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Les origines de la chaussure

Fonctionnelles ou porteuses d’un look, les chaussures sont un élément indispensable pour sortir de chez soi. Mais avant d’être une sneaker ou une UGG, la chaussure a parcouru un sacré chemin, long de 10 000 ans.

Chaussure pour homme au Moyen-Âge. Source : Pixabay
Fonctionnelle avant tout
Avant d’être un accessoire de mode, la chaussure avait un rôle essentiellement fonctionnel. Ses origines remontent à 10 000 ans, bien avant que l’on puisse dégoter des chaussures sur La Redoute. Faites d’un mélange d’arbustes, des chaussures ont en effet été découvertes dans une grotte de Fort Rock, aux États-Unis. Un modèle vieux de plus de 10 000 ans.
La première chaussure en cuir
En 2008, un soulier en cuir a été découvert à l’intérieur d’une caverne, dans la province arménienne de Vayots Dzor, qui longe la Turquie et l’Iran. Après une datation au carbone, la chaussure daterait de 5 500 ans pour une taille 37. Ce qui en fait la chaussure en cuir la plus ancienne.
Du Moyen Âge à aujourd’hui
Mais la chaussure telle qu’elle est fabriquée aujourd’hui est apparue à l’époque du Moyen Âge, avec les nobles et leurs chaussures cousues mains et confectionnées en cuir très souples, bien longtemps après les sandales égyptiennes, apparues en 3 000 avant J.C. Les pauvres quant à eux, se chaussaient de sabots de bois, à la fin du Moyen Âge.

Au Moyen-Âge, les pauvres portaient des sabots de bois, ici recouverts de cuir. Source : Pixabay
Le reflet d’un statut social
À cette époque, il était de bon ton et surtout parce que cela reflétait son statut social, de porter des chaussures longues. Un modèle de la fin du XVème siècle faisait d’ailleurs fureur chez les nantis : le soulier à la poulaine. Une chaussure de forme allongée et pointue qui pouvait mesurer jusqu’à 50 cm. Plus votre rang social était élevé et plus la poulaine était longue. Un modèle condamné par le clergé pour excès de vanité.
La chopine pour prendre de la hauteur
La poulaine s’efface au XVIe siècle pour laisser la place aux souliers à pied d’ours, plus courts et surtout plus larges sur le bout. Mais à la Cour, c’est la chopine qui est tendance. Venues de Venise, les chopines sont en quelque sorte les ancêtres des semelles compensées, avec une hauteur qui pouvait monter jusqu’à 60 cm et là encore, plus la chaussure était haute et plus votre statut social était élevé.

La chopine pouvait monter jusqu’à 60 cm. Crédit image : Rama & The Shoe Museum in Lausanne©-Wikimedia
Le raffinement du XVIIe
Au XVIIe siècle, le raffinement est de mise avec, sous chaque chaussure, un talon, que ce soit pour les hommes ou les femmes. Ce soulier utilise la broderie, le cuir, le velours, la dentelle et la soie. L’extrémité est fine et pointue.
Pas sans mes bas
Au XVIIIe siècle, la chaussure s’associe aux bas blancs ou crème, que ce soit pour l’homme ou la femme. Le talon dit « Louis XV » réhausse la chaussure et la mule d’intérieur fait son apparition. Un talon qui ira en diminuant jusqu’à la fin du siècle. À cette époque, Marie-Antoinette collectionne les chaussures. Elle en possède jusqu’à 500 paires ! Une vraie mine d’or quand on sait qu’en seul de ses souliers a été vendu 43 750 euros en novembre dernier, lors de la vente aux enchères organisée par la maison Osenat.

Au XVIIIe siècle, les chaussures se portent avec des bas. ici : Louis XVI et son fils. Source : Musée de la Révolution Française©-Wikimedia
Le grand virage de la chaussure
Le XIXe siècle marquera un véritable tournant dans l’histoire de la chaussure. La révolution industrielle bat son plein et avec elle, la production de chaussures en série fait son apparition. Une révolution du chaussant puisque différentes tailles sont disponibles, à des prix plus abordables et enfin, le pied gauche et le pied droit sont distingués, grâce à un certain Alexis Godillot.
Dès lors, chaque pied reçoit la bonne chaussure, qui se démocratise en effaçant peu à peu, au fil des ans, la distinction sociale très marquée les siècles précédents. Godillot est passé par là, avec la production de série qui permet encore aujourd’hui, de chausser tout le monde correctement et à bas prix.

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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