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Fin programmée du moteur thermique : l’échéance de 2035 est-elle tenable ?

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charge electrique - Vintage
Dans le cadre du Green Deal européen, la commission européenne a annoncé le 14 juillet 2021 l’interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique, qu’ils soient particuliers ou utilitaires, à partir de 2035. La messe est dite et la mort du bon vieux moteur à essence, Diesel ou hybride confirmée. L’avenir, c’est l’électrique. Mais quels sont les avantages à rouler avec des watts sous la pédale ? La fin du thermique est elle possible d’ici une quinzaine d’années à peine ? Comment fonctionne un véhicule électrique ? Monsieur Vintage a mis les doigts dans la prise pour répondre à ces questions d’actualité.
Voitures électriques en charge

Voitures électriques en charge. Crédit photo : Pixabay

La fin du moteur thermique est confirmée. Entériné par décision de la commission européenne le 14 juillet 2021, cet épilogue mécanique laisse donc la place aux véhicules électriques. Mais quels sont leurs avantages ?

Les avantages de rouler 100% électrique

Passer d’un moteur thermique à une motorisation électrique présente heureusement différents avantages, compte-tenu du fait qu’on ne pourra bientôt plus rouler à l’essence, au Diesel ou en hybride à moyen terme :

Une assurance moins chère : en effet, compte-tenu du côté « propre » d’une auto électrique, la prime annuelle d’assurance est moins chère que pour un véhicule thermique. Vous pouvez d’ailleurs estimer le prix de l’assurance auto d’un véhicule électrique qui vous intéresse pour comparer les tarifs. Moins puissante et moins rapide qu’une auto thermique (excepté les Tesla bien sûr) et avec moins de kilomètres parcourus, l’électrique bénéficie également d’une prime d’assurance moins élevée.
• Bonus écologique : l’achat d’une auto électrique vous permet de bénéficier du bonus écologique
• Prime à la conversion : si vous achetez un véhicule électrique pour remplacer une auto à moteur thermique qui sera mise à la destruction. Cette aide peut aller jusqu’à 12 000 euros avec le bonus en fonction de vos revenus.
• Peut rouler en cas de restriction de circulation : en cas de pic de pollution, la voiture électrique a le droit de continuer à rouler.
• Stationnement gratuit : à Paris, le stationnement des véhicules électriques est gratuit pour les résidents et vous pouvez laisser votre voiture à la même jusqu’à 7 jours d’affilée, à condition de demander une autorisation sur le site de la ville. Pour les visiteurs, le stationnement est également gratuit durant 6 heures par jour. D’autant plus intéressant que les tarifs du parking viennent d’augmenter à Paris.
Les véhicules électriques peuvent stationner gratuitement sur les emplacements anciennement réservés aux voitures Autolib’, soit 2 200 places.
• Coût réduit du prix de l’abonnement mensuel, trimestriel ou annuel dans les parkings souterrains des grandes agglomérations (30 à 40% en moins pour une auto électrique).
• Un coût d’utilisation réduit : rouler 100 km en voiture électrique coûte en moyenne 2 euros d’électricité, contre 8,50 euros pour une auto Diesel ou 11,50 euros pour une essence. De plus, une voiture électrique est plus fiable et nécessite moins d’entretien chez le garagiste.
• Automatique : une voiture électrique ne nécessite pas de transmission, la puissance et la vitesse augmentent sur un seul rapport. Par conséquent, vous n’avez pas à embrayer et passer les vitesses, ce qui permet de se concentrer davantage sur la conduite.
• Accélérations foudroyantes : sur une auto électrique, la puissance et le couple sont disponibles immédiatement, ce qui permet d’obtenir des accélérations dignes des meilleures sportives voire encore mieux, avec par exemple le 0 à 100 km/h avalé en seulement 2,1 secondes pour la Tesla model S.
• Le silence : une voiture électrique ne fait aucun bruit

• Une moindre usure des freins

Coup d’œil dans le rétro

Quand on parle voiture électrique, nombreux sont ceux qui associent ce concept à la modernité ou au futur. Il n’en n’est pourtant rien puisque le premier prototype de moteur électrique a été mis au point par l’ingénieur hongrois Anyos Jedlik en 1828. La première voiture électrique est apparue quant à elle en 1835 alors que le premier véhicule à moteur thermique arrivait en 1884.

Au début des année 1900, un tiers du parc automobile américain était électrique ! L’inversion s’est faite à partir de la fin des années 20, lorsque les voitures à carburant fossile se sont avérées plus pratiques, notamment pour l’autonomie et la vitesse plus élevée. Plus pratique (pas besoin de charge), le moteur thermique s’imposait alors comme celui du XXe siècle, s’imposant grâce à Henry Ford et sa voiture à essence bon marché en 1908 : la Ford T.

Exit l’électrique, place au moteur thermique et au pétrole qui allait faire la fortune des pétroliers et émirs. Une période qui aura duré 120 ans. Mais l’échéance de 2035 est-elle tenable pour passer au 100% électrique ?

ford T 1908 wikimedia - Vintage

La Ford T d’Henry Ford sortie en 1908 a définitivement enterré l’électrique aux USA au début du XXe siècle. Crédit photo : Wikimedia

Tout électrique dans 14 ans : est-ce possible ?

La décision de stopper la production de véhicules à moteur thermique à l’horizon 2035 est-elle tenable ? Quand on voit qu’aujourd’hui le problème rencontré face à la fée Watt est tout compte fait le même que celui qui s’imposait en 1900 : la durée et les points de charge et l’autonomie.

Concernant l’autonomie, elle a considérablement augmenté, avec des voitures électriques qui aujourd’hui affichent la même distance parcourue, voire plus, que les autos à moteur thermique. Le problème qui bloquait encore hier de nombreux automobilistes réticents ne se pose donc plus.

L’inquiétude se situe davantage au niveau du nombre des points de charge, de l’avenir des stations essence actuelles et … de la Chine !

La France compte aujourd’hui 33 363 points de recharge publics selon l’Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique). Avec 110 916 véhicules électriques vendus en métropole en 2020 (source CCFA), le ratio est faible d’autant que les ventes d’autos électriques vont continuer d’augmenter puisqu’elles doubleront en 2021.

Les stations-service qui étaient au nombre de 41 500 en France en 1980, se totalisent aujourd’hui à 11 000 points de distribution de carburant. Qu’est-il prévu d’ici 15 ans les concernant ? Vont-elles encore voir leur nombre diminuer ou vont-elles se transformer en points de recharge électrique ? Rien n’est encore arrêté pour le moment et cette attitude statique risque de provoquer de nombreux bouchons pour faire le plein quand les autos électriques seront plus nombreuses que les thermiques.

De plus, la suprématie actuelle des constructeurs automobiles européens en matière de véhicules thermiques va s’effondrer à court terme, remplacée par une domination chinoise. La Chine détient en effet 75% des usines de batteries pour véhicules électriques en 2021 (source : Benchmark Mineral Intelligence – un cabinet spécialisé dans les transports). Sachant que la batterie représente en moyenne 35% du prix d’achat d’une auto électrique, on peut s’interroger sur un affaiblissement prévisible de l’économie européenne et une dépendance du Vieux Continent face à la Chine, qui pourrait retarder la bonne mise en place des infrastructures « électriques » de la France.

tesla model x - Vintage

Tesla Model X en charge. Crédit photo : Pixabay

Comment fonctionne un véhicule électrique ?

Avec la fin programmée des véhicules à moteur thermique pour 2035 et le développement des ventes de voitures électriques en France (+159% en 2020), il est utile de connaître aujourd’hui le fonctionnement d’une voiture électrique.

Tout d’abord concernant la puissance. Sur un véhicule électrique elle est exprimée en Kilo Watts, en fonction des fabricants. Tesla privilégie les chevaux pour accentuer le côté sportif de ses voitures (1 020 cv pour le Model S), mais les fabricants automobiles français et les fabricants de motos affichent en général des kW. C’est le cas du SUV Peugeot e-2008 qui annonce 100 kW, soit l’équivalent de 100 chevaux puisque 1 Kilo Watt équivaut à 1,36 chevaux.

Pour le reste, oubliez les cylindres, le nombre de soupapes, la carburation ou la boîte de vitesses (manuel ou automatique), il n’y en a pas sur une voiture électrique. Celle-ci est en effet composé de batteries, qui prennent la plus grande place de la voiture, d’un groupe moto propulseur électrique et d’un moteur électrique.

Pour avancer la voiture a besoin d’énergie, de l’électricité en l’occurrence. En appuyant sur la pédale d’accélération, vous libérez de l’électricité contenu dans les batteries, qui est dirigée vers le stator. Le stator transforme l’électricité en champ magnétique.

Ce champ magnétique repousse un aimant situé dans le rotor, ce qui le fait tourner et fait donc tourner les roues. Le stator et le rotor constituent le moteur électrique. À côté du moteur, il y a le groupe moto propulseur électrique, constitué du contrôleur électronique de puissance (le PEC – Power Electronic Controller). Ce dernier comprend des éléments électroniques pour la gestion de l’alimentation du moteur, la recharge des batteries et le réducteur ; qui régule le couple et la vitesse de rotation transmise par le moteur électrique aux roues.

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