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Les origines du rhum

Les origines du rhum remontent au 15ème siècle, lorsque le navigateur Christophe Colomb décide, lors de son deuxième voyage vers les Amériques, fin 1493, de s’arrêter aux Îles Canaries, terre de canne à sucre, pour y récolter des plants qu’il apportera à Cuba. Ingrédient essentiel du rhum, la canne à sucre fera la richesse des propriétaires terriens au détriment des esclaves africains venus la cultiver.

En fonction de la durée de mise en fût, le rhum est classé selon une spécification précise. Crédit photo Pixabay.
De l’origine du rhum aux nouvelles saveurs
Le rhum est indissociable du marin, au même titre que le whisky se rattache au cowboy. À la fin du 15ème siècle et avant qu’il ne s’appelle le rhum, ce breuvage puissant s’appelait kill devil, parce qu’il avait la réputation de pouvoir repousser les démons. Rhum au chocolat ou arrangé (avec macération d’ingrédients), le rhum d’aujourd’hui a évolué vers de nouvelles saveurs. Mais à l’origine, c’était un spiritueux uniquement issu de la canne à sucre et ce sont les colons installés dans les Caraïbes qui ont commencé à le boire.
La genèse africaine
Une époque où le rhum était l’alcool du pauvre et où il commençait à se vendre en grande quantité. Et pour le produire, il fallait le cultiver et le récolter. Étape ingrate et très physique qui demandait une main d’œuvre forte et nombreuse. Les premiers colons ont bien essayé de s’atteler à la tâche, mais en raison des conditions de travail difficiles et de la chaleur, ils eurent vite fait de faire venir des esclaves d’Afrique, les plus robustes, pour travailler dans les plantations et dans les premières distilleries. C’est en 1674 que l’esclavage a connu un virage important pour travailler sur les plantations françaises et anglaises, dans les caraïbes.

Une tâche très physique et pénible : la récolte de la canne. Crédit photo Pixabay
Un mot d’origine barbadienne
C’est en 1642 que le mot rhum apparaît, sur l’île de La Barbade, dans les Petites Antilles. Il commence à être apprécié hors des Antilles et d’Amérique du Sud, et s’exporte vers les grandes métropoles, même si les nobles le boudent un peu en raison de sa médiocre qualité, à l’époque. Ils lui préfèrent alors les bons vins et spiritueux de qualité comme le Cognac, l’Armagnac ou le Calvados. Mais le succès est au rendez-vous, à tel point que pour ne pas gêner la vente de vin, la France décide de ralentir le commerce du rhum.
La boisson des marins
À l’instar du whisky pour les cowboys, le rhum va devenir indissociable du marin, à partir du 17ème siècle. À cette époque, la marine anglaise décide de fournir quotidiennement du rhum à ses marins et ce, pour deux raisons essentielles : le vin se conservait mal durant les traversées jusqu’à se transformer en vinaigre et l’eau croupissait. Une troisième raison motivait ce choix : le scorbut. En ajoutant du citron dans le rhum, on protégeait les hommes de cette terrible maladie provoquée par une carence en vitamine C. Le rhum est devenu la boisson du marin, jusqu’à aujourd’hui encore.
2 types de rhum
Il existe deux types de rhum : le rhum agricole et le rhum industriel.
Le rhum agricole
Il s’agit de l’alcool issu uniquement du jus de la canne à sucre. Celle-ci est passée dans un moulin qui broie la canne et extrait le jus sucré de la plante. Ce jus, appelé vesou, est ensuite distillé pour créer le rhum pur jus. L’écorce (la bagasse) est mise de côté.
Le rhum de mélasse (ou rhum industriel)
Dans ce cas, l’alcool est obtenu à partir de la mélasse de la canne à sucre et non pas du jus. C’est-à-dire qu’on chauffe le vesou pour faire sortir le sucre d’une part et la mélasse d’autre part (liquide épais et noirâtre) et c’est la mélasse que l’on va distiller, après y avoir ajouté de l’eau et des levures.
Il n’y a pas forcément un type de rhum meilleur que l’autre, car tout est question de goût. Le rhum agricole est plus fruité et plus sec, alors que le rhum industriel sera plus sucré et donc plus doux. Le rhum de mélasse sera plus utilisé dans la confection de cocktails.

La canne à sucre : plante essentielle à la création du rhum. Crédit photo Pixabay
Teintes et classifications par âge
Les rhums existent en trois couleurs principales : blanc, pailleté et brun selon la durée de mise en fût. En fonction de leur âge il y également une spécification à connaître :
Un rhum < 3 mois : c’est un rhum blanc Rhum > 12 mois : élevé sous bois en foudre de chêne pendant 12 mois
Rhum > 18 mois : c’est un rhum ambré, paille
Rhum > 2 ans : VS (Very Special)
Rhum > 3 ans : VO (Very Old) c’est un rhum vieux
Rhum > 4 ans : VSOP (Very Superior Old Pale) ou rhum très vieux
Rhum > 6 ans : Xo (Extra Old) ou rhum extra vieux grande réserve
Rhum de 8 à 12 ans : rhum hors d’âge
Rhum > 15 ans : rhum millésimé
Crédit photo : Pixabay

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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