certaines choses. Moi c’est ça, 35 km/h par jour, de courtes distances, un Olympia puis un disque est sorti. J’ai retrouvé une amie russe à Paris qui m’a dit « Nilda il faut que tu viennes à Moscou ». J’y suis allé après L’Olympia. Le 2e jour j’ai rencontré un homme : Boris Moiseev (chanteur, danseur et chorégraphe russe ndlr), très connu en Russie. Il me connaissait, avait une de mes chansons à son répertoire et pensait que j’étais une fille.
On a commencé à collaborer, à écrire des chansons qui ont été de grands tubes là-bas. Ça m’a fait beaucoup voyager. J’ai eu un peu la vie d’une star russe. C’était surréaliste, les villes sibériennes, les trains en compartiment de 1ère traversant les grandes plaines…

Nilda Fernandez c’est d’abord une voix, de femme pour celui qui ne te connaît pas. On te le dit souvent ?

Oui on me dit ça tout le temps mais ça s’arrange.

Tu as sorti 15 albums, quel est ton meilleur souvenir ?

La difficulté quand on fait des choses différentes, c’est de les hiérarchiser. Donc du coup il est difficile de comparer des albums qui ne sont pas comparables. Je trouve un intérêt dans chacun de mes disques. L’un a été fait à New-York, l’autre en Italie, ou encore Place des Abbesses, l’Espagne et à chaque fois mes albums avaient leur propre histoire.

Tes chansons sont assez mélancoliques, quelle est ta vision de la vie ?

Je ne me force pas à ne pas avoir un air mélancolique mais mes chansons me trahissent, comme le rire dit ce qu’on est. Celui qui écoute une chanson l’accorde également avec ses sentiments. Il s’en sert.

Tu écris tes textes ?

Oui, sauf des poètes que j’ai choisis.

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Tu as également chanté en russe ?
(Rires) oui, mais nous étions deux pour l’écriture.

Tu parles couramment le russe ?

Je peux le chanter, faire des interviews en russe.

Tes morceaux sont des ballades, ou parfois soul / jazzy, à quand un album 100% Rock ?

Il faut écouter celui qui vient de sortir. Tout a commencé à L’Elysée Montmartre quand j’ai rencontré Gérard Michel le gérant. Je voulais jouer sur sa scène et il m’a dit « Je t’ai vu à la Cigale, jouer seul avec une guitare, ici, c’est plutôt Rock et Electro. « Justement ça pourrait changer » lui ai-je répondu. Je voulais jouer sur scène avec un nouveau répertoire, de nouveaux musiciens et je lui ai demandé : « Est-ce que tu as une idée ? ». Là, il m’a répondu : « Il y a les musiciens d’Alain ! (Bashung ndlr). Ils sont un peu dispersés mais on peut refaire Un dimanche à L’Elysée avec eux ». Mais ce ne sont pas les musiciens qu’on trouve dans le DVD.

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Quelle est ton actualité ?

Un DVD et l’album audio qui va avec. Au départ c’est de l’image, et un concert donné l’année dernière au Divan du Monde, à Paris.

Ce n’est pas commun de sortir un nouvel album live avant une version studio.

Non, je dois être le premier à faire ça (rires). Je pense que c’est inédit, mais comme c’est un répertoire que j’ai écrit pour la scène, je le défends sur scène.

Ce sont de nouvelles compositions ?

Oui, à part 2 morceaux.

Une tournée de prévue pour ce nouvel album ?

J’espère, on y travaille. La démarche est inhabituelle parce que les producteurs fonctionnent à partir du disque pour leurs tournées. La scène est un produit dérivé du disque, mais là, c’est différent.

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Tu as collaboré avec Mercedes Sosa (chanteuse argentine ndlr), il y en a eu d’autres, tu as chanté des poèmes de Frederico Garcia Lorca, est-ce que pour ce nouveau LP tu as collaboré avec d’autres interprètes ?

Non, tout est nouveau, je n’ai collaboré qu’avec des musiciens. Il faut que ce soit naturel, personnel un nouvel album.

Nilda tu es également auteur ? Y a-t-il un projet d’écriture ?

J’ai écrit un roman et un journal pendant 2 ans. Je suis en contrat avec un éditeur qui attend mon bouquin. J’en suis à deux tiers de l’écriture.

Paris a été à nouveau frappé par des attentats terroristes. Comment vis-tu cette actualité ?

Je la vis comme tout le monde, c’est un désastre. Ensuite… Je pense que ce n’est pas pour rien qu’on est artiste. Ce n’est pas une cause ou une conséquence, mais une vision des choses. La mienne, c’est que l’homme est capable des pires, comme des plus belles choses.

Nos décideurs sont des êtres humains, moi si je fais une erreur, soit je la corrige, soit je m’en prends plein la gueule. Mais ces hommes-là n’arrêtent pas de prendre des décisions depuis des années en entraînent un collectif derrière eux, avec leurs seuls critères d’êtres humains.

On ne doit pas, ce n’est pas qu’on ne peut pas, mais on ne doit pas faire confiance à un être humain qui a un tel rayon d’action puisqu’il est comme nous. Est-ce qu’on me ferait confiance si j’étais à la tête de l’état ? Moi je n’en dormirais plus.

Aucun pouvoir d’un homme n’est fiable puisqu’il est sujet à erreur. Notre Président, je l’ai déjà rencontré, je vois quel genre de bonhomme il est et les tentations qui sont les siennes. Elles nous entraînent vers des aventures qui nous coûteront très cher.

Quand je suis arrivé en Russie, Vladimir Poutine venait d’être élu. J’ai vu la transformation du pays, qui était dans le chaos. La Russie était à prendre par des prédateurs de l’intérieur. Quand j’ai vu Poutine, je me suis dit « ce n’est pas un saint », mais quel choix a-t-il que d’essayer de remettre un peu d’Etat là-dedans ? Mais après, il est venue la dérive, parce qu’il n’y a plus de contrôle et trop de pouvoir.

Un homme politique devient « fou » parce que tout à coup s’installe autour de lui une cour qui le maintient loin de la réalité. Parfois, et c’est terrible, il nous arrive ce qui s’est passé le vendredi 13 novembre, alors le peuple, naturellement, se retourne vers « papa » le Président, il a besoin d’être rassuré. Sauf que papa, ce n’est pas papa : il n’a pas la sagesse d’un père qui ne veut pas la guerre pour sa famille.

J’entends sans arrêt parler de guerre et encore de guerre. Et tu sais pourquoi ? Parce que tout d’un coup, la violence donne un sens à notre vie. Elle devient une réponse à des frustrations, c’est catastrophique. Pourquoi fait-on de façon collective des choses qu’on ne ferait pas individuellement ? On ne va pas casser la gueule à son voisin parce qu’il ne nous plaît pas. Aujourd’hui, nous sommes dans une espèce d’exaltation dont on ne mesure pas les conséquences.

Il y a d’un côté des gens qui n’ont plus rien à perdre et de l’autre, ceux qui les arment. Alors il faut se poser les bonnes questions : on poursuit les porte-flingues, mais qui les a armés ? Je pense que le tournant pseudo-patriotique que prend le pays ne veut pas forcément dire qu’on l’aime, ou qu’on aime sa famille, parce que la guerre entraîne d’autres guerres et ce n’est pas une solution. Posons-nous les bonnes questions, car les gens qu’on a élu par les urnes, sont des gens violents, ils sont en guerre permanente, quel que soit leur parti.

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On te sent éloigné du Show Business, est-ce un besoin de se protéger ?

S’il n’y avait que des rapports artistiques avec les gens ce serait bien et plus facile. Mais il y a tout un côté business qui me gêne un peu. On « drague » tous les mêmes filles donc tout le monde est en compétition avec tout le monde.
Moustaki était un ami, il me considérait comme un petit frère. Il n’était pas contaminé par ce milieu. Il y a d’autres artistes que j’apprécie bien sûr mais je pense que les années 60 étaient mieux dans le Show Business, on était moins nombreux aussi.

Est-ce que tu es quelqu’un de vintage ?

Je ne suis pas nostalgique. C’est un parti pris car dans mon cas je ne peux pas être dans le passé. Quand on créée on s’inspire du passé c’est vrai mais je vis avec mon époque. J’entendais Alain Delon qui disait « Je suis mort, ma vie elle est dans les années 70 », je ne me sens pas rattaché au passé.

Plutôt CD ou vinyle ?

CD, je vis avec mon époque. Le bouquin que j’écris parle de mon passé, mais en même temps je commence en disant que je suis un animal ruminant qui régurgite, mais je ne vis pas qu’avec mes souvenirs.

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Pour revenir au vintage, je pense que ce phénomène est lié à l’âge également, à l’inquiétude ou à la maladie, il est alors normal de se tourner vers le passé quand on voit le bout de sa vie arriver, j’ai connu ça avec mon ami Georges Moustaki, qui se savait condamné.

Si tu devais rapporter quelque chose du passé ?

La 2cv avec laquelle j’ai traversé l’Espagne. Les vitres s’ouvraient vers le haut elles retombaient tout le temps, elle chauffait mais c’est un bon souvenir. Le cinéma également, pas les films mais les salles à l’ancienne avec les ouvreuses, les entractes et une ambiance.
Aujourd’hui, on crée des trucs qui sont le progrès, mais ce n’est pas forcément bien. On devrait aussi être capable de dire non au progrès.

Le passé a-t-il de l’avenir ?

Est-ce que dans d’autres périodes, le passé a eu de l’avenir ? Le passé est un refuge aujourd’hui. L’être humain étant vieillissant, il dit souvent aux jeunes « c’était mieux avant », mais bon, le gamin lui, il n’y était pas. Est-ce qu’à l’époque des Beatles on aurait écouté des musiques de 1910 ? La mode du vintage est un phénomène récent.
Ce que j’aimais bien c’était la photo papier, aujourd’hui tout est dématérialisé et stocké sur des disques durs, toutes les photos numériques qu’on a c’est flippant. Les enfants d’aujourd’hui, qu’est ce qu’ils auront, un avenir sans mémoire puisque cela peut disparaître, alors qu’une photo à l’ancienne jaunit mais reste.

Retrouvez ci-dessous le trailer du nouvel album de Nilda Fernandez ainsi que, cadeau de Nilda, un medley de son DVD concert !



Bootlegger – nouvel album DVD / CD de Nilda Fernandez – en vente actuellement – production : Zanpano Edition
Crédit Photo : Philippe Pillon pour monsieurvintage.com (copyright) – illustrations réalisées par Jacques De Loustral pour l’album Bootlegger
Interview réalisée le 17 novembre 2015 au bar-restaurant CO – 15 rue Esclangon – 75 018 Paris – tel : 01 40 25 03 36

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