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La fin du moteur thermique votée pour 2035

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Ford Mustang GT EU Version 2018 - Vintage

Les députés européens ont voté hier l’interdiction de la commercialisation de véhicules neufs à moteur thermique (essence et Diesel) à partir de 2035. Cent-quarante cinq ans après l’invention du moteur à combustion interne par Nikolaus Otto, en 1876 et après un siècle d’automobile à énergie fossile, le monde des transports est en train de vivre sa révolution.

Moteur V8 de la Ford Mustang modèle 2018

Moteur V8 essence 5.0 litres de 450 chevaux équipant la Ford Mustang. Bientôt un collector. Crédit photo : Ford©

Mercredi 8 juin 2022 restera une date historique dans l’histoire des transports. C’est en effet ce jour-là que l’Union Européenne a voté l’interdiction de la commercialisation des véhicules neufs à essence ou Diesel, à partir de l’année 2035.

De nombreuses questions

Et 2035, c’est demain. Treize ans seulement nous séparent de cette date butoir, qui marquera la fin du moteur thermique. D’ici là, les gouvernements européens auront à charge d’équiper leurs routes d’un nombre suffisant de bornes de recharges, afin que chaque propriétaire d’un véhicule électrique puisse recharger ses batteries sans avoir à attendre une heure à chaque arrêt en station. Un pari qui n’est pas encore gagné et qui nous interroge quand on sait que, dans le monde, la première source de pollution atmosphérique est générée par la production d’énergie et d’électricité.

En 2022, le parc automobile français compte environ 1 million de voitures électriques, sur un total de 40 millions d’automobiles. Sachant que la durée de vie d’une batterie est de 8 ans, qu’allons-nous faire de ce premier million de batteries à recycler à partir de 2030 ? Comment arriverons-nous à produire l’électricité nécessaire aux dizaines de millions de véhicules électriques à venir, sans augmenter les gaz à effet de serre, cause principale du réchauffement climatique ? Comment parler de “véhicules propres” dès lors que les composants nécessaires tels que le cobalt ou le nickel sont importés, comme les batteries, par un transport maritime pour le moins polluant ?

Ford Mustang 5.0 litres V8 modèle 2018

La fin du moteur thermique entérinée par l’UE. Crédit photo : Ford©

Une voiture électrique continue de polluer

Certes la France génère 70% de son électricité grâce aux centrales nucléaires, ce qui diminuera le taux de pollution par gaz à effet de serre, mais ce n’est pas le cas de tous les pays européens et encore moins du reste du monde. En Chine, premier pays pollueur de la planète, une voiture électrique émet en moyenne 280 grammes de CO² par kilomètre parcouru, en Pologne, ce taux baisse à 260 grammes alors qu’en France et grâce au nucléaire, il tombe à 60 grammes de CO² par km. Car oui, une auto si électrique soit elle rejette des particules fines, par le freinage d’une part et même si une partie de cette énergie est récupérée sur les autos électriques et par l’usure de la gomme des pneus. Une usure pneumatique plus importante sur les véhicules électriques en raison de leur poids supérieur aux véhicules thermiques. Et quand on sait que la fabrication et le recyclage d’une voiture électrique génère plus de CO² qu’une voiture thermique, la généralisation des automobiles dites “propres” génère de nombreuses questions.

Cela étant, le moteur thermique ne disparaitra pas en 2035. Il y a aura un délai inhérent à l’équipement des ménages en électrique et à la fin de vie des voitures thermiques. Il y a fort à parier que des offres commerciales exceptionnelles seront proposées par les fabricants en 2035 sur les derniers moteurs essence, le Diesel aura d’ici-là déjà tiré sa révérence. Un modèle thermique essence 2035 sera le collector du futur, comme quoi le passé a vraiment de l’avenir.

Crédit photo : Ford©
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