On a aimé : "The Book Of Souls", nouvel opus d'Iron Maiden
Le groupe de Heavy Metal britannique Iron Maiden sortait hier son 16e album : « The Book Of Souls ». Enregistré à Suresnes en proche banlieue parisienne, ce LP nous rappelle une fois de plus que c’est dans les vieux chaudrons qu’on forge le meilleur métal.
Une sortie d’album d’Iron Maiden s’apparente un peu à celle d’un nouvel opus d’AC/DC. Dans les deux cas il s’agit d’un événement. Ragots, fuites, impatience et quelque soient les critiques : achat les yeux fermés de l’album.
Les fans des 2 groupes font partie de ceux qui aiment posséder le « précieux » : la galette de vinyle pour les puristes (disponible en double vinyle pour The Book Of Souls) ou le CD, à ranger précieusement dans la discothèque, sous pochette plastique pour les plus maniaques.
Autre point commun avec AC/DC : la longévité du groupe. Australiens et britanniques comptabilisent chacun 40 ans au compteur, c’est pas rien 40 piges. Troisième point commun : les chanteurs. Pour AC/DC comme pour Maiden, il y a les fans du premier chanteur, et les autres ; Bon Scott et Paul Di’Anno contre Brian Johnson et Bruce Dickinson mais tout le monde est d’accord sur un point : les 2 groupes et quel que soit leur chanteur envoient du lourd.
La nouvelle galette d’Iron Maiden est donc arrivée hier. Une première écoute pour Monsieur Vintage, laissons passer la nuit qui paraît-il porte conseil. Debout 8.00 on se décolle la trogne et les paupières au son d’un « Tears of a clown », aidés par l’ami Ricoré censé annoncer une belle journée et on se repasse le nouvel opus de la bande à Dickinson.
Bah, pour quelqu’un qui sort d’un cancer de la langue, il envoie le Bruce, toujours droit dans ses bottes, le pilote/chanteur/homme d’affaire a de l’énergie à revendre et le prouve avec ce « Tears of a clown », morceau qui rend hommage à l’acteur américain Robin Williams, décédé le 11 août 2014. C’est le morceau le plus court de l’album et curieusement, celui qui a le plus retenu notre attention lors de notre écoute de la veille, ceci explique peut-être cela étant très (trop) habitués aux envolées lyriques de la formation british, qui durent parfois plus de 10 minutes.
Placé en 3e position du 2e CD (The Book Of Souls est le premier double album d’Iron Maiden), « Tears of a Clown » (des larmes de clown en français) est assez lent, avec des accords tenus en longueur et la voix de Bruce Dickinson au top.
L’album s’ouvre sur « If eternity should fail », morceau entièrement écrit par Bruce Dickinson, ce qui n’était pas arrivé depuis l’album « Powerslave » sorti en 1984. Une chanson de 8.28 mn qui débute par un voix-claviers, on s’attend à du très gros son derrière, mais on tombe sur une suite un peu « attendue », classique et dans la lignée du groupe même si elle s’inscrit dans le virage amorcé par les anglais avec « The final frontier » sorti en 2010. La fin se fait à la guitare sèche et voix d’outre-tombe, pas mal.
2e morceau : « Speed of light » et 1er extrait vidéo du groupe reprenant le thème du vintage avec des jeux vidéo des années 80. Carré, Rock et assez court avec ses 5mn01. Ça envoie bien, la voix de Bruce est bien là, sans faillir !
On enchaîne avec « The great unknown » en 3e position qui démarre sur la basse du grand Steve Harris tabassant son instrument, son exercice préféré et dans lequel il excelle depuis 40 ans.
4e morceau: « The red and the black ». NON, il ne s’agit pas d’une reprise de Jeanne Mas (quoique ça ait pu être marrant ? Ah non ? Bon OK..), c’est le premier morceau « épique » de ce « Book of souls ». Treize minutes et 33 secondes de chœurs, d’aventure et d’épopée qui font déjà de ce morceau un hymne qui sera repris dans les arènes gigantesques peuplées de Headbangers du prochain « The book of souls Tour » prévu en 2016, le temps que Bruce Dickinson reprenne des forces.
« When the river runs deep » est en 5e position du 1er CD. Un morceau plus conventionnel, bien rock à l’intro charleston/claviers/cymbales/guitare précédant un rythme speedé où Nicko McBrain fait une fois de plus montre de son talent de descendeur de tomes. Changements de rythmes propres au groupe, voix bien placée en hauteur, tout y est on a bien affaire à du Maiden pur jus. On a bien aimé le refrain au rythme plus lent et à la batterie rageuse, une rythmique très présente sur ce 16e album de la vierge de fer.
Arrive enfin ce fameux « The book of souls », d’une durée de 10mn27. Ouverture Flamenco sur guitare puis les cymbales Splash explosent, c’est lourd, carré bref c’est bon même si le synthé se fait (un peu trop ?) présent là encore.
48 minutes et 78 secondes viennent de s’écouler à l’écoute de ce premier CD au son brut et à la production efficace. Kevin Shirley, producteur historique du groupe n’en fait pas des tonnes et c’est ce qui nous a plus.
On retrouve le côté Rock du groupe servi par un Steve Harris, fondateur, compositeur et bassiste du groupe au meilleur de sa forme. Harris qui a écrit la majorité des morceaux, enregistrés très vite dans la foulée au studio Guillaume Tell de Suresnes afin d’éviter les fuites sur internet, là ou fût enregistré « Brave new world » qui marquait le retour du groupe, en 2000.
Des morceaux mis dans la boîte fin 2014, et un premier double-album sorti hier en raison des problèmes de santé que Bruce Dickinson avait connu. « The Book Of Souls » est le 1er disque du groupe à ne pas être produit par EMI (maison de disque anglaise, la 4e du marché) mais par Parlophone, maison de production de groupes tels que Queen, Radiohead ou Coldplay.
La pochette de l’album reprend bien entendu Eddie The Head, la célèbre mascotte du groupe créée par l’illustrateur Derek Riggs en 1980. C’est Mark Wilkinson, illustrateur des albums du groupe Marillion, The Who, Judas Priest ou Kylie Minogue qui a dessiné cette pochette de « The Book Of Souls ».
Il est temps de s’attaquer au 2e CD composant ce 16e opus des anglais d’Iron Maiden. « Death or glory » ouvre le bal et on aime bien. Un plan de batterie à la « Running free », c’est rapide et ça tabasse bien.
Pour l’intro du second morceau : « Shadows of the valley », Steve Harris ne s’est pas pris la tête. Elle ressemble étrangement à celle du morceau « Wasted years » pressé sur l’excellent album « Somewhere in time » sorti en 1986, il y a presque 30 ans. Après ce début sous forme d’auto-plagiat, ça repart sur du Maiden traditionnel avec une voix haut perchée et le synthé qui revient.
3e morceau : « Tears of a clown » dont nous parlions en début d’article, une chanson qui rend hommage à Robin Williams qui a mis fin à ses jours le 11 août 2014.
« The man of sorrows » arrive en 4e place de ce 2e CD. Guitares plaintives à la Scorpions en intro, voix seule c’est lent et lourd. Survient ce que le groupe maitrise à merveille : le changement de rythme ! Ça accélère mais pas trop et les guitares empruntent des sonorités seventies, que du bon.
5e et dernier morceau de ce double album : « Empire of the clouds ». Deuxième composition de Bruce Dickinson, cette chanson débute par un morceau de piano presque japonisé. Le violon arrive (on se croirait à un concert de musique classique..) puis les roulements de tambour font leur entrée. Dix-huit minutes de pur Iron Maiden portées par la voix de Dickinson. Un morceau où instruments à cordes et guitares électriques dialoguent avec brio, scène musicale exquise soutenue par les fûts indestructibles de l’immense Niko McBrain et la voix particulière de Bruce Dickinson, qui revient de loin.
« The Book Of Souls » confirme la suprématie d’Iron Maiden sur la scène internationale du Heavy Metal, au même titre que Metallica, groupe US fortement inspiré par la bande de Steve Harris. Rien n’est à jeter dans ce 16e opus maitrisé et carré. Production sobre et efficace pour du grand Maiden, vous pouvez acheter les yeux fermés, nous, on est encore sur le cul face à « Empire of the clouds » qui espérons-le, sera repris sur scène dans sa totalité !
Iron Maiden : Steve Harris (fondateur, bassiste + claviers et chœurs sur The Book Of Souls et compositeur du groupe) – Bruce Dickinson : chant – Nico McBrain : batterie – Dave Murray : guitariste – Adrian Smith (guitare + chœurs et synthétiseur sur The Book Of Souls) – Janick Gers : guitariste
The Book Of Souls – 1er double album studio du groupe sorti le 4 09 2015 – disponible en double-CD ou double-Vinyle
Discographie Iron Maiden:
1980 : Iron Maiden Avec Paul Di’Anno au chant
1981 : Killers Avec Paul Di’Anno au chant
1982 : The Number of the Beast Arrivée de Bruce Dickinson au chant
1983 : Piece of Mind
1984 : Powerslave
1986 : Somewhere in Time
1988 : Seventh Son of a Seventh Son
1990 : No Prayer for the Dying
1992 : Fear of the Dark
1995 : The X Factor Bruce Dickinson est remplacé par Blaze Bayley au chant
1998 : Virtual XI Blaze Bayley au chant
2000 : Brave New World Retour au chant de Bruce Dickinson
2003 : Dance of Death
2006 : A Matter of Life and Death
2010 : The Final Frontier
2015 : The Book of Souls
Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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Pérez
06/09/2015 at 16h30
Petite précision :
L’album à été enregistré avant la maladie de Bruce.
Bon rétablissement à lui!!!
ZNKZ
08/09/2015 at 22h51
Et pour être précis, il a été gêné au chant durant l’enregistrement de cet album ce qui l’a amené à consulter