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Essai de la Moto Guzzi V9 Bobber 2017 : une nette évolution et des repose-pieds un peu « casse-pieds »
Nous avions essayé la Moto Guzzi V9 à sa sortie en mars 2016, sur les terres même du constructeur à Mandello del Lario, en Italie (retrouvez notre essai en cliquant sur ce lien). Dès sa sortie, nous avions signalé la gêne occasionnée par les culasses proéminentes qui tapaient dans les genoux du pilote.
Un défaut de naissance corrigé
C’est pour cette raison à l’époque que la version Roamer nous avait paru beaucoup plus agréable à piloter, de par sa position de conduite. Aujourd’hui, Moto Guzzi a corrigé ce défaut en rehaussant et reculant ses repose-pieds. Une évolution notable et confortable qui se fait malheureusement au détriment du positionnement des jambes et des pieds, à chaque arrêt de la moto.
Visuellement, le V9 2017 ne change pas du modèle 2016. Les améliorations apportées à la machine sont plus subtiles. Elles ont été faites au niveau de l’ergonomie de la moto, par un déplacement des platines de repose-pieds.
Ces très belles pièces ont en effet été reculées de 10 cm et rehaussées de 3,5 cm. Conséquence : le pilote recule sur la selle, rallongée pour l’occasion et ses genoux ne tapent plus dans les culasses ! Guzzi en a même profité pour retirer les tampons qui étaient montés sur l’arrière du couvercle de culasse.
Nette amélioration ..
Une évolution immédiatement perceptible et qui améliore considérablement le confort de pilotage. Inconvénient de cet avantage : quand vous stoppez la moto à un feu ou à tout autre arrêt, vous ne savez pas trop où placer vos guiboles. La mise en retrait des platines fait tomber en effet les pieds en face des repose-pieds. Il faut donc placer vos pinceaux soit devant, soit derrière les repose-pieds, ou latéralement mais en écartant davantage les jambes.
..mais les pinceaux, on les met où à l’arrêt ?
Un coup à prendre pas évident qui nous a gêné lors de notre essai, en sachant qu’un des essayeurs, moi-même en l’occurrence est plutôt grand et l’autre, de taille moyenne. Hormis ce point un peu gênant, la moto conserve tout ce qui fait son charme. Elle est onctueuse, confortable, freine et accélère bien malgré ses 55 « petits » chevaux.
Absence de barre de maintien
On a regretté la position en duo avec l’absence de poignées de maintien pour le passager. Un dépouillement un peu logique compte-tenu de la vocation Bobber de la machine, au look dépouillé et minimaliste.
Look vintage
Le compteur rond à aiguille affirme le look vintage de la moto. Il distille les informations suivantes : Trip journalier A et B, trip total, heure, température de l’air, consommation moyenne, consommation instantanée, rapport enclenché, indicateur de réserve, vitesse moyenne, contrôle de traction (1 sur le sec et 2 sur le mouillé) et vitesse.
Les fonctions du compteur se font défiler grâce à une commande située sur la poignée gauche de la moto, en la remontant ou la descendant. Elle est relativement ergonomique et assez facile d’accès.
La signature Guzzi est là
Signature Guzzi : le V2 ouvert balance toujours la machine de gauche à droite à l’accélération au point mort. Le charme est toujours là. Le cardan évite un entretien fastidieux et répété d’une chaîne et permet à la moto de bonnes accélérations.
Proposée en 2 coloris, la Bobber se pare soit d’une robe noire mat avec drapeaux à damiers jaunes, soit d’une peinture grise à motifs rouges cette fois-ci. Le look « bad boy » de la machine fait tourner les têtes à votre passage, regrettant que le borborygme des pots (noirs mat eux-aussi) ne soit pas plus rauque et puissant.
Sobre comme un chameau
La consommation moyenne de notre essai a été de 4 litres aux 100 km parcourus, pour une autonomie relevée de 320 kilomètres, aussi sobre que la V7 version III que nous avions essayée en juin dernier (notre essai en cliquant sur ce lien).
Une évolution dans le bon sens
Pour conclure, la V9 Bobber 2017 évolue dans le bon sens, avec une bien meilleure position de conduite. Alors que nous préférions piloter la version Roamer en 2016, année de lancement de cette V9, voilà qu’aujourd’hui la tendance s’inverse et que nos faveurs vont désormais à la Bobber.
De nombreux points positifs
Petit revers de la médaille que Moto Guzzi devra corriger à l’avenir : la position des pieds au sol à l’arrêt de la machine, en raison du déplacement des platines de repose-pieds. Quatre autres bons points pour le look, résolument plus moderne, « bad boy » et agressif que la V7, le confort, l’autonomie et le moteur.
Foutu point mort
2ème et dernier point négatif de cette Bobber : la recherche du point mort, toujours aussi agaçante chez Guzzi, à moins que ça ne fasse partie du charme de la moto ?
Tarif : pas très éloigné du V7
Côté prix, il vous faudra sortir un billet de 10 390 euros pour devenir propriétaire de ce V9 Bobber. Le prix de la V7 version III étant de 9 099 euros en finition « Special » (avec 2 compteurs à la place d’un), l’écart n’est pas important entre la 744 et le 855 cm3, comme la puissance des 2 machines (55 cv pour la V9 et 52 cv pour le V7). Après, tout n’est qu’affaire de goût.
Note de notre essai : 16/20 (en raison de la position des pieds à l’arrêt)
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Moteur : bicylindre en V ouvert à 90°
Cylindrée : 855 cm3
Couple : 62 Nm à 3000 tr/mn
Puissance : 55 chevaux
Poids : 199 kg à vide
Norme : Euro 4
Boîte : 6 vitesses
Transmission : cardan
Fourche : traditionnelle à diamètre 40 mm
Freins : 1 disque 320 mm avant avec étriers Brembo 4 pistons opposés
1 disque 260 mm arrière étrier flottant à 2 pistons
Pneus : 130/90/16 à l’avant jante aluminium
150/80/16 à l’arrière jante aluminium
Hauteur selle : 78 cm
Réservoir : 15 litres
Coloris : noir mat avec drapeaux à damiers jaunes
Gris avec drapeaux à damiers rouges
Les +
Le look
L’autonomie (comme pour la V7)
La position de conduite (nettement améliorée)
Les –
La position des pieds à l’arrêt
La recherche du point mort
Notre galerie d’images
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Crédit photo : Philippe Pillon© et Éric Bodin©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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