Une marque, une histoire : AC Cobra

L’AC Cobra est l’interprétation d’un rêve. Celui de Carroll Shelby, qui voulait produire une voiture pouvant dépasser une Ferrari, pour un prix trois fois moins élevé. Après avoir essayé une MG, il trouve sa carrosserie. Il approche la marque britannique AC, fabricant de sportives qui se retrouve en surstock de châssis du modèle « Bristol » (assez proche de la Ferrari 166). Shelby les débarrasse de leurs Bristol, et fait rentrer à l’intérieur un bloc Ford V8 4.2 litres développant 260 chevaux.

C’est ainsi que naquit la Cobra, dont le nom provient d’un autre rêve de Carroll Shelby. Le premier modèle fût la « 260 » c’était en 1962 ; Elle fît sensation au Salon de l’Automobile de New-York dans sa robe jaune citron, qui venait renforcer le côté voyant et agressif du bolide.
En 1965, Carroll Shelby sort la « 427 », un monstre capable de négocier le 0 à 100 km/h en 4.2s seulement, un prodige pour l’époque ! La voiture développe 485 chevaux.

Un son d’enfer, un pilotage aléatoire, une voiture virile destinée aux pilotes émérites, pas aux conducteurs du dimanche. Un fauve à dompter, qui ne faisait absolument pas dans la dentelle. Sa vitesse de pointe : 266 km/h, une fusée pour l’époque.
Carroll Shelby, un monsieur qui a marqué à jamais l’histoire de l’automobile américaine et internationale. La marque Dodge lui a même rendu hommage en donnant le nom de « Viper » à l’un de ses modèles, en référence au « Cobra » des AC. Mille voitures ont été produites entre 1962 et 1969, année d’arrêt de la production.

Pour les plus fortunés, et passionnés d’entre vous, sachez qu’une AC Cobra d’origine restaurée se négocie à 1 million d’euros.

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

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